La Science des Rêves
Après le sublime
Eternal Sunshine of the Spotless Mind, Michel Gondry nous revient avec un troisième OVNI cinématographique,
La Science des Rêves, un patchwork d'originalité et d'inventivité débridée.
Ce film suit le quotidien de Stéphane Miroux (Gael Garcia Bernal) qui compense le train-train de son boulot insignifiant d'illustrateur de calendriers par des rêves aussi délirants que grotesques. Quand il rencontre sa voisine, Stéphanie (Charlotte Gainsbourg), ces rêves ne vont pas lui faciliter la tâche pour charmer cette dernière.
Rien à redire sur cette fiction qui ne ressemble à aucune autre. Ayant fait ses armes du côté des clips vidéo (notamment pour Björk), Michel Gondry a réussi le tour de force de fabriquer ses rêves littéralement avec du papier, des ciseaux, de la cellophane ou de l'ouate. Pas d'effets spéciaux ravageurs donc, mais une bonne dose de bonnes idées qui avaient déjà fait le succès du réalisateur. En plus de l'aspect visuel parfait du film et un casting impeccable (Garcia Bernal et son charme enfantin, Chabat et sa gouaille, Gainsbourg et sa grâce naturelle…), rien ne semble dénoter dans cette fable qui ne correspond que trop bien à son génial auteur.
Poétique à souhait, délirant à outrance et admirablement bien construit, ce troisième film donne à Gondry une place de choix dans le clan des réalisateurs français à ne pas perdre de vue. Lui qui nous offre un vrai film… de rêve!
Notre avis: ★★★★★
(SD)