Les Nuits Botanique
Pendant treize soirées de ce joli mois de mai, le magnifique écrin du Botanique bruxellois brillera pour la 21 ème édition de ses Nuits. Un festival qui au fil des ans a gagné ses titres de noblesse et sert de modèle à de nombreux festivals indoor.
Les puristes nous diront que l’appellation définitive date de 1994, mais peu importe le nom, puisque c’est l’esprit qui prime. Et l’esprit des Nuits est resté intact, puisque le Botanique fait toujours le pari de la découverte de ceux qui seront les «grands de demain».
Les salles
Certes, le Cirque Royal accueille 2000 festivaliers, mais pour nous proposer des projets originaux, des créations plus ambitieuses et quelques pointures plus commerciales.
Mais le cœur du festival vibrera toujours autour de la célèbre verrière.
Le Chapiteau est monté spécialement pour l’occasion et 1200 personnes y prendront place pour les concerts de Daniel Darc, de Syd Matters ou des Canadiens de Black Mountain.
C’est à l’Orangerie (700 places) et à la Rotonde (250 places) que nous passerons le plus de temps. Des salles de taille humaine, à l’acoustique recherchée, permettront aux stars en devenir de donner le meilleur d’eux-mêmes.
Tous les soirs, le Musée, aux allures très 19 ème siècle, renaîtra pour des concerts plus intimistes ou des projets originaux.
Enfin, les Nuits se délocaliseront vers le théâtre 140 (Schaerbeek) pour une soirée en compagnie de Pascal Comelade et à la Cathédrale St Michel et Gudule pour un concert unique le 18 mai.
Les découvertes
Parmi les milliers d’artistes qui se sont produits au Botanique, nombreux sont ceux à avoir fréquenté les Nuits. Et lorsqu’on évoque la programmation, les organisateurs ne sont pas peu fiers de citer quelques noms qui brillent au firmament des stars et qui étaient encore en devenir lors de leur visite dans les serres bruxelloises: Maurane, Arno, Philippe Lafontaine, Ozark Henry, Venus ou Girls in Hawaii pour nos compatriotes.
Mais aussi des artistes étrangers qui ont explosé quelques temps après leur passage: Olivia Ruiz, Renan Luce, Mickey 3D, Archive, Calexico, Kaiser Chiefs ou Thomas Fersen, pour n’en citer que quelques-uns.
Demandez le programme…
A l’heure de mettre sous presse, le programme n’est bien entendu pas encore complet. Il reste encore pas mal de trous qui se combleront aisément, mais on peut d’ores et déjà affirmer que la cuvée 2008 aura belle allure.
Si ce sont les Tindersticks qui ouvriront le feu le 2 mai au Cirque Royal, beaucoup d’artistes viendront chez nous défendre leurs récentes productions: Albin de la Simone et son Bungalow, Camille et Music Hole, Cocoon (voir chronique), Constance Verluca et son très remarqué Adieu Pony, nos compatriotes des Girls in Hawaii et les Hollywood Porn Stars, le duo franco-finlandais The Do et une belle colonie américaine emmenée par le folk-rock des Two Gallants et l’électro-rock de Xiu Xiu.
Les projets spéciaux
C’est vrai qu’il est bon de s’attarder aux soirées spéciales concoctées par le chef de cérémonie, Paul-Henri Wauters. Des projets originaux ou des soirées à thème.
La Nuit Balkan succèdera à la soirée Touareg de l’édition précédente (samedi 10 mai au Chapiteau).
Deux soirées Les femmes s’en mêlent, en collaboration avec le festival parisien, nous permettront de découvrir des artistes venues des quatre coins de la planète dont la révélation viennoise Lonely Drifter Karen et les déjantées canadiennes de Duchess Says.
Le lundi 12 mai, le Théâtre 140 accueille les Nuits et plus particulièrement l’électro-rock expérimental de Pascal Comelade et de son groupe.
Habitué des Nuits, le Mons Orchestra accompagnera cette année le célèbre duo des sœurs Bianca et Sierra Cassidy, mieux connue sous le nom des CocoRosie.
Enfin, la Cathédrale sera investie par l’Ensemble Musiques Nouvelles (cordes), l’orgue de Thomas Lacôte, la trompette de Ibrahim Maalouf et l’électronique de Murcof. Un concert de clôture à la croisée des chemins.
Une expo en prime
Entre deux concerts, attardez-vous au Musée, à l’extérieur et dans les serres. Vous y verrez une exposition consacrée à l’art urbain du réseau international No New Enemies. Ce réseau vise à placer l’art dans les espaces publics et à soutenir de jeunes artistes. A New York, des visiteurs ont fait la file pendant près de cinq heures pour visiter le Wooster Collective’s Spring Street Exposition Street Art… Ne manquez pas de profiter de l’aubaine, vous ne ferez pas la file…
Tous les détails sur www.botanique.be
(JM)