Sorties CD: Antoine Hénaut, Mai Lan, Lou Doillon, Michael Jackson, ...

Auteur du ‘tube’ de Suarez Qu'est-ce que j’aime ça et d’un mini-album prometteur, Antoine Hénaut passe à la vitesse supérieure avec son premier opus. A travers des petites histoires teintées d’humour et d’ironie, il nous confirme sa capacité à jongler avec les mots (le très bon Inévitable). Pourtant, il faut bien avouer que l’on attendait mieux du Montois. Si son humour décalé fait souvent mouche, son chant un peu désabusé irrite. Dommage!

Lou Doillon – Places (Universal)

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Fille du réalisateur Jacques Doillon et de Jane Birkin, Lou Doillon se partageait entre le mannequinat et une carrière d’actrice… sans vraiment de succès. Devenue mère célibataire – par la grâce d’un musicien – elle se tourne vers la chanson, composant plus de 400 chansons, seule. Etienne Daho, un ami de la famille, craque littéralement pour son travail et prend Lou sous son aile protectrice pour la faire passer de l’ombre à la lumière. C’est ainsi que nous arrive ce superbe premier essai, précédé du single I.C.U. qui a longtemps tourné sur toutes les bonnes radios. On y trouve une écorchée qui se livre au travers de 11 perles folk teintées de soul. Lou nous raconte son histoire de fille paumée, du manque d’affection, de sa dépression, avec une troublante sincérité. Toutes ces confessions chuchotées sur des accompagnements minimalistes et subtils. Une des grandes sorties de l’année.  

Dad and Me – Opus 1 à 2 (Socadisc.com)

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Dad, c’est lui! Luc Henrion. Compositeur, arrangeur, multi-instrumentiste expérimenté. Me, c’est elle! Marie Henrion. Fille de Luc. Chanteuse et compositrice à ses heures. Au programme du concert de présentation, ils ont voulu être fidèles à la formule piano (ou guitare) – voix de l’album. Si le passage en revue des 15 titres de la galette s’impose, quelques reprises permettent à Marie de faire étalage de ses qualités vocales. Peter Gabriel, The Beatles mais surtout Adele et Birdy prennent place aux côtés de la chanson française du duo du Brabant wallon. Nous avons épinglé quelques moments forts comme Vous imaginez qui nous parle de l’Egypte et de la Syrie et Shukran, merci mis en images dans un clip tourné dans nos campagnes… Une île perdue dans le tsunami de la vie.

Arno – Future Vintage (PIAS)

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C’est le Britannique John Parish, connu pour ses collaborations avec PJ Harvey, qui a pris les commandes de ce douzième album solo de notre Arno national. Si le Show Of Live d’ouverture est une composition pop bien dans la veine des grands succès d’Arno, on tombe dès la seconde chanson dans le bazar (organisé) de l’Ostendais. Les guitares sont agressives, les paroles sont à la limite de l’incohérence, la voix râpeuse comme jamais. De l’Arno pur jus, quoi! Il manque quand même à ce joyeux bordel une reprise comme l’Ostendais peut nous en sortir de derrière les fagots.

Marillion – Sounds That Can’t Be Made (e-a-r Music)

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Le fait de trouver dans le livret des photos prises dans la station spatiale internationale n’est bien sûr pas anodin. Ce Sounds That Can’t Be Made est probablement l’album le plus aérien des Britanniques. Toujours sous la houlette de leur leader Steve Hogarth, le groupe traverse les décennies, en quête de nouvelles trouvailles. Groupe-phare de la période du rock progressif, on disait Marillion plus pop. Il n’en est rien. Le groupe a enrichi sa palette et ne rechigne pas à teinter certains morceaux de touches électro. Si ce dix-septième opus ne propose que huit plages, il faut préciser que la plus courte approche les six minutes et que trois autres dépassent les dix minutes. Gaza, la plage d’ouverture constituant un plat de résistance de plus de 17 minutes. De quoi nous rappeler la grande époque de Yes ou du Floyd.

