Le CV très chargé d'Adrien Devyver
On l'avait affublé du quali de 'Haute Tension' chez les Scouts. Un titre qui colle parfaitement au personnage qu'est devenu aujourd'hui le volubile Adrien Devyver quand on regarde plus attentivement son parcours. Retour sur dix dates-clés qui ont façonné l'animateur de Sans chichis.
1999 - 2003: Quatre années d'études paramédicales
«J'ai débuté mon cursus universitaire par un an d'infirmier à l'ISEI de Woluwe avec l'envie de devenir urgentiste. Etant moi-même hyperactif, je recherchais l'adrénaline de ce métier. Bien que j'aie réussi ma première année, les horaires difficiles et le manque de reconnaissance de ce métier m'ont décidé à abandonner ces études pour des candidatures en kiné que j'ai faites en trois ans. Quand j'ai commencé à rechercher un stage, j'ai de nouveau compris que ces études n'étaient pas réellement faites pour moi. A 23 ans, je me suis retrouvé confronté à un dilemme: commencer une carrière dans le paramédical ou recommencer des études à zéro. Je me suis rendu compte que j'étais un assidu de l'actualité (je lisais un journal le matin et un autre le soir pendant mes navettes) et qu'il fallait donc que j'oriente mes études vers cette voie. J'ai ainsi décidé de faire de ma passion un métier.»
2003 - 2005: Candidatures en sciences po
«A ce moment-là, j'ai dû me prendre en main tout seul car mes parents n'étaient plus prêts à assumer tous mes changements d'études. J'ai donc fait des jobs d'étudiants (le plus chouette: sillonner la Belgique à bord d'une Smart pour distribuer des chocolats blancs dans les écoles) pour pouvoir me payer un kot sur le site de Louvain-la-Neuve. Je me souviens encore du déménagement, on a tout refait, les peintures, les châssis, … Cet instant restera gravé à tout jamais dans ma mémoire car on se rend compte à ce moment-là qu'on va passer des années extraordinaires. C'est à Louvain-la-Neuve que j'ai commencé à guindailler, surtout dans mon kot que je partageais avec des potes dans le haut de la ville. Chaque soir, c'était la fête dans un des apparts du bâtiment. On se retrouvait aussi très souvent au CESEC le mardi, ce qui n'était pas l'idéal vu que j'avais mes tests d'actualité le mercredi matin! Sans oublier les débriefings du lendemain!»
2005 - 2007: Ecole de Journalisme de Louvain
«Cette école est la meilleure dans son domaine. C'était juste le fun! J'ai vraiment trouvé ma voie à ce moment-là. Grâce notamment à des profs qui étaient passionnés par leur métier, comme Anne Delvaux par exemple. Je n'avais pas encore décidé à ce moment-là de la branche vers laquelle je voulais me diriger: radio, télé ou presse écrite. Au fur et à mesure des deux années d'études, je me suis rendu compte que la radio me plaisait beaucoup.»
2007: Finaliste belge de la Bourse Payot
«Pendant mes études, j'ai participé à la Bourse Payot, un appel à projets radiophoniques qui couvre toute la francophonie (Canada, Suisse, France et Belgique). Chaque télévision publique propose à des étudiants en journalisme d'entrer un projet de reportage et choisit ensuite un certain nombre de personnes qui passent par un jury d'actualités. Grâce à ce mois de coaching par la RTBF et le passage devant le jury, ce concours m'a permis d'apprendre plein de choses.»
Eté 2007: Piges pour Vers l'Avenir
«En juin, alors que mes études étaient terminées, j'ai dû me mettre sérieusement sur mon mémoire. Comme une majorité des étudiants qui commence à se pencher sur leur mémoire à partir de la deuxième sess! Pendant la même période, j'ai réussi à dénicher quelques piges pour le journal Vers l'Avenir du Brabant Wallon. J'écrivais donc des articles sur les fêtes de villages, les accidents, les incendies, … Il faut bien commencer par là. ça me permettait surtout de souffler un peu par rapport à mon mémoire.»
