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27/11/2007

En visite sur le front de l'Est

La scène liégeoise est en ébullition permanente. Lorsqu'elle ne vit pas à l'heure des Francofolies spadoises ou aux rythmes du Spirit of 66 verviétois , pas un instant ne passe sans que la région se rappelle à notre bon souvenir.

Parmi les personnalités qui font l'actualité musicale, nous avons épinglé deux noms: Hollywood Porn Stars, un groupe qui chante en anglais et qui, avec Satellites, nous apporte l'album de la confirmation. Ainsi que Lau , une jeune femme qui écrit et chante en français et dont le premier album, Bas les masques, ouvre la porte à un bel avenir.

LAU: «Je dois à Sttellla mon expérience de la scène»

GUIDO: Qui es-tu, Lau ? D'où viens-tu?

Lau : Lau est bien sûr le diminutif de Laurence. Je suis originaire de Verviers et j'ai passé ma jeunesse à Malmédy. J'ai pris mes premiers cours de piano vers 5 ans et déjà toute jeune j'adorais chantonner. Mon père m'a fait connaître Brel et la chanson française tandis que ma mère était imprégnée de pop anglaise et de rock. J'ai fait partie d'un groupe et assuré les chœurs des deux derniers albums de Pierre Rapsat . J'ai aussi été la claviériste de Jean-Luc Fonck et accompagné Mud Flow en tournée. Voilà brièvement ce qui m'a donné envie de faire mon premier album .

GUIDO: Jean-Luc Fonck… on imagine aisément que ça ne devait pas être triste!

Lau : Jean-Luc ose tout, il ne cesse de prendre des risques. Je dois à Sttellla mon expérience de la scène. Tourner dans tous les villages du pays, en France, au Québec, j'ai appris beaucoup avec Jean-Luc. Et puis, une première expérience, c'est comme un premier amour. Avec Mud Flow , la collaboration a été plus courte, plus ponctuelle.

GUIDO: Si on parlait de ce premier album sorti il y a près d'un an…

Lau : Il est sorti en juillet 2006, mais je remarque qu'il fait son chemin sur le long terme. J'en suis vraiment heureuse. Le nouvel album d'une star confirmée, on l'attend et les ventes se réalisent dans un temps très court. Mon album, lui, n'était pas attendu. Il y a donc eu le temps de la découverte, le bouche à oreille, les concerts.

GUIDO: Il a connu un long temps de gestation?

Lau : Oh oui. Je voulais vraiment me retrouver dans cet album où se côtoient les deux aspects de ma personnalité. Je pense avoir beaucoup de sensibilité et une certaine fragilité, mais j'ai aussi un côté plus solide qui s'exprime au travers d'arrangements plus durs. Mais c'est surtout au niveau de l'écriture que j'ai pris beaucoup de temps. Pour trouver les mots justes.

GUIDO:   Comment se passent les relations avec ton compagnon qui est aussi le guitariste de Lau ?

Lau : Notre collaboration est claire. Didier (Dessers) est mon guitariste, il participe aux compositions avec moi et se charge des arrangements et de la production. Mais je suis l'auteur de la majorité des chansons.

GUIDO: On entend régulièrement Ego et Des sourires et des armes . J'ai craqué pour une autre   chanson du disque. Peux-tu nous parler de Au bout du fil ?

Lau : C'est bien sûr une chanson un hommage à Pierre Rapsat . Mais au delà de cet hommage, on peut aussi y voir les difficultés de communiquer. Que ce soit avec une personne qui n'est plus de ce monde ou bien simplement avec un proche, son mari par exemple.

GUIDO: Que nous prépares-tu pour le futur?

Lau : Je continue à tourner avec quelques concerts en vue en Champagne, l'album va se trouver sur iTunes prochainement et j'ai entamé le processus de création d'un second album. Mais, je n'ai pas de date précise, de timing. Je pense que quelques personnes pourraient me donner des textes. Je pourrais parfaitement me retrouver dans certains textes écrits par d'autres.                             

Lau – "Bas les masques" ( Undivided Records) ***

Sur scène, Lau est aussi à l'aise dans une formule groupe, toutes guitares devant et très rock, qu'en version acoustique plus intimiste, alors seulement accompagnée de son guitariste-compositeur-producteur … et compagnon. Une particularité que l'on retrouve dans Bas les masques , un premier album prometteur. On y trouve une Lau pratiquant un rock musclé pour défendre des titres comme Ego ou Des sourires et des armes et une seconde facette plus tendre qui apparaît au détour de très belles ballades. Mais, c'est à l'écriture que nous nous attarderons, car derrière d'agréables mélodies et des arrangements accrocheurs se lovent des textes très sensibles.

