Le Temps qui Reste
Au rythme d'un film par an, François Ozon s'est petit à petit taillé une place de choix dans le paysage cinématographique français. Cette année, il nous revient avec
Le Temps qui Reste, un film qui traite de la mort et de son acceptation au travers du parcours de son jeune héros de 31 ans.
Un film brillant et impeccablement interprété par Melvil Poupaud, son acteur principal.
Romain est un jeune photographe à qui tout réussit. Entre une carrière bien établie, un petit ami qui le comble et son appartement à Paris, rien ne semble vouloir assombrir son horizon. Pourtant, à la suite d'une visite chez le médecin, il découvre qu'il a un cancer qu'il décide de ne pas traiter. Si il tait sa maladie auprès de son petit ami et de sa famille, il décide de se rendre chez sa grand-mère (Jeanne Moreau) qui est la seule à qui il accepte de parler de sa tumeur.
C'est avec une facilité déconcertante que François Ozon a toujours su jongler avec des sujets légers et d'autres plus délicats. Après Sous le Sable, Le Temps qui Reste est le deuxième film de sa trilogie sur le deuil qui s'achèvera avec une partie sur la mort d'un enfant. Touchant, ce film n'accepte aucun compromis et dépeint avec vérité les derniers instants de la vie de ce jeune homme tourmenté. On est donc invité à suivre son cheminement intérieur et on ressort bouleversé par cette tranche de vie emplie d'une émotion tangible.
Notre avis: ★★★
(SD)