Paris, toits et péniche.
Gibrat revient. Avec une petite musique inimitable. Déjà appréciée dans Le sursis. Après quelques mois de résistance rurale avec un «héros» planqué dans une maison abandonnée, il plante cette fois le décor en plein Paris.
Tout commence par une folle randonnée sur les toits parisiens, treize pages un peu longuettes avec des superbes paysages hyperréalistes. Jeanne, la sœur de la petite amie du planqué dans Le sursis (tout le monde suit?) et engagée petitement dans la résistance fait la connaissance d’une petite fripouille prénommée François (tiens, tiens… comme dans La bicyclette bleue!). Ils échappent aux policiers français et à la vindicte allemande en se réfugiant dans une péniche.
Un corbeau est un dénonciateur, de préférence anonyme. Pour l’instant (on attend le second volet), la seule intrigue tourne autour du traître qui a vendu Jeanne à la police française. Côté fleurette, on attendra – comme d’hab’ avec Gibrat – encore très longtemps pour voir succomber notre jeune amie aux charmes plutôt distants de son voleur à la tire. Bref: magnifique… mais un peu long.
Le vol du corbeau – T1 par Gibrat, coll. Aire Libre chez Dupuis, 56 pp., septembre 2002, www.editions-dupuis.be. Prix: 12,5 €