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11/11/2009

Oasis: La fin du parcours?

Quinze ans après une formidable prise de pouvoir médiatique, Oasis n’est plus… C’est du moins le message qu’a souhaité communiquer Noel Gallagher, cerveau et compositeur principal du groupe de Manchester.


Apparu sur le devant de la scène en 1994 avec Definitely Maybe, un premier album coup de poing bourré jusqu’à la gueule de tubes intemporels (Live Forever, Supersonic, Shakermaker, …), les frères Gallagher sont très vite apparus comme les dignes héritiers des quatre de Liverpool. Et même si le groupe a perdu de sa superbe au fil des albums, les deux premiers opus du groupe resteront de très grands classiques des années ’90.
 
Alors que Noel Gallagher annonce la sortie de son premier album solo, cette spectaculaire sortie de route ne serait-elle pas que l’occasion pour la tête pensante du groupe de braquer les projecteurs sur lui, histoire de s’assurer une publicité à la hauteur de l’événement. Pour ensuite annoncer une reformation à grands renforts de superlatifs? Ou serait-ce simplement un vrai ras-le-bol après quinze ans de vie au quotidien avec sa grande gueule de petit frère?
 
«Nos gardes du corps? Ils servent surtout à nous tenir à l'écart l'un de l'autre, Liam et moi.»(Noel, 1996)
 
«Si je dois me planter, je me planterai. A quoi bon lever le pied? Maintenant, si Oasis doit finir dans le mur, alors je crèverai en même temps que le groupe. Et si crash il doit y avoir, alors ce sera le plus beau crash de tous les temps.» (Noel, 1994)
 
Flash-back
 
Nous sommes fin 1995 et (What’s the story?) Morning Glory, le second album du combo de Manchester, vient de sortir. Quelques heures avant un concert-événement au Théâtre de la Luna, j’ai l’opportunité de converser avec Liam Gallagher. Une surprise car c’est en général Noel qui se charge des interviews. Accompagné par le staff de la firme de disques, notre gaillard semble de bonne humeur et s’emploie surtout à faire des plaisanteries et à charrier son frère. Le groupe est en plein repas et l’ambiance est plutôt détendue. On notera cependant que Noel reste à l’écart et est plongé dans la lecture de la gazette. Après de courtes présentations, j’ai à peine le temps de poser une première question que Liam expédie une volée de petits pois à la figure de Noel. L’attachée de presse préfère «laisser le groupe se reposer» et propose de postposer ma rencontre avec Liam à l’issue du concert.
 
«Quand mon frère est con, je lui en colle une. Et si je déconne, il m'en colle une. Quoi de plus normal? Hier soir, on s'est engueulés pour le prix d'une boîte de haricots blancs.»(Noel, 1994)
 
«Je suis le cerveau du groupe. Liam est le crétin de la bande. Et les trois autres sont les trois autres.»(Noel, 1996)
 
«Ce que les gens ne semblent pas comprendre, c'est que Liam et moi pouvons nous battre comme des chiens puis être les meilleurs amis du monde deux minutes plus tard. En vérité, on pourrait mourir l'un pour l'autre.»(Noel, 1996)
 
21h00. Le groupe fait son entrée sur scène. Oasis assure et propose une prestation tout à fait convaincante. Court mais tendu, le set ne perd jamais d’intensité et offre son lot de bons moments. On épinglera parmi ceux-ci une reprise explosive du I’m a Walrus des Beatles, ainsi que les magnifiques Live Forever et Wonderwall. Fidèle à son habitude, le groupe est parfaitement statique mais parvient à compenser cela grâce à un son puissant et la qualité des compositions. Et comme d’habitude, les frères pétard parviennent à se disputer, mettant ainsi fin au concert de façon relativement abrupte après une heure de prestation.
 
«Quand vous avez vu un concert d'Oasis, vous les avez tous vus.»(Liam, 1995)
 
«En concert, nos chansons parlent pour elles-mêmes. Aucun besoin de se bouger le cul comme Guns N'Roses. Nous ne sommes pas des exhibitionnistes, nous sommes des musiciens.»(Noel, 1995)
 
«Lennon avait raison: les Beatles étaient plus célèbres que Jésus. Nous sommes donc plus grands que Jésus, et bientôt plus grands que les Beatles.»(Noel, 1995)
 
Après le concert, les deux frères se seraient engouffrés séparément dans des limousines afin de rejoindre leur hôtel. Pour l’interview, c’est évidemment râpé.
 
Et après?
 
Finalement, force est de constater que la longévité du groupe a de quoi surprendre. Même si Oasis ne parviendra plus jamais au même niveau de popularité qu’à la sortie de (What’s the story?) Morning Glory… Avec le recul, il est d’ailleurs amusant de constater que leur ennemi de toujours, Damon Albarn de Blur, demeure aujourd’hui au sommet grâce au projet Gorillaz…
 
«J'ai toujours su que nous serions énormes. Comment résister à de telles chansons? Elles sont universelles.» (Liam, 1994)
 
«Vous pouvez oublier Jimi Hendrix ou Led Zeppelin. Oasis vaut bien mieux que tout ça.» (Liam, 1995)
 
«On m'a invité au Festival de Cannes. Manque de pot: Damon de Blur y était aussi. Et le voilà qui raconte partout que je suis allé là-bas pour faire comme lui. Il s'imagine vraiment que je n'ai rien de mieux à faire que de le suivre partout avec son gros boudin de copine?» (Noel, 1996)
 
L’avenir? Difficile de se prononcer. On attend évidemment le premier album solo de Noel avec impatience. Il a prouvé avoir l’étoffe d’un bon chanteur (c’est lui qui chantait le magnifique Don’t Look Back in Anger) et pourrait étonner. A moins qu’il ne retombe assez rapidement dans l’anonymat… Liam étant un piètre compositeur, il éprouvera sans doute certaines difficultés à rencontrer le succès en solitaire. Le plus probable d’après nous: une reformation du groupe après une pause de quelques années. Le temps d’enterrer la hache de guerre et retrouver la rage et l’inspiration des débuts.
 
«Dans ma vie, j'ai écrit trois chansons et deux d'entre elles étaient à chier. Mais j'ai écrit le refrain de Columbia. Je ne suis pas complètement inutile.» (Liam, 1995)
 
«Avant mon arrivée dans le groupe, ils n'avaient pas grand-chose pour eux, hormis la petite gueule de star de Liam. Les autres connards n'avaient pas d'instruments dignes de ce nom, aucune attitude.» (Noel, 1994)
 
«Quand Liam est sur scène, il ne sait rien faire d'autre qu'être Liam. Et personne n'est meilleur que lui dans ce domaine. Je suis content de l'avoir comme chanteur. Moi, je serais minable à son poste.» (Noel, 1996)
 
«Sans ce groupe, je n'aurais rien fait de ma vie. Je serais resté chez moi, impassible, assis sur une chaise.» (Liam, 1994)
 
«Perdre le contact avec nos origines? Impossible: nous venons de Manchester.» (Noel, 1996)
 
(JM)
          
 
 
 

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