"La Vengeance du Comte Skarbek": Dantesque
On a connu des patronymes plus flamboyants que celui inspiré par la cité bruxelloise des ânes; intrigue plus originale que cette énième resucée du retour de la vengeance qui tue dans le plus pur style d’Edmond Dantès dans Le comte de Monte-Christo mais basta!
2004 commence bien avec une œuvre de toute beauté, un récit et une mise en scène époustouflants.
1843, à Paris, est une époque quasi inconnue dans l’imaginaire romanesque, coincée entre les 3 glorieuses des Misérables et la révolution de 1848, abondamment présente dans la saga des Sambre. Restait, entre ces deux temps forts, un petit espace pour un personnage hors du commun, petit polonais poussé à l’exil et devenu à Paris le peintre à la mode Louis Paulus. Une intrigue nouée dans le milieu des marchands de tableaux pousse Louis au départ précipité. Onze ans plus tard, la vengeance se joue dans le prétoire des tribunaux.
Intrigue ténue, rebondissements dignes de Paul Féval dans un roman de cape et d’épée: reste un dessin magnifique et des cases promises à l’anthologie. A voir de toute urgence, le site
www.comte-skarbek.com.
La vengeance du comte Skarbek - Ch. 1 : Deux mains d’or, par Sente & Rosinski, chez Dargaud, 56 pp., janvier 2004, www.dargaud.com, Prix: 12,60 €