Interview: L’Empyr des sens
Improbable supergroupe formé du leader et du guitariste de Kyo et de membres de Vegastar, Pleymo et Watcha, Empyr est avant tout une belle image d’amitié.
L’histoire de cinq potes que beaucoup sépare – Benoît et Florian ont connu la gloire avec Kyo alors que leurs compères ont toujours évolué dans un certain anonymat – mais qui partagent les mêmes passions et les mêmes envies… Rencontre animée avec Benoît, Ben et Josselin dans les studios de Plug TV.
«Nous nous connaissons depuis des années… Même si on vient tous d’horizons musicaux différents, nous avons souvent été amenés à travailler ensemble ou à partager une même affiche. Ce sont nos envies musicales communes qui nous ont réunis, les longues discussions d’après concert durant lesquelles nous évoquions notre passion commune pour les Deftones, Radiohead ou des groupes plus obscurs de néo-métal. Il y a environ deux ans, on s’est dit que l’on pourrait envisager de faire musicalement quelque chose ensemble. Empyr a démarré comme un side-project mais l’envie et l’engagement étaient tels que le groupe est devenu très vite un projet prioritaire pour chacun d’entre nous.»
La recherche du plaisir
Un projet dont le principal moteur est une recherche de plaisir, de spontanéité. Un pari risqué pour des artistes qui n’ont plus rien à prouver et qui prennent la décision de tout redémarrer à zéro au risque de perdre leur public en chemin…
«Franchement, cela fait du bien de ne pas arriver sur scène sous les hurlements en ayant l'impression que ce sont déjà les rappels», nous confie Benoît. «Avec Kyo, nous avions créé un moule et nous étions prisonniers de notre propre image. Empyr nous permet de retrouver une certaine fraîcheur et de casser cette image. C’est clair que je suis parfaitement conscient que la plus grosse partie du public de Kyo ne comprendra pas notre démarche. Je suis également conscient que nous jouerons dans de plus petites salles ou dans des festivals, devant des personnes qui ne viennent pas spécialement pour nous. Mais c’est une motivation supplémentaire…»
A la conquête de l'Ouest
Enregistré à Los Angeles sous la houlette du producteur Ken Andrews et composé entièrement en anglais, Peaceful Riot désarçonne d’abord avant de se révéler franchement séduisant. Evoquant tour à tour les Deftones ou les Smashing Pumpkins, force est de reconnaître qu’ Empyr a un son et une personnalité bien particuliers…
«Le choix de l’anglais pour les textes s’est directement imposé. C’est une volonté de faire voyager notre musique. L'album va sortir dans une dizaine de pays et l'objectif de ce projet est de s'adresser à des publics qui ne nous connaissent pas. Au départ, ce n’était évidemment pas facile de chanter en anglais, mais Ken nous a beaucoup aidés et nous sommes plutôt fiers du résultat. Nous avons terriblement envie de tourner hors de la France… On espère nous rendre au Japon ou aux USA.»
Des concerts sont d’ores et déjà prévus un peu partout en France, mais également ailleurs en Europe et bien entendu en Belgique où le quintet sera présent au Festival de Dour, un rendez-vous à ne pas manquer…
http://www.myspace.com/empyrmusic
(JM)