Septembre 2007: Premiers pas en radio
«Lorsque j'ai rendu mon mémoire, je me suis dit qu'il était temps d'avancer. Après avoir mis mon CV sur Monster (ndlr: site bien connu des chercheurs d'emploi), un rédacteur luxembourgeois me propose un poste de rédacteur pour paperJam, un magazine financier. Ce n'était pas du tout mon domaine de prédilection et j'avais entre-temps trouvé un job sur Ciel Radio (ndlr: qui deviendra Twizz par la suite). Un gros dilemme se pose alors à moi: signer au Luxembourg ou continuer la radio. Je choisis la deuxième option tout en écrivant parfois des articles pour eux. Plus tard, Radio Contact me demande de venir fait un essai pour un remplacement de trois mois qui s'avère concluant. Je m'occupe alors des infos régionales: les bulletins d'infos comme les reportages sur place. Combiner ces deux aspects permet d'apprendre le métier de la meilleure des manières. J'y étais comme un poisson dans l'eau, je n'ai donc jamais regretté d'avoir refusé l'offre luxembourgeoise.»
Début 2008: Premiers pas en reportage télé
«Petit à petit, mon remplacement s'est mué en un temps plein chez Radio Contact que je combinais avec un poste chez Keynews, une boite de production de programmes télé destinés essentiellement à RTL. Georges Huercano, journaliste d'investigation, m'a offert un poste d'assistant pendant quelques mois, ce qui m'a permis de travailler sur un grand documentaire sur le football belge et d'apprendre à appréhender le milieu de la télé avec un grand professionnel. Et j'y ai pris goût. Si bien que j'ai commencé à faire des piges pour le journal télévisé de RTL en continuant à bosser pour Radio Contact pendant l'été.»
Septembre 2008 - Juin 2009: Présentation des Niouzz à la RTBF
«Quand j'ai appris qu'une place se libérait aux Niouzz (ndlr: le journal des enfants diffusé autrefois par la RTBF), je n'ai pas hésité longtemps avant de me présenter. J'ai même fait le forcing pour avoir ce poste, à téléphoner une vingtaine de fois pour faire un essai. Ils ont fini par m'appeler, ils devaient en avoir ras-le-bol que je les harcèle! Je suis donc devenu pigiste pour la RTBF en même temps que pour RTL, sous deux noms différents! Par après, j'ai laissé tomber RTL car ce n'était pas cohérent de continuer sur les deux tableaux. Après avoir réalisé des reportages pendant six ou sept mois, j'ai passé le casting pour devenir le joker de Gwenaëlle Dekegeleer et Christophe Delstanches à la présentation. Et j'ai tout de suite pris mon pied à le faire.»
Rentrée 2009: L'aventure Sans chichis
«Personnellement, je me voyais bien continuer les Niouzz pendant quelques années de plus. Pourtant, quand l'aventure s'est arrêtée et que le producteur de Sans chichis m'a approché, j'ai de nouveau saisi la balle au bond. J'ai commencé comme chroniqueur Internet pour maintenant co-animer avec Joëlle Scoriels et Gérald Wathelet. On a une belle complicité télégénique, je peux me permettre d'avoir un avis plus impertinent que Joëlle qui joue en quelque sorte le rôle de maitresse de maison. Par exemple, quand on vient me présenter quinze sortes de vernis à ongles différents, je ne me gêne pas pour donner mon avis, celui d'un mec qui n'y comprend rien!»
Fin 2010: Guest-star de Plus belle la vie
«C'est parti d'un délire, cette apparition dans Plus belle la vie. Lors d'un souper, Elodie de Sélys et Cathy Immelen, grandes fans de la série, ont fait part de leur envie de proposer nos services comme figurants lors de leur passage à Bruxelles. On a passé une journée à faire de la figuration et moi, je me suis retrouvé pendant un quart de seconde à l'écran! C'était plus marrant qu'autre chose.»