Image
19/08/2004

SHOWSTAR: "Je ne rêvais pas de devenir une rock star!"

Issu de la banlieue hutoise, Showstar s'est vu rapidement projeté sur le devant de la scène rock belge, grâce à des mélodies accrocheuses et enragées. Un sextet qui se définit comme puissant, avec des influences anglo-saxonnes et qui déménage une fois sur scène. Nous avons rencontré son chanteur, Christophe, à la Soundstation de Liège, il nous livre ses impressions sur l'émergence du rock wallon.


GUIDO: Tu as toujours été passionné de musique?
Christophe
: Je suis tombé dans la musique par hasard. A l'époque, j'étais DJ et je faisais des soirées rock du côté de Huy. Un jour, on m'a demandé d'être le chanteur du groupe sans que je ne demande rien. Avant cela, ça n'avait jamais été mon idéal de devenir une rock star ni de monter sur scène.

GUIDO: On assiste actuellement à une émergence d'une scène rock wallonne…
Christophe
: Je ne pense pas qu'on puisse vraiment parler de scène rock wallonne, je pense que c'est plus large que ça. A part le fait qu'on habite tous en Wallonie, il n'y a pas grand-chose qui nous rapproche. On fait quand même des choses assez différentes, on a des subtilités différentes. Si on a envie de nous regrouper sous le même étendard, pourquoi pas? Mais je n'ai jamais fort aimé les étiquettes ou les genres dans lesquels on nous enferme.

GUIDO: Quel est ton avis sur l'affaire Ducarme?
Christophe
: On en a déjà tellement parlé que je ne sais plus par quel bout commencer! On est dans une situation où on ne sait pas vivre de sa passion et où on doit faire d'énormes concessions. C'est très délicat: D'un côté, on se dit que c'est normal qu'un état s'occupe de la culture mais, d'un autre côté, il ne faut pas non plus tomber dans l'assistanat où on devient pépère avec son petit statut. Le positif dans cette affaire, c'est qu'il me semble que les politiques commencent à en discuter et voient les enjeux économiques et sociaux des musiques actuelles. Au niveau du milieu musical, les organisateurs se sont fédérés, les agents, les managers, les artistes… Il y a aussi une association qui s'est créée pour prendre des positions quand il le faudra. Ça a donc débouché sur de nouvelles pistes de travail.

GUIDO: Alors qu'en Flandre, tout a l'air plus facile…
Christophe
: Je ne pense pas qu'on arrivera à ce qui se passe en Flandre. Au départ, on avait déjà dix ans de retard. C'est avant tout une question de culture: ils ont plus une culture de défense de leurs propres créations. Ici, c'est plus difficile, c'est très lent, il faut parfois trois ans pour un groupe avant de sortir de l'anonymat. Les seuls à avoir vécu cette éclosion rapide, ce sont les Girls in Hawaii.

Prendre tout ce qui vient

GUIDO: Est-ce que tu apprécies de te produire dans un festival?
Christophe
: Ça dépend à quelle période tu te trouves dans la création d'un groupe. Quand tu débutes un groupe, tu rêves de jouer dans n'importe quel festival, à n'importe quelle heure, dans n'importe quelles conditions pourvu que tu joues dans un festival. Quand tu commences à évoluer, tu deviens de plus en plus exigeant par respect pour le groupe et le public. Jouer dans un festival à deux heures de l'après-midi, avec une sono pourrie, je ne pense pas que ce soit vraiment un grand moment! Les festivals, c'est pas trop notre truc. Je préfère jouer en club ou en salle, où il y a une atmosphère plus propice à un concert.

GUIDO: Un festival comme Werchter, ça vous attirerait?
Christophe
: Werchter, c'est plus compliqué. Il y a une question idéologique qui entre en compte (ndlr: la Soundstation est opposé à Clear Channel, l'organisateur du festival de Werchter). La réponse est difficile car on est six dans le groupe, on a chacun notre opinion et on a chacun une voix égale l'un par rapport à l'autre. Il n'y en a pas un qui décide pour les autres. On décide tout à la main levée.

GUIDO: N'y a-t-il pas plus de plaisir à jouer dans un plus petit festival de 200 personnes que dans des grosses machines comme Werchter, Dour ou Nandrin?
Christophe
: Cela me paraît évident. Quand tu joues devant 2000 personnes, la majorité des spectateurs ne profitent pas du concert alors que dans un plus petit festival, tout le monde est chauffé à bloc. Après le concert, on aime se balader et discuter avec les gens. C'est donc plus gai de jouer dans ces conditions bien que ce soit plus gratifiant pour la notoriété et l'ego de jouer devant 2000 personnes. Toutes les expériences sont quand même bonnes à prendre, c'est aussi pour ça qu'on fait de la musique. On prend tout ce qui vient.

(SD)

5 escapades à moins de 30 minutes de Libramont

Tes potes et toi avez loué un gîte à Libramont pour décompresser avant ou après les examens? Voici 5 [...]

5 façons de découvrir Ath

Tu as prévu de visiter Ath dans les jours qui viennent? Voici 5 façons de découvrir la ville autrement! [...]

  • Slider
  • Slider

Topmovies

SOCIAL

Jobs in the picture

  • Slider
  • Slider
  • Slider


GUIDO SA est l'entreprise média de niche numéro 1 en Belgique vers le groupe-cible des jeunes (les étudiants en particulier), les écoliers et les young starters.

Bruiloftstraat 127, 9050 Gentbrugge
Tel.: +32 (0) 9 210 74 84