Sur le fil du grand rasoir
A peine une quarantaine d’années plus tard, à Paris. Sous la Révolution. Le génie d’André-Paul Duchâteau, que l’on a connu moins inspiré dans l’interminable feuilleton de Ric Hochet, est d’avoir retrouvé un personnage extraordinaire, Marie Tussaud, née Grossholz.
Tout le monde a entendu parler de cette femme, créatrice d’un musée hors du commun dans le centre de Londres – à Baker Street, celle-là même qui abritera les aventures de Sherlock Holmes – et qui, dans une première vie, courait les exécutions publiques dans le Paris de 1789 pour alimenter en têtes fraîchement coupées, son petit cabinet de cires.
Autant dire qu’à cette époque, il valait mieux avoir le cœur solide, à défaut d’avoir la tête bien vissée sur les épaules. L’histoire commence à la mort de Marat, en juillet 1793. La Révolution commence à manger ses propres enfants et la Terreur, suivie de la Contre-Terreur, ne sont plus loin. Le dessin est superbe, le récit haletant. Duchâteau signe ici un superbe récit historique. Vivement la suite.
Terreur – T1 par Follet & Duchâteau, coll. Signé chez Le Lombard, 52 pp., novembre 2002, www.lelombard.com Prix : 11,90 €