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15/07/2008

Interview: Elvis Ghettoblaster

Fort de nombreux concerts live et d'un nouvel album encensé par la critique, l'énergique trio bruxellois est plus que d'attaque pour attaquer la saison des festivals, avec en point de mire Dour le 17 juillet.

GUIDO: Jouer un concert est-il quelque chose qui vous plaît par-dessus tout?

Enzo : C’est sûr que c’est la cerise sur le gâteau. C’est chouette d’enregistrer, mais le processus est tellement long qu’on finit par se décourager. La notion de plaisir peut alors disparaître. Un concert, c’est une affaire d’énergie. Il y a ce petit côté magique qui fait qu’un concert peut devenir un moment exceptionnel. 

Julien : C’est plus agréable que de jouer en studio, c’est évident. Maintenant, tout dépend des conditions dans lesquelles tu joues. Si elles sont bonnes et que le public est chouette, c’est un vrai bonheur. Par contre, si tu dois te battre contre la sono, ça peut devenir assez pénible… 

GUIDO: En quoi les concerts sont-ils différents des festivals?

Enzo : Les conditions festivals sont plus stressantes. Tu as peu de temps pour faire le son, tu es donc fatalement un peu moins sûr de toi. Le plus chouette reste ce qui se passe avant ou après: voir les autres groupes de l’affiche par exemple. Si tu joues à Dour, il y a toujours quelque chose d’intéressant à aller voir.

Julien : L’ambiance estivale, les odeurs de barbecue… C’est un peu plus trip rock'n'roll que les concerts en salle durant l’hiver. Sauf si tu joues à onze heures du mat’ devant dix personnes… 

John : Ce sont deux choses différentes. Dans un festival, tu es plus dans l’urgence, tu n'as pas de sound-check et parfois, il faut réduire la playlist, il y a des retards… Mon meilleur souvenir live est d’ailleurs une date en festival (la Fiesta du Rock il y a 4 ans).

GUIDO: Quel est le festival qui vous parle le plus?

Enzo : Le Pukkelpop pour la qualité de la programmation, Dour pour l’ambiance bon enfant et Benicàssim car c’est le seul plan rock star qu’on ait fait (avec Austin Lace): open bar pour les artistes, piscine à deux pas de la scène… Des conditions qu’on n'aura sans doute plus jamais mais qui en disent long sur le monde des gros artistes. Bande de veinards!

GUIDO: Une tournée d'un groupe de rock, est-ce aussi glamour que les gens se l'imaginent?

Julien : On n’a jamais fait de tournée au sens propre du terme, si tu penses au fait de monter dans un bus et de sillonner l’Europe pendant trois mois. La vie d’un groupe de rock belge d’importance moyenne n’est pas aussi glamour. Et puis nous avons un petit pays. Donc, il faut d’abord vendre un bon paquet d’albums en Belgique avant d’espérer tourner en France, en Allemagne… Mais, de notre côté, on s’amuse à appeler les séries de concerts qu’on fait un peu partout en Belgique du nom du Never Ending Tour. Une semaine, tu joues à Bruxelles, l’autre à Liège et puis celle d’après de nouveau à Bruxelles. Ça ne s’arrête jamais! 

GUIDO: Vous souvenez-vous d'anecdotes spéciales lors de l'un de vos concerts?

John : Lors de la Fiesta du Rock, en fin de concert, notre chanteur a balancé ses chaussettes dans le public. Après, une fille en a ramené une backstage. C’était spontané et ça nous a bien fait rire, on a sympathisé et on la recroise encore parfois lors de certains concerts.

GUIDO: Avez-vous déjà eu l'occasion de rencontrer l'une de vos idoles en backstage?

John : Avec Enzo à Benicàssim, on a croisé les gars de LCD Soundsystem, Robert Smith, Oasis, Nick Cave, les mecs de !!!, Devendra Banhart, … Assez marrant!

GUIDO: Vivre totalement de sa musique en Belgique, mission impossible?

Enzo : C’est sûr que c’est très difficile. Pour un Soulwax, il y a des milliers de musiciens condamnés à la dèche. Le statut d’artiste existe et c’est très bien, mais c’est aussi une situation trop confortable qui peut t’amener à perdre ta créativité. Si le chômage était supprimé en Belgique, une grosse partie des musiciens en activité en Belgique disparaîtrait. Ça prouve aussi que la plupart ne peut pas en vivre sans une aide sociale qui vient de l’état. Personnellement, je préfère avoir un boulot normal, quitte à être amener à le quitter si les choses commencent à vraiment se développer.  

GUIDO: Avez-vous déjà l'angoisse de la suite?

John : Je n'ai pas d’angoisse particulière. Nous prenons tout ce qui vient et en profitons pleinement! Et là, nous avons encore de beaux mois devant nous!

(SD)


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