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11/03/2009

ADRIEN JOVENEAU: «Le fait de partir à l'étranger me permet de redécouvrir mon pays»

A l'aube de la cinquantaine, Adrien Joveneau n'exprime aucun désir de ralentir la cadence. Amoureux de son pays, il en parcourt ses vertes vallées en chevauchant son Beau Vélo de RAVeL.

Ce n'est pas pour autant qu'il s'arrête là: curieux d'en franchir les frontières, il part à la rencontre des Belges du Bout du Monde. Nous avons donc rencontré cet animateur touche-à-tout afin de tracer avec lui les grandes lignes de sa carrière en huit étapes.

Fin des années 70: Première expérience de la radio

«J'ai suivi des études de communication sociale à l'IHECS du côté de Tournai. Durant celles-ci, on a créé une radio libre au sein de l'école. À partir de ce moment-là, dès que j'ai commencé à toucher un micro, je n'ai plus jamais eu d'hésitation: c'était ça que je voulais faire. J'en garde le souvenir d'une vie estudiantine bien remplie, une expérience en même temps festive et professionnelle. Il y avait ce petit goût d'interdit parce qu'on n'avait pas le droit d'émettre. On allait même couper l'émetteur en cachette quand les flics débarquaient! Il régnait une ambiance un peu pirate qui était très stimulante.»

Début des années 80: Des petits boulots par ci par là

«Mon rêve a toujours été de rentrer à la RTBF. Mais évidemment, je n'étais pas le seul à avoir ce rêve-là! Il a donc fallu que je fasse quelques petits boulots avant de pouvoir passer sur les ondes de la radio publique. J'ai notamment travaillé comme animateur dans un club de vacances sur une île en Grèce. J'ai aussi été prof pendant quelques mois. Ça n'a pas duré longtemps parce que mon rêve restait de vivre de la radio.»

1984: Engagement à la RTBF

«A force d'insister et d'envoyer des cassettes et démos à gauche et à droite, j'ai fini par être engagé pour un remplacement. Et de fil en aiguille, j'ai obtenu un contrat la veille de Noël 1984. En plus d'être animateur, je suis également producteur, ce qui veut dire que j'imagine moi-même le concept de mes émissions. J'ai toujours présenté des émissions que j'avais créées moi-même. C'est donc une grande liberté, mais en même temps une grande contrainte parce que, dans mon cas, je fais des émissions assez coûteuses. Il n'est pas toujours facile de trouver des financements pour mes émissions. J'en suis donc le créateur mais aussi le chasseur de budgets. Trouver les moyens de réaliser mes rêves me prend une grande partie de mon temps.»

De 1984 à 1987: Premières armes du journaliste buissonnier

«J'ai toujours apprécié la radio. C'est un média spontané et chaleureux. Plus que la télé où il y a une mise en scène, une mise en lumière. La radio est, elle, un média immédiat. Pour réussir à la radio, il faut être différent des autres, un petit peu créatif et même allumé si on veut faire quelque chose d'original, qui sort du lot. J'ai choisi la voie du divertissement, du magazine, journalisme buissonnier. Je prends énormément de plaisir dans mon travail. C'est un peu paradoxal: je n'ai jamais l'impression de travailler tant mes projets m'excitent, mais en même temps, je ne m'arrête jamais. Dans ce métier, il n'y a pas de samedi, pas de dimanche. Il ne faut pas avoir peur de se faire mal. Il faut se bousculer et un peu bousculer les idées reçues pour y arriver.»

1988: Naissance inattendue des "Belges du Bout du Monde"

«Pour l'émission Le Petit Matin que j'animais à la RTBF-Namur, j'étais chaque fois en direct d'un endroit où les gens se levaient tôt: une caserne, un internat, une laiterie, un camion-poubelle, … Un jour, mon partenaire, Belgacom (RTT à l'époque) m'a proposé de venir faire l'émission chez eux. Quand je suis arrivé, il n'y avait rien du tout sauf un téléphone avec lequel je pouvais appeler gratuitement qui je voulais. J'ai donc lancé un appel aux auditeurs en leur disant que tant qu'à faire ils pouvaient appeler leurs amis à l'étranger. C'est comme ça que le concept de l'émission est né, un peu par hasard. J'ai senti que l'idée pouvait donner quelque chose d'intéressant et je ne me suis pas trompé puisque cela fait maintenant vingt ans que ça dure.»

De 1988 à aujourd'hui: Des témoignages inoubliables

«Au début, j'ai dû amorcer la pompe pour obtenir des témoignages de Belges vivant à l'étranger. J'ai moi-même ouvert le bal en appelant un de mes contacts, un oncle missionnaire au Canada. Très vite, j'ai commencé à répondre aux demandes des gens qui me faisaient des propositions tout en continuant à rencontrer des Belges intéressants au cours de mes nombreux voyages. Je suis en effet un voyageur inconditionnel. Bien que j'adore la Belgique et plus précisément la région de Malonne où j'habite, le fait de partir à l'étranger me permet de chaque fois redécouvrir mon pays et d'en être vraiment amoureux. En ce qui concerne les témoignages, on vient de sortir un livre compilant les 101 plus belles rencontres suite à l'émission (Les Belges du bout du monde, Collection RTBF-Racines). Si je ne devais en retenir qu'un, ce serait peut-être Noël Michel qui a changé de vie à 67 ans et s'est installé en Equateur. J'adore ça, c'est plein d'optimisme, les gens qui partent pour commencer une nouvelle vie à l'étranger. Moi-même, dans vingt ans, je me vois bien ouvrir un petit resto à Zanzibar!»

1999: Départ du "Beau Vélo de RAVeL"

«C'est à cette époque que le Gouvernement de la Région Wallonne a créé le Réseau Autonome des Voies Lentes (RAVeL). Personne ne savait alors à quoi ça servait. Ça manquait de visibilité auprès du grand public. J'ai donc eu l'idée avec Julos Beaucarne d'aller faire une émission radio sur place, sur le RAVeL. Et c'est à Benoît Poelvoorde que l'on doit ce jeu de mots assez sympa: le Beau Vélo de RAVeL. Pour la première émission, on était à 70. Et dix ans plus tard, on en est à 7000 personnes! On a même une garde rapprochée qui est là quoiqu'il arrive, qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il neige! Je pense que cette émission a marché parce qu'elle répond à un besoin que les gens ont de redécouvrir leur petit pays et nos belles régions. Grâce à cette émission, je garde la forme, j'ai même arrêté de fumer et je prends aussi un peu moins ma bagnole pour faire des petits trajets…»

À partir du 21 mars 2009: Opération "Grandeur Nature"

«On met sur pied une action Grandeur Nature liée à la protection de l'environnement. Tous les samedis à partir du 21 mars, on sera en extérieur en direct de petits villages pour mobiliser la population à par exemple venir nettoyer un terril, un sentier, …»

Les Belges du bout du monde, tous les dimanches de 9h à 10h sur La Première.


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