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28/07/2008

SAINT ANDRÉ: «Je ne savais même pas où se situait la Belgique sur la carte!»

Ses études l'ayant amené en Belgique, Jean-Charles Santini a très vite goûté aux plaisirs de notre plat pays. C'est donc ici qu'il a décidé de recruter ses musiciens et de lancer Saint André, un groupe dont le single Un autre que moi passe en boucles sur les ondes.

GUIDO: A peine son premier album sorti, Saint André se retrouve très vite sous les projecteurs…
Jean-Charles
: Quand les choses se passent bien, on a l'impression que tout va vite. Il ne faut cependant pas oublier qu'il a fallu beaucoup de temps pour en arriver là. Il faut se laisser le temps d'avoir un certain vécu (surtout quand on chante en français, ce qui est notre cas) pour pouvoir exprimer des choses intéressantes tant du point de vue musical qu'au niveau de l'écriture.

Etudes option pétanque

GUIDO: C'est toi qui composes au sein du groupe?
Jean-Charles
: Dans un sens, on est un groupe à l'anglaise, vu que j'écris et que je compose les chansons que l'on arrange ensuite à plusieurs. On discute beaucoup pour faire évoluer les morceaux le plus haut possible. C'est pour cette raison que nous avons passé beaucoup de temps en studio pour réfléchir au mieux et prendre les bonnes décisions.

GUIDO: Je suppose que la musique faisait déjà partie de ta vie lors de tes études?
Jean-Charles
: En fait, ça a toujours été mon seul objectif. Mais je suis quand même heureux d'avoir été au bout de mes études parce que cela m'a permis d'avoir un peu plus d'indépendance pour mener à bien les projets tels que nous les imaginions. Une indépendance financière notamment afin d'avoir l'occasion de se payer le luxe de refuser certaines choses.

GUIDO: Quel a été ton parcours étudiant?
Jean-Charles
: Après mon Bac (ndlr: Jean-Charles est français), j'ai fait quatre ans d'études en biologie à l'université de Marseille. Une matière qui ne m'intéressait vraiment pas, j'étais d'ailleurs plus intéressé par la pétanque que par autre chose! J'ai ensuite envoyé mon dossier un peu partout pour entamer des études de kiné. Et c'est l'université de Liège qui a été la première à me répondre. J'ai donc décidé de foncer et de partir vers l'inconnu. Je n'y avais aucune attache, je ne savais même pas où se situait la Belgique sur la carte!

Jeronimo, le complice de toujours

GUIDO: Et c'est chez nous, en Belgique, que tout a commencé et que Saint André est né…
Jean-Charles
: Très vite, il y a eu des signes qui me faisaient penser que j'étais ici "à ma place". L'état d'esprit des gens, la culture de ce pays, la scène musicale, … Toutes ces choses incroyablement positives que j'avais cherchées jusqu'alors se retrouvaient devant moi. C'est donc à ce moment-là que je me suis mis à la recherche de musiciens et que le groupe s'est formé.

GUIDO: Crois-tu que tu aurais eu la même carrière si tu étais resté en France?
Jean-Charles
: C'est une question que je me pose souvent. Il est possible que non en fait, parce que j'ai rencontré ici des gens extraordinaires qui ont influencé mes choix par leurs goûts artistiques. On est tous les quatre sur la même longueur d'onde, ce qui m'a donné envie de continuer sur cette voie. J'ai senti une espèce de confiance à sauter le pas.

GUIDO: Même si tu es français et les autres membres du groupe belges, vous faites quand même partie de la scène belge de plus en plus florissante. Est-ce que tu penses avoir ta place au sein de cette "grande famille"?
Jean-Charles
: Je le prends comme un compliment et j'en suis fier. Nous avons créé des affinités avec Jeronimo, bien sûr, qui est un ami, un complice de tous les instants. On parle vraiment la même langue et on peut se donner chacun notre avis sur nos nouvelles chansons. C'est quelqu'un aux côtés duquel j'apprends beaucoup et qui tire les choses vers le haut.

GUIDO: N'est-ce pas trop contraignant d'avoir à écumer les festivals et les petits concerts pour se faire connaître?
Jean-Charles
: Je vois les choses de manière différente. Etant donné que cela se fait beaucoup ici en Belgique de jouer un maximum afin de se faire connaître, je me suis adapté à ce mode de fonctionnement. Personnellement, je préfère jouer plutôt que de rester dans mon coin à attendre que le téléphone sonne.

GUIDO: Les soundchecks, les balances, l'attente, … La tournée a également ses mauvais côtés.
Jean-Charles
: Si on trouve un artiste qui se plaint de ça, il faut lui mettre tout de suite un coup de boule! Il faut savoir rester les pieds sur terre, on vit un métier de privilégiés, ça n'a absolument rien de contraignant. Si un jour je devais trouver cela contraignant, j'espère que quelqu'un viendrait me mettre une bonne baffe!

Réveillé par Stef Kamil Carlens

GUIDO: Quelle serait selon toi l'atmosphère la plus propice pour écouter Saint André en concert?
Jean-Charles
: Même s'il y a un certaine cohérence dans nos morceaux, on présente également une grande diversité, un aspect polymorphe, soit rock, soit chanson française. Ce qui fait qu'une partie de notre répertoire recueille un bon écho sur les grandes scènes alors que d'autres chansons ressortent mieux dans des petits clubs. Je ne pense pas qu'il y ait une formule qui soit meilleure que l'autre.

GUIDO: Te souviens-tu d'une anecdote particulière de backstages lors d'un festival?
Jean-Charles
: Je me souviens notamment d'avoir discuté avec Stef Kamil Carlens dans les backstages des Francos. En fait, ma copine a mis comme réveil-matin Selfish Girl de Zita Swoon. D'ailleurs, il faudrait que je me pose des questions là-dessus! Stef Kamil me réveille donc tous les matins, en quelque sorte! Je lui ai donc expliqué la situation et il m'a répondu avec son accent et sa voix incroyable: «Je suis profondément désolé». C'est vraiment un type charmant.

GUIDO: Pourquoi avoir décidé de reprendre Comme ils disent de Charles Aznavour?
Jean-Charles
: Je ne réfléchis pas vraiment à un choix de chansons, c'est extrêmement instinctif. Pour cette chanson en l'occurrence, je me souviens avoir pris la guitare et avoir eu l'envie de mettre de nouveaux habits aux mannequins. Sans réfléchir, la violence contenue du texte s'est révélée au grand jour. Ce texte fait référence à toutes les intolérances, et pas seulement l'homophobie. Ce sujet a recueilli un certain écho en moi.

GUIDO: As-tu déjà ton esprit tourné vers le prochain album ou est-ce que tu profites pour le moment des concerts sans te préoccuper de la suite?
Jean-Charles
: Mon esprit est déjà sur le deuxième album. En ce qui concerne la musique, ça a déjà pas mal avancé. Par contre, au niveau des paroles, malheureusement ce n'est pas le cas. Ecrire nécessite d'être dans un état d'introspection, ce qui est totalement antinomique de la promotion et de la tournée. En tournée, on donne et on reçoit beaucoup, mais on n'est pas dans un état propice à l'écriture.

(SD)


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