HOLLYWOOD PORN STARS

« On se lève en pensant musique, on vit la journée en musique et le soir, on va au concert! »    

GUIDO: Hollywood Porn Stars, quelle prétention!

Anthony Sinatra : Mais non, c'est surtout un grand clin d'œil, lié à la création du groupe.

GUIDO: Ouf . J'avais peur de rencontrer deux grandes gueules! Alors cette création, tu nous la racontes?

Anthony Sinatra : En 2002, Redboy et moi relevons le pari de participer au Concours Circuit. En deux jours, on a trouvé deux musiciens, composé et répété un titre à défendre en live le lendemain… Et il nous fallait un nom pour le groupe. Alors on s'est dit que tant qu'à faire dans le surréalisme de cette participation, autant y aller à fond. Hollywood Porn Stars était né. Alors, on s'est qualifiés pour la finale. On a alors bossé pour la préparer, et nous l'avons gagnée cette finale!

GUIDO: Et puis s'est présenté le parcours classique du combattant?

Redboy : Désolé de te décevoir, mais tout s'est déroulé relativement facilement. On a fait un six titres avec Soundstation et puis l'album Year of the Tiger qui a bien marché et surtout nous a permis de tourner énormément. Et maintenant ce second album signé par Naïve, un label français distribué en Belgique par Bang!. Pour le premier concert de la nouvelle tournée, on était au Great Escape Festival de Brighton, on a fait le Pukkelpop , tout s'enchaîne plutôt bien.

GUIDO: Quelle est la recette de ce succès?

Anthony Sinatra : Eh bien, on bosse, beaucoup. Tous les membres du groupe ont des projets parallèles. Moi, c'est Piano Club, Redboy c'est My Little Dictaphone. Pour le moment nous vivons à 100% dans l'actualité des Hollywood. En clair, on se lève en pensant musique, on vit la journée en musique et le soir on va au concert. C'est pas compliqué, en marchant, je me prends à composer et lorsque je rentre chez moi je transcris cette mélodie imaginée en rue.

GUIDO: Quels sont vos références musicales?

Redboy : On écoute tout ce qui nous tombe sous la main, mais on a clairement été marqués au fer rouge par la pop et le rock des sixties. Les Who , les Kinks , les Stones et plus spécialement par les Beatles et les Beach Boys.

GUIDO: Pour cet album, vous avez mis les petits plats dans les grands… un mixage à Seattle?

Anthony Sinatra : Oh non, pas du tout. On a pas mal répété et tout l'album a été mis en boîte en douze jours à Bruxelles, au Studio Caraïbes. Tout a été enregistré en prise directe sur un vieux matos analogique. On voulait absolument retrouver cette ambiance live. Et puis les bandes sont parties chez John Goodmanson à Seattle pour le mixage. Mais on savait qu'il ne toucherait pas au son. Donc tu vois, c'est plutôt simple, non?

GUIDO: Comment expliquez-vous la richesse de la scène liégeoise et le clivage Nord-Sud de notre petit pays?

Redboy : D'abord, dans notre esprit, il n'y a pas de scène liégeoise, comme il n'y a pas plus de scène belge. C'est une invention des labels, des maisons de disques et des journalistes. Ce que l'on peut accepter, c'est de dire que lorsqu'un groupe prend une certaine dimension, il crée autour de lui une émulation. Par exemple à Anvers avec DEUS. Dire qu'il y a une obstruction des Flamands pour les groupes qui viennent du Sud du pays, je ne le crois pas. La preuve, c'est que nous avons joué au Pukkelpop et que nous avons pas mal de dates en Flandres. Mais il faut pouvoir accepter de jouer devant 50 ou 100 personnes au lieu de 1000.

(JM)

       

Hollywood Porn Stars – "Satellites" (Naïve) ***

Dans la constellation de la pop music, ce Satellites constitue indéniablement une bien agréable surprise. Mélodies diaboliques que l'on se surprend à fredonner à tout instant, guitares sautillantes, chant efficace, tous les ingrédients sont réunis pour permettre à nos Liégeois de sortir des frontières et jouer dans une division supérieure. Il est clair que si l'industrie musicale ne baignait pas dans les difficultés que nous lui connaissons, des titres comme Andy , Crimes ou Perfect Storm seraient des singles prêts à faire le tour du monde. Un léger penchant vers le ska ( Young Girls ), quelques pages tendres et même une touche punk pour le très musclé Walking Cash Machine .


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