BD: L’eau amère
Kan Takahama, connue d’abord sous nos contrées pour Kinderbook et Mariko Parade, nous revient après de longues années avec ce nouveau recueil d’histoires courtes. Des histoires d’amour, souvent mélancoliques.
Avec un dessin très loin des productions mainstream, elle fait vibrer nos cordes sensibles. Nous fait prendre du recul dans nos relations. Dans nos vies aussi. Car c’est l’amour sous de nombreuses facettes qui est mis en scène, avec son trait grisé, charbonneux. La manière de raconter nous fait parfois penser à Frederic Boilet. Tous deux mettent en scène avant tout des sentiments et non pas tellement des actions. Au travers de tranches de vies à des points de non-retour, elle nous emmène, sans jamais tomber dans le mièvre ou l’observation critique, dans le vécu de ses personnages.
Il s’agit d’un manga à conseiller. Tout lecteur pourra se retrouver, d’une façon ou d’une autre dans ces saynètes. Et il plaira à tous et toutes, du novice en manga à celle qui a envie d’être surprise.
L’eau amère, de Kan Takahama, Casterman (Sakka)