Narco
Raconter une histoire autour du sujet de la narcolepsie, tel est le défi que se sont lancés Tristan Arouet et Gilles Lelouche pour la réalisation de Narco, leur premier long-métrage qui oscille habilement entre la réalité morose de son héros et l'univers héroïque qui jalonne ses rêves.
Ces deux enfants de la pub réussissent avec brio leur entrée sur la grande toile et étonne par leur mise en scène réfléchie et leurs effets spéciaux à couper le souffle. Gustave Klopp (Guillaume Canet) souffre de narcolepsie, cela veut dire qu'il s'endort n'importe où et n'importe quand. Même si ces crises rendent sa vie professionnelle compliquée, ses rêves l'emportent dans des histoires où il devient Klopp, un super-héros sans peur et sans reproche. Sa vraie vie est nettement moins excitante que ses pensées: il partage sa vie avec Pam (Zabou Breitman) qui n'a qu'un souci: ses ongles et son meilleur ami, Lenny Bar (Benoît Poelvoorde), karatéka plus qu'approximatif, ne jure que par Jean-Claude Vandamme. Quand il décide de se lancer dans la bande dessinée, personne ne le soutient vraiment dans son choix.
Même s'il est évident que ce premier film souffre de quelques imperfections de style et de rythme, il faut tout de même reconnaître qu'il mérite le coup d'œil pour sa galerie de personnages typés incarnés par des acteurs de talent et pour sa mise en scène soignée. Le sujet qui peut étonner à première vue est dépeint avec un humour très particulier et les scènes durant lesquelles Gustave s'imagine en super-héros sont filmées avec un soin très particulier et dénote totalement par rapport à la routine installée dans la vie du vrai Gustave. Une belle toile pour les amateurs de comédies décalées.
Notre avis: ★★★☆☆
(SD)