Interview de FLEXA LYNDO

Déjà dix années d’existence pour Flexa Lyndo, qui, depuis, a immergé des caves du Namurois pour se retrouver sur les plus grandes scènes de Belgique, que ce soit au Botanique, à Dour ou encore au Nandrin Rock Festival. Avec une telle expérience des festivals, il nous semblait opportun de leur consacrer une interview dans le cadre des festivals de cet été 2003.


‘RIEN NE REMPLACE UNE PETITE SALLE BIEN CHAUDE REMPLIE A RAS BORD’

GUIDO: Quelle est votre actualité?
Gaël: On compose des nouvelles chansons pour l’instant et on sera donc, à mon avis, en période d’enregistrement en été. En France, il y aura une date à Grenoble, un festival du genre de ‘Sacrés Belges’ avec Venus, My Little Cheap Dictaphone, ...

GUIDO: Que penses-tu des autres groupes wallons qui percent actuellement?
Gaël: Comme la Belgique est très petite, toute le monde se connaît assez vite, surtout dans la partie francophone (car il y a encore une frontière musicale avec la Flandre). Y en a avec qui ça se passe bien et d’autres, on leur dit simplement bonjour. Pour l’instant, il y a beaucoup de concerts et beaucoup de groupes, ça bouge beaucoup.

GUIDO: En ce qui concerne l’ambiance des festivals, est-ce que vous y allez toujours de bon coeur?
Gaël: Il y a des avantages et des inconvénients à jouer en festival aussi bien qu’en concert. Les festivals, ça fait parfois un peu ‘galerie de groupes’, on vient faire sa demi-heure de concert et ça s’arrête là. Ce qu’il y a de bien, c’est qu’il y a généralement plus de monde, plus de groupes programmés. Ca permet également de voir plus de groupes. A Dour, par exemple, tu vois 50 autres groupes. Mais, il n’y a rien qui remplace les concerts avec une petite salle bien chaude remplie à ras bord, où les gens viennent spécialement pour toi.

GUIDO: C’est bien pour se faire connaître?
Gaël: Bien sûr. Il faut citer le nom de Dour dans la partie francophone car c’est le festival le plus important. C’est la référence dans le sens où, quand t’as été joué à Dour, c’est devenu une référence à mettre dans ton book aussi. C’est clair que ça apporte beaucoup de choses. La première fois qu’on a joué à Dour, on ouvrait la grande scène, on voyait les gens qui se réveillaient et qui passaient devant la grande scène. On n’était pas du tout connus à l’époque et il y a plein de gens qui nous ont remarqués à cette occasion. C’est donc un avantage assez considérable de faire des festivals.

GUIDO: C’est différent des concerts?
Gaël: Ca s’appelle festival parce qu’il y a plus de six ou sept groupes. A part ça, c’est quand même à peu près la même chose.

GUIDO: Ton festival préféré?
Gaël: Un festival que je trouve assez chouette, ce sont les ‘Nuits du Botanique’. C’est un festival mais c’est un peu comme si tu avais plein de concerts l’un à la suite de l’autre. Ca a un côté un peu citadin, c’est pas dans une prairie au beau milieu de la campagne. Ce festival apporte quelque chose par rapport aux autres. Ce qui est un peu dommage, c’est que ça coûte le prix d’un concert tous les soirs. On a aussi joué une année aux ‘Nachten’, c’est une sorte de festival-concept avec des poètes qui lisent des textes en plein milieu des couloirs. C’était en flamand, j’ai rien compris! Ca a dû aussi ajouter au côté surnaturel!

GUIDO: Quels sont vos projets?
Gaël: Pour l’instant, on est en train de composer des nouvelles chansons. Grâce à la nouvelle technologie, on a acheté du nouveau matériel informatique. Donc, c’est la première fois qu’on travaille comme ça, on ne sait pas ce que ça va donner. On mêle un peu la composition avec un pseudo-enregistrement de démo. La moindre idée qui passe, on l’enregistre. Après, on bidouille, on efface...

GUIDO: Ce sera différent de vos deux précédents albums?
Gaël: Ce sera sûrement différent, si moi je dois répondre. Mais, le deuxième album est très différent du premier pour nous alors que certains personnes y voient un fil conducteur très distinct. On verra si ils y trouveront un fil conducteur ou pas. De l’extérieur en tous cas, ça a l’air très différent.

(SD)