Anecdotes de festivals (3): Les groupes

Voici les vacances et ses festivals. Fidèles à notre habitude, on vous remet une couche d'anecdotes, histoire de raviver de bons souvenirs (pour ceux qui en ont), et d'inciter les autres à tenter au moins une fois l'expérience (et en camping, siouplééé). Aujourd'hui, nos dernières anecdotes sur les groupes présents...

Coline: "J'ai une petite histoire de festival de Dour, une rencontre un peu dégringolante, - c'est le mot! -, avec un des membres de Propellerheads, pendant le montage de leur scène. Je travaillais à Dour cette année-là, on se demande bien à quoi pouvait servir mes petits bras de fille dans le montage de scène, mais bon, ça fait toujours une entrée gratuite! A Dour, les scènes sont plutôt haut perchées. Le chanteur, voulant descendre de la scène, a sauté sur un des grands baffles latéraux. Manque de bol, celui-ci était en déséquilibre et a basculé, avec lui dessus... Mais SuperWoman Coline, qui se tournait les pouces à ce moment-là et juste à côté, a pu, incroyablement, voler au secours de ce brave ket et l'a cueilli dans ses bras (qui, pour la première fois du festival ont servi à autre chose que reproduire les gestes mécaniques de tirer sur une clope ou autre et porter aux lèvres un gobelet en plastique rempli de bière). Très reconnaissant, le bel artiste (c'est vrai, il est beau!) m'a gratifié d'un large sourire et d'un gros bisou... Que d'émotions! Suite à cela, il était évident que je me réservais une place de choix lors de leur prestation scénique, aux abords de la scène, ce qui m'a valu de recevoir pas mal de bières et autres de la part du beau... Ahlala... j'étais fière! Bon, quelques temps après, un ami m'a invité à un concert de ce même groupe au Bota. Et moi, toute folle, je m'étais dit que si je mettais un t-shirt blanc, "il" me reconnaîtrait au milieu de la masse. Pfffffff... Coline rêvait, bien entendu!" Ç'aurait p't'être marché sans t-shirt...

Nath: "Dour, il y a bien longtemps. Blur en concert, à l'époque de 'Boys and Girls'. A la fin du concert, le batteur jette ses baguettes. Je les voyais arriver sur moi. Elles étaient pour moi. Je tends les bras pour les attraper, et c'est là que je me suis prise un troupeau de fans déchaînés sur la tronche. J'ai fini à plat ventre, avec cinq ou six tarés sur le dos en train de se chamailler pour ces foutues baguettes. J'ai frôlé l'asphyxie. Il m'a fallu une heure pour m'en remettre."

Vincent: "Dour l'année passée. Il y avait ce bête groupe qui faisait un tabac, Kana. The tube, c'était "J'ai des petits problèmes dans ma plantation, pourquoi ça pousse pas?" en prenant l'accent africain. Une injure au reggae. Bon, quoi qu'il en soit, ils étaient à Dour, et on a beau dire, quand le chanteur a commencé à entonner cet air, on s'y est tous mis. A ma décharge, j'étais saoul. Ça, tu n'oublies pas de le noter dans ton maga (ndlr: voilà qui est fait). Donc, on commence tous à beugler "j'ai des petits problèmes", lorsqu'un groupe ô combien sympathique, a levé un calicot genre FGTB (grand format, quoi). Dessus, il était inscrit "Chez nous, les tomates, elles poussent, connard"."

Pierre: "Nandrin 2001. La tête d'affiche était un certain Robert Plant et les problèmes techniques se sont multipliés: aucun son dans les HP principaux, uniquement dans les HP de retour. Le bon Robert, plutôt que de s'énerver, est resté bien cool et a retourné les HP vers le public chantant donc sans entendre ses musiciens. De plus, la scène n'était pas loin du principal marchand de frites et boudins du festival et une superbe brise balayait la scène. Le toujours bon Robert, en rigolant plus que tout, lança plusieurs fois un "Tanks a lot for the smell" entre les chansons... Bref, une belle leçon d'humilité pour celui qui pourrait remplir des stades de foot s'il décidait de reformer Led Zep."

Stéph: "A Werchter, j'ai réussi flouer la sécurité et à pénétrer en backstage. Et je m'suis fait foutre illico dehors par un des roadies de Suede. Les fayots merdeux... Depuis, je suis plus fan."

Sophie: "Au Pukkel, concert des "Guns 'n' Roses": déjà que le groupe est arrivé sur scène avec plus d'une heure et demi de retard, cette chochotte d'Axel Rose (le chanteur) a néanmoins trouvé bon de faire en sorte que la partie de la scène envahie par la pluie soit séchée par une dizaine de membres du backstage crew, armé de simple serviettes de bain. Bon, il faut aussi dire que quelques minutes auparavant, il avait entamé une glissade spectaculaire sur un podium réduit à l'état de patinoire." Le double axel d'Axel, quoi.

Post-festival et gêgêne

Albert: "J'avais perdu l'habitude d'attraper des coups de soleil en festival. C'est vrai, depuis quelques années, c'était systématiquement drache nationale, alors l'an passé, forcément, on s'était pas trop préparé à la canicule. Résultat: tout le groupe avait l'air de sioux abandonnés dans le Sahara, et j'ai pelé du visage pendant trois semaines. Bon, il a de très bonnes choses, dans les canicules: les nanas avaient sorti le bikini. De mon côté, j'avais la combi classique: short et t-shirt. Je n'ai jamais ôté ce dernier histoire de préserver un rien mon pauvre petit torse des rayons. Résultat des courses: en Espagne avec les parents, la semaine qui suivait, j'avais des allures de coureur cycliste post-Tour de France. Le bronzage à la Virenque (traces du T-shirt, du short et des chaussettes) sur une plage à Malaga, au milieu des top biches, avec les parents derrière en short de tennis armés du frigo box, c'est quand même la honte, non? A 25 ans, moi je trouve." Nous aussi, nous aussi.

(NR)