Ils ont inventé les couverts comestibles!
Parfois, les étudiants n'attendent pas la fin de leurs études pour se lancer dans l'entrepreneuriat. La preuve dans cette nouvelle rubrique qui met en lumière les futurs décideurs de demain. Dans ce numéro, focus sur Maxime Vanderheyden (25 ans) et Cyril Ernst (25 ans), les fondateurs d'Ecopoon, une gamme de couverts 100% comestibles.
Le concept?
«Ecopoon est une start-up qui commercialise une gamme de couverts écologiques et 100% comestibles, comme alternative aux couverts en plastique ou en bois à usage unique. Depuis le mois d’août 2020, nous avons commencé la commercialisation de nos deux premiers produits: la cuillère verrine et la cuillère classique. Nos clients principaux sont des professionnels du secteur de l'Horeca tels que les glaciers, les traiteurs, les restaurants, les chaînes de restauration, etc.»
«Développer une gamme de couverts comestibles, c'est une façon pour nous de contribuer à l’amélioration du monde de demain»
Pourquoi ce choix?
«La pollution marine par le plastique a été multipliée par dix depuis 1980, affectant au minimum 267 espèces. Cette pollution a également un impact sur l’humain à travers la chaîne alimentaire. Développer une gamme de couverts comestibles qui peut remplacer les couverts en plastique à usage unique représentait un réel enjeu et une façon pour nous de contribuer à l’amélioration du monde de demain.»
Étudiant et entrepreneur, un statut facile à gérer?
«C'est sur les bancs de l'école que nous nous sommes rencontrés. Tous deux très soucieux de l'environnement et désireux d'entreprendre, on a cherché pendant plusieurs années à mettre en place un projet qui ait du sens. Après plusieurs idées qui n’ont pas abouti, c’est finalement Ecopoon qui a retenu toute notre attention et que nous avons décidé de développer progressivement lors de notre dernière année de Master. Ce n’est qu’à la fin de l’année scolaire que nous sommes rentrés au VentureLab et que nous avons commencé à développer le projet de façon concrète.»
«Le plus important est de toujours garder le moral et de ne jamais baisser les bras»
Des soutiens?
«Depuis le lancement du projet, nous avons reçu de l’aide de nombreuses personnes. On pense en particulier à notre coach du VentureLab (Michaël Ooms) qui nous accompagne depuis maintenant deux ans ou encore à Olivier Rahier qui nous a aidés dans la conception de notre premier outil de production. Développer un projet tel qu’Ecopoon, ce n’est pas toujours facile. Il y a des hauts et des bas et c’est important d’avoir des personnes qui sont là pour nous lors des moments plus compliqués.»
Difficultés rencontrées?
«Il s’agit d’un projet innovant pour lequel nous sommes partis d’une feuille quasi blanche. C’est pour le développement technique de notre projet que nous avons rencontré le plus de difficultés. Mais en s’entourant des bonnes personnes et avec de la patience, on a, petit à petit, développé nos premiers produits. Le plus important est de toujours garder le moral et de ne jamais baisser les bras. Le fait d’être à deux sur le projet nous a beaucoup aidés pour faire face aux difficultés.»
Et après?
«Je lis beaucoup de livres sur l’état de notre planète et l’impact de l’homme sur celle-ci. De gigantesques défis nous attendent pour les années à venir et nous allons devoir nous adapter pour faire face aux bouleversements futurs. Sur une planète de plus en plus polluée, aux ressources en déclin et bouleversée par le changement climatique, on est convaincus que le changement doit aussi venir des jeunes entrepreneurs. Avec notre projet Ecopoon, ce qu’on souhaite, c’est développer un modèle où évidemment on gère l’entreprise de façon saine et où on est rentable, mais où la finalité n’est pas la maximisation du profit. Ce qu’on souhaite, c’est un modèle qui prenne en compte avant tout l’humain, le social et l’impact de nos activités sur l’environnement. Et c’est en multipliant les entreprises qui mettent ce constat au cœur de leur fonctionnement qu’on parviendra, peut-être, à relever les nombreux défis!»