BD: Shutter Island
En principe, je n’aime pas les polars, ni les histoires d’enquête ou de policier. Aussi assommant qu’un Derrick post-apéro, ces histoires se ressemblent toutes à mes yeux.
Shutter Island bénéficiait donc d’un a priori très négatif. Et je me suis trompé. Une vraie claque, impossible de se défaire avant d’avoir terminé le livre.
Le roman de Lehane raconte l’histoire de deux policiers qui, dans les années cinquante, débarquent sur une île en pleine tempête sur laquelle est installée un hôpital psychiatrique pour criminels. Une des patientes manque à l’appel. De Metter a brillamment adapté ce roman.
Le scénario est tranchant, plein de rythme, ne permettant pas au lecteur le moindre répit. Si la première page est tournée, il est strictement interdit de reposer l’ouvrage avant la dernière et à nouveau pouvoir respirer librement. Le dessin de l’auteur, en couleurs directes, renforce aussi cette ambiance malsaine et dérangeante. Le jeu de couleurs est également impressionnant, et lorsque tout l’ouvrage à l’exception de quelques pages est dans des sépias, ces quelques pages en couleurs créent directement un malaise.
Shutter Island, de Christian De Metter, d’après le roman de Dennis Lehane, chez Casterman, collection Rivages Noir
(JCVH)