MAËL JONES: «Nous sommes impatients de rencontrer notre public»
Le confinement a parfois du bon. Salement touchés par la première salve du Covid, Jonathan Neefs et Maëlle Laduron en ont profité pour développer un projet électro-pop en couple. Mariant habilement des textes en français avec un habillage électro-pop du plus bel effet, Maël Jones ne devrait pas manquer de trouver sa place dans les playlists...
GUIDO: Comment est né le projet Maël Jones?
Maëlle: Notre projet est né pendant le confinement. Au départ, j’avais en tête de développer un projet personnel. Plutôt que de m’offrir des fleurs ou des pralines pour mon anniversaire, Jonathan m’a offert l’enregistrement d’un morceau dans les studios de Nicolas d’Avell, un ami - producteur belge super doué. Sur le chemin du retour, Jonathan m’a proposé que l’on bosse ensemble sur ce projet. Je crois qu’il m’a fallu moins d’une minute pour dire 'oui'. C’est ainsi que Maël Jones est né…
GUIDO: Même si vous êtes des habitués de la scène pop-rock, Playliste est votre premier album...
Jonathan: Lorsque nous avons lancé le projet, nous avons eu la chance de rencontrer Thierry Compère, un Belge qui a composé un gros tube dans les années 90 avec le titre Bailando (sous le nom de Paradisio). Ce gars nous a ouvert les yeux sur plein de choses auxquelles nous n’avions pas songé une minute.
Maelle: Très naïvement, nous pensions sortir toutes nos compositions en une fois. Thierry nous a expliqué le mode de fonctionnement des radios, leur besoin de pouvoir obtenir des exclusivités avant que tout ne sorte sur Spotify et les autres plateformes de streaming. Il a également pris le temps de nous expliquer comment travaillent les labels.
GUIDO: Le label vous a poussé à retravailler certains morceaux?
Jonathan: Le label nous a fait passer le message de tenter de nous mettre à la place de notre public, de prendre un peu de recul. Lorsque nous leur avons envoyé les différentes maquettes, ils étaient enthousiastes, mais nous ont néanmoins tout de suite dit qu’il manquait trois singles.
Maëlle: Ils avaient tout-à-fait raison. Nous avons donc tenté de composer quelques chansons afin qu’elles puissent s’adapter au format radio. C’était un exercice intéressant.
GUIDO: Parallèlement à la sortie de l’album, vous serez également présents sur l’App Store et sur Google Play... avec un jeu: Maël Jones!
Jonathan: À la base, il faut savoir que je suis un geek. J’ai eu l’idée un peu dingue de vouloir créer un jeu pour smartphone autour du projet Maël Jones. Mais comme on ne roule pas sur l’or, il a fallu être créatif afin de rester dans un budget raisonnable. Finalement, j’ai découvert un programmateur colombien qui nous a fait un truc absolument génial pour un budget raisonnable.
Maëlle: Mais ce ne fut pas sans mal! John a un côté control freak. (rires) Vu le décalage horaire avec la Colombie, il a passé des heures à communiquer avec ce mec. Mais je ne lui en veux pas de m’avoir un peu délaissée. (rires) Au final, le résultat est absolument épatant.
John: À travers ce jeu, nous avons voulu faire découvrir notre projet d’une manière originale. Le jeu comprend 11 niveaux différents et permet d’entendre les 11 titres de l’album.
Maëlle: Pour avancer dans le jeu, il faut accumuler des points en trouvant des notes de musique et des albums cachés. Il faut combattre des monstres avec des mélodies. Et il faut chanter pour se protéger des attaques de ces monstres. (rires)
GUIDO: Sérieusement?
Maëlle: Oui oui, je te jure. Avant de commencer, tu dois choisir un avatar: Maël ou Jones.
GUIDO: On a l’impression que tout est possible avec Maël Jones...
Jonathan: Exactement. On a envie de faire plein de choses, nous sommes un peu comme deux enfants dans un magasin de jouets. La seule chose qui nous freine, c’est le côté financier.
Maëlle: Je ne sais pas si cela nous freine. Parfois, on se dit que ce serait bien qu’un généreux mécène s’intéresse à notre projet. Mais le manque de moyens nous oblige à être extrêmement créatifs. C’est le royaume de la débrouille pour des projets tels que le nôtre.
GUIDO: Chanter en français, c’était pour vous une évidence?
Jonathan: Oui et non. Mes principales sources d’inspiration sont dans la musique anglo-saxonne. Il faut savoir que je suis un très grand fan de Coldplay, par exemple. Nous avons cependant très vite commencé à écrire en français...
Maëlle: Maël Jones aborde évidemment pas mal de sujets d’actualité mais nous aimons avant tout créer un univers complet autour de notre projet qui n’a d’autre prétention que de faire passer un bon moment et de faire passer des émotions aux personnes qui découvrent notre musique. Certains thèmes que nous abordons peuvent être difficiles, mais il y a toujours un côté positif.
GUIDO: Que pouvons-nous vous souhaiter pour la suite?
Maëlle: Notre souhait le plus cher, c’est de faire découvrir notre musique à un maximum de monde. Nous sortons petit à petit de cette pandémie et sommes impatients de rencontrer notre public.
Maël Jones sera en concert le 11 juin à 21h30 au COOP (Rooftop) à Bruxelles