Le retour du pape de la pop
Dans le top 10 du rock anglais, Raymond Douglas Davies, plus connu sous le nom de Ray Davies, siège incontestablement aux côtés des duos Lennon-McCartney, Page-Plant et Jagger-Richards, mais aussi d’autres incontournables stars telles que David Bowie, Pete Townsend ou encore Sting et Gabriel.
C’est avec son frère Dave qu’il forme les Kinks, un groupe issu du quartier ouvrier de la banlieue nord de Londres, Muswell Hill. Mieux encore que les Beatles et les Who, ils incarneront l’esprit de la pop d’outre-Manche et seront la vitrine principale du Swinging London. Leurs hits sont à ce point nombreux que les énumérer prendrait la moitié de la page. Néanmoins, certains morceaux d’anthologie méritent une citation.
La légende des Kinks
C’est le cas de You Really Got Me, en qui certains voient les fondations du hard rock et de la musique punk. Waterloo Sunset, Dedicated Follower of Fashion et quelques autres morceaux ont contribué au développement touristique de Londres en même temps qu’ils posaient les bases du mouvement mods du milieu des sixties.
Les deux décennies suivantes verront des Kinks plus discrets dans les charts mais bien plus corrosifs. Ray Davies ne manque aucune occasion de mettre en évidence les travers de la société britannique et ses chroniques sont parfois virulentes.
En veilleuse depuis 1993, on parle très souvent d’une reformation des Kinks, mais Ray Davies ne l’envisageait pas sans son ami Pete Quaif, le premier bassiste du band. Celui-ci disparu, il reste très peu de chance de revoir les deux frères à nouveau réunis.
En Belgique le 19 octobre
C’est donc seul que depuis 15 ans Ray Davies incarne la musique des Kinks. Au travers de l’énorme répertoire de son groupe dont il a écrit et composé 99% des chansons, mais aussi grâce aux nouvelles compositions de ses trois albums solos.
En véritable missionnaire, Ray Davies continue à porter la bonne musique. Dans la tournée des festivals de l’été, il était entre autres au Glastonbury Festival aux côtés de U2. Et il sera dans nos murs le 19 octobre à l’AB pour une date unique en Belgique. Vous aurez une deuxième chance de le voir le 31 octobre mais il faudra vous rendre à Paris où Monsieur Davies fera l’Olympia.
(JM)
Ray Davies
«Collected» (Universal)
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Le Kinks mis entre parenthèses, Ray Davies a poursuivi en solo avec The Story Teller, un album alternant reprises du groupe et nouvelles compositions. Un disque qui illustrait musicalement la sortie de son autobiographie. Suivront Other People’s Lives (2006) et Working Man’s Café l’année suivante. Ces deux derniers opus constituent le réel départ de la nouvelle carrière solo de l’aîné des frères Davies. Est-ce parce qu’il s’est rendu compte du niveau inégal de ses compositions que Davies a décidé de compiler le meilleur de ses trois essais? La question reste ouverte, mais nous ne bouderons pas notre plaisir en écoutant ce Collected qui sent toujours bon la texture kinksienne.
Ray Davies and the Crouch End Festival Chorus
«The Kinks Choral Collection» (Universal)
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Depuis le film Les choristes, on assiste à un véritable phénomène ‘chorale’. Il suffit de voir le succès de Scala pour en être convaincu. The Crouch End Festival Chorus est connue pour ses collaborations avec des orchestres philarmoniques et si son répertoire est principalement classique, elle compte également quelques collaborations avec Oasis, The Divine Comedy et Travis. Originaire du nord de Londres, comme les Kinks, le maître de chorale David Temple a fait le projet de revisiter le répertoire du groupe en compagnie de son leader Ray Davies. Une manière de redécouvrir une poignée de hits de manière originale. Si on a apprécié Waterloo Sunset, You Really Got Me et Celluloid Heroes, nous sommes restés littéralement scotchés à See My Friends et Days.