Magara
Kôsei, c’est un dur. Un motard fou. Il se lance des défis dans lesquels il risque sa vie à tout moment. Qu’importe finalement, puisque là où il vit, tout est gris, noir et sous le contrôle de forces de l’ordre despotique qui ont tué son père sous ses yeux.
Et finalement, de fil en aiguille, le héros s’engage dans la rébellion dès qu’il apprend ce qui l’attend en dehors…
Sur un thème déjà vu – le personnage principal fait penser à celui du grand Akira – l’auteur se lâche et nous livre un manga extrêmement dynamique. Si l’histoire n’est pas le point fort, l’action est omniprésente, et on dévore ce manga jusqu’à la dernière page. Humour absurde, personnages hauts en couleurs, mais surtout dessin maîtrisé et innovant, découpage ingénieux. Ce dessin nous fait vibrer. Coupant comme le fil d’un rasoir, il impose son noir sur la blancheur de la page. Nous décrit la saleté, le malaise de cet univers sans espoir. Avec le recul, j’avoue avoir été agréablement surpris par ce manga. Sans doute pas le meilleur de l’année, mais suffisamment bon pour facilement faire passer au lecteur un agréable moment en sa compagnie. Le seul regret vient du fait qu’il n’y a qu’un seul – tout petit – tome, et encore pas complet, vu que la seconde partie de l’album contient une série de courtes histoires.
Magara, d’Osada Yûko, Bamboo, collection Doki Doki
(JCVH)