Antoine Hénaut: Du cirque à la chanson

Antoine Hénaut: Je viens de la famille du cirque. Mon père a créé une école de cirque à Onnezies et je baigne donc dans ce milieu depuis que je suis tout petit. Au départ, je me suis mis à la guitare pour accompagner des spectacles de cirque. C’est ainsi que j’ai commencé quand j’avais 13-14 ans. J’aime l’écriture depuis toujours. Avant de jouer de la guitare, j’écrivais pas mal: des nouvelles, de petits romans, des textes divers, des pièces de théâtre. Lorsque j’ai été capable de faire mes premiers accords à la guitare, les deux se sont mêlés assez logiquement…

 

GUIDO: Antoine Hénaut, c’est toi. Mais pas seulement…
Antoine Hénaut: Exactement. C’est moi, mais ce n’est pas moi tout seul… Après m’être essayé dans différents projets de chansons françaises, j’ai monté un groupe avec Max (guitariste), François (batteur) et David (basse). A la base, on avait un nom de groupe que s’appelait Sonotone… Même si aujourd’hui on se produit sous le nom d’Antoine Hénaut, nous sommes un véritable groupe. Comme j’avais signé un contrat en édition avec la firme de disques, ils ont souhaité que je signe un contrat d’artiste chez eux en tant que musicien. Personnellement, je n’étais pas pour le changement de nom, mais les autres gars du groupe m’ont poussé à accepter.

 

GUIDO: Tu écris beaucoup?
Antoine Hénaut: J’ai connu une époque où j’écrivais énormément... Lorsque j’avais 16 ans. D’ailleurs, la plupart des trucs que je chante aujourd’hui, ou même certains titres que j’ai écrits pour Suarez, datent de cette époque.

 

GUIDO: Tu as écrit plusieurs titres pour le second album de Suarez. C’est ainsi que tu es parvenu à te faire connaître de leur label?
Antoine Hénaut: J’écrivais pour Suarez en tant qu’auteur. Et de fil en aiguille, j’ai rencontré le label de Suarez – 30 février. Pierre Van Braekel, qui est aujourd’hui devenu mon manager, m’a posé la question de savoir si je composais des trucs pour moi. C’est ainsi que j’ai enregistré le morceau Quelqu’un de bien dans le studio de Dada (l’un des membres de Suarez), à Mons. Pierre a aimé et c’est ainsi que cette grande aventure a commencé.

 

Antoine Hénaut: En fait, je pense qu’il sortira l’année prochaine. Je sais déjà plus ou moins les titres qui seront dessus, mais nous ne sommes pas encore prêts du tout. Et j’espère que nous pourrons le sortir au plus tard vers la fin de l’année prochaine.

 

GUIDO: Quels sont les artistes qui t’ont donné l’envie de te lancer dans la musique ou ceux qui t’inspirent le plus?
Antoine Hénaut: J’aime beaucoup Matthieu Chedid – surtout au niveau scénique et pour son énergie. Au niveau des textes, j’adore Vincent Delerm, Bénabar, Thomas Fersen, … Les textes qui me parlent le plus sont ceux qui ont un rapport avec le quotidien. J’aime l’humour et l’ironie…

 

GUIDO: Tu as pu te produire en duo avec Thomas Fersen. Un de tes héros…
Antoine Hénaut: C’est évidemment fantastique. Thomas Fersen est l’une de mes idoles, un compositeur absolument extraordinaire. C’était un moment magique et tout-à-fait inoubliable. C’est quelqu’un de plutôt réservé, et nous n’avons malheureusement pas pu discuter beaucoup.

 

GUIDO: Un petit message aux étudiants?
Antoine Hénaut: Oups… Moi, j’ai arrêté l’école en quatrième secondaire… Ce que je leur souhaite, c’est de parvenir à s’en sortir aussi bien que moi si leurs études capotent. En fait, j’ai bossé pendant trois ans comme régisseur de spectacles après mes superbes études. Et aujourd’hui, je me consacre entièrement à la musique.