Saez – Messina (PIAS)

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En 2008, Saez nous avait proposé le triple Varsovie – l’Alhambra – Paris. En 2010, c’était J’accuse qui faisait de Saez un nominé aux Victoires de la musique. Le revoilà aujourd’hui avec un nouveau triptyque. Si vous n’avez pas aimé celui de 2008, inutile de tenter votre chance une nouvelle fois. Au programme, les thèmes habituels de Saez: la mort, le sexe, la vie, … Dans l’ordre ou dans le désordre. C’est donc au niveau des ambiances musicales que se marquent les différences. Le premier volet (Les échoués) se veut plutôt acoustique. Le second volet (Sur les quais) est nettement plus rock tandis que Messine, le troisième chapitre, propose une orchestration bien plus riche. Mais comment est-il possible d’oser présenter 27 chansons d’un des plus grands poètes actuels sans retrouver un livret regroupant les textes? De l’inconscience, de l’amateurisme ou du mercantilisme? En tout cas une honte…

Roberto Bellarosa – Ma voie (Sony)

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Il était évident qu’à partir du moment où les jeunes adolescentes ont été les principales décisionnaires du vainqueur de The Voice, le bien lisse Roberto Bellarosa allait gagner cette première édition. Les dés étaient presque pipés. Elles ont donc le droit de découvrir et de se précipiter vers l’album de leur chéri. Un album tout aussi lisse que la mèche de cheveux qui barre le front de Roberto. Pas l’ombre d’une prise de risque, pas même un titre qui sort du lot de ces onze plages. Et pourtant, son coach était omniprésent, puisqu’il cosigne la majorité des compositions et assure la direction artistique. Passons sous silences les deux reprises. Roberto devra encore trouver sa voie!

Mika – The Origin Of Love (Warner)

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Depuis le tube Relax et un premier album magistral, Mika n’a pas perdu son temps… Devenu incontournable sur la scène musicale, notre gaillard nous propose déjà un troisième opus. Nettement moins pop que Life In Cartoon Motion et The Boy Who Knew Too Much, The Origin Of Love lorgne clairement du côté du dancefloor, à l’instar de Celebrate (produit avec la complicité de Pharrell Williams), de The Origin Of Love (qui donne d’ailleurs son titre à l’album) ou encore de Overrated. Si ces titres  déstabiliseront évidemment les fans de la première heure, ceux-ci seront à nouveau en terrain connu avec la magnifique balade Underwater ou le tubesque Popular. Une réussite!

Grizzly Bear  - Shields (V2)

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Découverts il y a déjà six ans avec le magnifique Yellow House, les Canadiens de Grizzly Bear ont fait bien du chemin depuis… Si Veckatimest, sorti il y a trois ans, était un grand cru, Shields est tout simplement magistral. Portées par la superbe voix d’Edward Droste, les compositions rivalisent d’intensité et de finesse. A l’image du magnifique Yet Again - sans aucun doute le sommet de ce disque – Shields procure de l’émotion à chaque moment et s’impose comme l’un des sommets de cette année.

Wovenhand - The Laughing Stock (V2)

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David Eugene Edwards, l'ancien leader de 16 Horsepower, n’a rien perdu de sa superbe… Malgré la défection de son ami Pascal Humbert qui collaborerait aujourd’hui avec Bertrand Cantat, The Laughing Stock s’impose comme l’un des albums les plus intenses de Wovenhand. Sombres, tour à tour mélancoliques ou épiques, les compositions s’enchaînent avec efficacité et nous laissent véritablement pantois.

Mai Lan - Mai Lan (PIAS)

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Fille du graphiste Kiki Picasso et sœur du réalisateur Kim Chapiron, Mai Lan fait aujourd’hui  ses premiers pas dans la musique… Styliste de profession – elle est à la tête de la marque Bezem Y Mailan - elle nous propose des compositions hésitant entre folk et hip-hop qui rappellent le style de vêtements qu’elle dessine… Coloré, frais, ensoleillé, l’univers de Mai Lan est délicieusement surréaliste et détonnant.

Michael Jackson – Bad - 25th Anniversary Deluxe Legacy Edition (Sony)

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Si les fans de Michael Jackson citent le plus souvent Thriller ou Off The Wall comme leurs albums préférés, ce serait dommage de sous-estimer la qualité de Bad… Avec cinq titres classés au sommet des charts américains et pas moins de neuf singles, Bad est sans conteste l’album le plus ‘tubesque’ du King of Pop. Outre le titre Bad (avec un clip réalisé par Martin Scorsese himself), on épinglera Smooth Criminal et Dirty Diana. Cette version collector propose l'album original remasterisé ainsi qu'un CD bonus qui reprend du matériel audio inédit des sessions d'enregistrement à Hayvenhurst.