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14/12/2021

LUBIANA: Le parcours de la combattante

Si certains artistes vivent parfois un véritable conte de fées, d’autres connaissent un destin plutôt chahuté. Quelques mois après la sortie de son excellent premier album, Lubiana a pris le temps de jeter un œil dans le rétro en notre compagnie…


«J'étais convaincue que j'étais faite pour la musique, que c'était mon destin»

Lubiana: On me parle souvent de mon parcours à The Voice. Je n’avais alors que 17 ans et cela reste évidemment une formidable expérience. Ce que peu de personnes savent, c’est que j’étais alors au Conservatoire et que cela se passait mal, vraiment mal. C’était fort perturbant d’être à la fois sous le feu des projecteurs à The Voice et de patauger dans mes études. J’étais paniquée à l’idée de passer des examens, super stressée. J’ai finalement redoublé ma première année et mes profs m’ont alors clairement fait comprendre que je n’avais pas le niveau. Pourtant, j’étais convaincue que j’étais faite pour la musique, que c’était mon destin…

GUIDO: La découverte de la kora a apparemment été un tournant dans ta vie?
Lubiana
: Je sais que c’est complètement hallucinant mais elle m’est apparue plusieurs fois en rêve alors que j’avais 21 ans et que j’étais au plus mal. J’avais décidé d’arrêter le Conservatoire alors que j’étais en troisième année. J’étais au bout du rouleau et ma mère m’avait alors convaincue de partir une semaine en Espagne pour prendre un peu de recul. J’ai eu un véritable flash en entendant un joueur de kora pour la première fois dans une petite rue à Majorque. Cela m’a bouleversée de découvrir le son de cet instrument dont j’avais rêvé à de nombreuses reprises. Très honnêtement, mes amis m’ont prise pour une dingue lorsque j’en ai parlé autour de moi (rires) Outre le fait que c’est un instrument peu conventionnel, il faut dire que la kora pèse très lourd et n’est traditionnellement jouée que par des hommes.

GUIDO: Cet instrument t’a rapprochée de tes racines africaines
Lubiana:
Jusqu’à cette époque, je dois avouer que je ne m’étais jamais vraiment intéressée à mes origines. En découvrant la kora, je me suis trouvée à la fois personnellement et musicalement. J’étais incroyablement enthousiaste. J’ai alors commencé à suivre des cours de kora de manière vraiment assidue. Devant la perplexité de mon entourage, j’ai cependant décidé de quitter la Belgique six mois plus tard pour tenter ma chance à Londres où je me suis alors produite dans des scènes ouvertes (des open mics). Et avec pas mal de succès en fait. Cela m’a permis de me rendre compte que le public accrochait à ce que je faisais. J’étais heureuse. J’existais. Forte de cette expérience, je suis ensuite revenue en Belgique afin de terminer mes deux dernières années au Conservatoire.

GUIDO: Le moral gonflé à bloc…
Lubiana
: C’est clair. J’avais envie d’aller plus loin. En Angleterre, je faisais de petits séjours mais je restais proche de mon cocon. Je pouvais revenir en Belgique quand je voulais. C’était facile. Les États-Unis, c’est différent. C’est un grand saut dans l’inconnu. J’avais économisé pas mal d’argent en donnant des cours de chant en Belgique et j’ai trouvé une petite chambre pour 100 dollars la semaine à L.A. Comme à Londres, j’ai commencé par des open mics avant d’être repérée par des professionnels et d’être bookée pour des dates de concert.

«Plus je voyage avec la musique, plus je suis heureuse»

GUIDO: Tu as même enregistré plusieurs sessions studio à L.A…Lubiana: Le destin m’a fait rencontrer un producteur connu. J’étais fascinée par la personne qu’il était. Il m’a prise sous son aile et fait bosser en studio. Bref, j’étais sur mon petit nuage et en même temps, je me disais que je ne méritais pas ce qui m’arrivait. Je suis cependant très vite tombée de haut. J’idolâtrais ce producteur avec lequel je travaillais là-bas, mais il ne voulait pas entendre parler de mes influences africaines et européennes. J’ai senti que ça n’allait pas, que malgré toutes ces belles rencontres et ces expériences, que l’on n’allait pas dans la direction que je voulais. Après des mois de travail ensemble, on m’a proposé un contrat où je ne recevais presque rien et là j’ai eu une révélation: j’ai pris la décision de me respecter et pour la première fois, j’ai compris ce que ça voulait dire de s’aimer.

GUIDO: Après un bref retour en Belgique, tu prends ensuite la direction de Paris…
Lubiana
: Alors que je n’y croyais plus, le directeur du label 6&7 (le label fondé par Pascal Nègre, qui est toujours mon label actuel) est tombé par hasard sur une de mes vidéos et m’a contactée. Je dois avouer qu’après tous mes déboires, c’était inespéré. Contrairement au producteur américain, Pascal Nègre et le label croyaient en mon projet avec mon métissage et mes influences. Les choses se sont ensuite enchaînées rapidement. Je suis retournée en studio aux États-Unis pour enregistrer mon premier EP, et ensuite mon album en France et en Belgique…

GUIDO: Et comment se profile l’avenir aujourd’hui ?
Lubiana
: Des tournées sont prévues un peu partout. Il y a des demandes pour Tahiti, pour la Suisse, probablement en Afrique. Plus je voyage avec la musique, plus je suis heureuse.

Photo: © Mélie Hirtz


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