Échappe-toi si tu peux!
Tu cherches une activité originale à partager entre amis? Une idée de sortie inédite pour ton cercle d'étudiants? Le concept des escape rooms risque alors de t'intéresser. Fraîchement débarqué en Belgique, le but de ce jeu grandeur nature est de sortir d'une pièce où sont enfermés les participants. Collaboration, rapidité et astuce sont donc les maîtres-mots pour venir à bout des devinettes, énigmes et problèmes mathématiques dont les solutions te permettront de trouver la sortie. Fun assuré!
Bien aidé par une solide expérience de 26 ans dans l'organisation d'événements, David De Bruyne (Alleluias Events) a rapidement été charmé par le concept des escape rooms, à tel point qu'il a eu envie de développer cette idée en Belgique. «Tout est parti du Japon où deux gars ont créé le concept pour des jeux vidéo. En se réveillant un matin, ils se sont dit: et pourquoi on ne le ferait pas aussi en live, en grandeur nature?» C'est ainsi que les premiers escape rooms ont vu le jour et ont pullulé partout dans le monde. Le principe: on enferme des gens dans une pièce; ils ont ensuite un temps défini pour venir à bout de différentes énigmes (ouvrir une série de coffres, découvrir des codes, mettre des objets ensemble pour en exploiter toutes leurs qualités, …) leur permettant de trouver la sortie. «Même si beaucoup de gens ont peur d'être claustrophobes - ce qui est rarement le cas -, c'est surtout le côté ludique qui prend le dessus et ravit les participants.»
Cocasse, fun et sans prise de tête
Selon David, le public-cible des escape rooms va de 7 à… 125 ans! Tout le monde y trouvera son plaisir, que ce soit un licencié en droit, un ouvrier ou un étudiant lambda. «On est donc obligé d'avoir des énigmes qui ne sont ni trop compliquées ni trop faciles. Toujours en privilégiant le fun et l'accessibilité à tout type de public.» Pas question ici en effet de verser dans l'horrifique et de foutre les pétoches aux participants pourtant consentants. Même s'ils sont enfermés, c'est surtout la jugeote qui est mise à rude épreuve et non les nerfs des joueurs. Les différents univers développés vont d'ailleurs dans le même sens: une parodie de l'univers de Batman (développé par le passé pour l'AutoWorld, où The Jacker (référence au Joker de la saga) avait déposé une bombe que les participants devaient désactiver en un temps donné), l'esprit Houdini (l'univers de la magie, de l'ésotérisme), des enquêtes à la Sherlock Holmes, …
Les cercles d'étudiants sont-ils les bienvenus dans les escapes rooms, pour décompresser entre deux sessions d'examens? David nous répond sans hésiter: «Tout-à-fait, ça permet d'activer les neurones tout en s'amusant! Dans un esprit très cocasse, fun et sans prise de tête. On privilégie la bonne humeur, la possibilité de passer un bon moment entre amis et de se rapprocher.» Un bon prétexte de sortie en quelque sorte. Les retours des clients sont d'ailleurs très positifs et enthousiastes au sujet de cette nouveauté qui sort des sentiers battus des activités traditionnelles telles que le karaoké, le paint-ball, le bowling, … Cette activité prend ainsi beaucoup d'expansion, se classant numéro un sur TripAdvisor à Londres, Miami, San Francisco, …
Moi aussi, je suis un héros
Dans un monde de plus en plus individualiste et ultra-connecté, les escape rooms ont réussi à tirer leur épingle du jeu. La recette du succès est très facile à analyser, selon David De Bruyne: «c'est une association d'éléments qui ont contribué à la popularité du concept: on est quand même dans une époque où le divertissement prend de plus en plus une place importante, où les budgets des jeux vidéo dépassent fréquemment ceux des grosses machines hollywoodiennes». Le grand public est ainsi bombardé d'images spectaculaires et en redemande toujours plus. L'originalité du programme qui plonge les gens au cœur d'une action a ainsi rapidement fait mouche et séduit un grand nombre de personnes. «Les gens sont plongés dans un jeu dans lequel ils sont vraiment les héros,» nous explique-t-il. «Ils ont cette fierté d'avoir découvert le code et de se dire 'moi aussi, je suis un héros'.»
Après avoir vu défiler nombre de personnes dans ses escape rooms, David se souvient-il d'anecdotes en particulier, comme des participants pris d'une soudaine crise de claustrophobie ou d'autres trop futés ayant résolu l'énigme en moins de dix minutes? «Il y a surtout beaucoup de personnes avec du zèle, qui se disent qu'ils vont casser la baraque, mais se révèlent à l'arrivée être les plus nuls du lot! Ils ne savent même pas ouvrir un cadenas et deviennent alors la risée de leurs copains!» Ce qui provoque évidemment des moments de franche rigolade entre les participants, le concept se voulant avant tout bon enfant et non discriminatoire. Peu de gens se sentent d'ailleurs mal à l'aise dans l'espace confiné du jeu, le fun prenant toujours le pas sur un éventuel sentiment de malaise.
Se déconnecter de la réalité
Grâce à des caméras, les concepteurs du jeu gardent toujours un œil sur les participants en train de s'évertuer à résoudre des énigmes toutes plus inventives les unes que les autres, quand ils ne sont pas eux-mêmes au cœur de l'action, sous les traits d'un personnage, pour les aider à avancer dans leur cheminement. «On les voit évoluer dans le jeu, ce qui est souvent très jouissif!» Notamment lorsqu'un joueur veut absolument enlever sa veste, pris d'une soudaine crise de chaleur! Selon David, ils sont tellement dans l'action qu'ils en oublient tout le reste. «La vertu de notre programme, c'est de leur faire oublier pendant une heure tout ce qui se passe dans leur tête et leur permettre de déconnecter de la réalité.» Alors, si tu as envie de t'aérer le cerveau et de quitter tes syllabus de philosophie, tes guindailles à répétition ou l'espace confiné de ta chambre de kot, tu sais ce qu'il te reste à faire!
Plus d'infos sur www.escaperoombruxelles.com
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