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14/03/2016

L.E.J: «Nos vidéos ont connu un succès que nous n'espérions vraiment pas»

Lucie, Elisa et Juliette, 66 ans à elles trois, vivent un rêve éveillé. Il faut dire que les trois copines originaires de Seine Saint-Denis ont à leur compteur plus de 60 millions de vues sur YouTube et ce sont principalement les medleys Summer 2014 et Summer 2015 qui sont à l’origine de ce buzz. La sortie d’un premier essai qui fait la part belle aux reprises (En attendant l’album) était l’occasion de découvrir qui se cache derrière les initiales les plus célèbres de la musique hexagonale actuelle.


GUIDO: Malgré votre âge, vous avez quand même une solide expérience derrière vous!

Lucie: Juliette, la violoncelliste, a fait dix ans de Conservatoire. Elisa et moi avons fait la maîtrise de Radio France. Pour être plus claire, nous faisions partie du chœur professionnel des enfants de Radio France et la maîtrise de Radio France, c’est comme le sport-étude, sauf que le sport est remplacé par la musique. Nous suivions les cours traditionnels le matin et tous les après-midi des cours de chant, de chœur, d’harmonie, de piano, de solfège…

 

GUIDO: Tout semble avoir commencé pour vous par un concours?

Lucie: Sur un coup de tête, en octobre 2013, nous nous sommes inscrites à un concours organisé par Tryo, et nous l’avons gagné. Ce qui nous a permis de monter sur scène à un festival auquel Tryo participait. C’est après cette prestation que nous avons été approchées par Live Nation, la plus importante société organisatrice de concerts. Nous avons alors enchaîné les premières parties, dont celles de Pharrell Williams.

 

GUIDO: Ensuite, tout s’enchaîne…

Lucie: On a posté sur YouTube Summer 2014 qui a connu son petit succès (ndlr: 10 millions de vues à ce jour) et puis Summer 2015 qui a connu un succès que nous n’espérions vraiment pas (ndlr: 50 millions de vues à fin décembre). Surtout qu’on avait préparé ce medley en une nuit et qu'il a été enregistré et filmé le lendemain.

 

GUIDO: Ce medley passe sans transition de Stromae à Moriarty, de Pharrell Williams à Kendji Girac et de Rihanna à Maître Gims. Quel éclectisme!  

Lucie: Nous travaillons vraiment au feeling et on retrouve dans nos chansons tout ce que nous écoutons. Comme nous avons baigné pas mal dans la musique classique, il y a beaucoup de classiques dans nos reprises. Mais on reste super ouvertes musicalement. Nous aimons le rap, le hip-hop, on vient quand même de Saint-Denis… Et maintenant que nous vivons à Paris, nous sommes très influencées par la musique urbaine. Je crois que notre génération est bien plus éclectique dans ses choix musicaux que les précédentes qui étaient plus cloisonnées. C’était soit le rock, soit le disco, soit la pop… Non vraiment, nous aimons quasi tous les styles.

 

«Nos harmonies coulent de source, instinctivement, naturellement»

 

GUIDO: Comment travaillez-vous les harmonies vocales?

Lucie: Notre base classique est bien sûr importante. Comme on avait l’habitude des harmonies à trois voix (soprano, mezzo et alto), nous avons trouvé immédiatement notre registre. Moi par exemple, je suis soprano en classique et je fais les voix plus graves dans notre trio. Nos harmonies coulent de source. C’est instinctif, naturel. Bien sûr, on retravaille les morceaux pour apporter des nuances, quelques subtilités.

 

GUIDO: Question idiote et bassement matérielle: ces deux medleys ont dû vous coûter un pont en droits d’auteurs?

Lucie: C’est notre producteur qui a pris en charge cet aspect. Mais clairement, ils ne nous ont rien rapportés. 

 

GUIDO: Grand Corps Malade et vous, c’est une relation de voisinage?

Lucie: C’est vrai que nous sommes tous les quatre originaires de Seine Saint-Denis et nous assistons régulièrement à ses soirées slam au café culturel, mais il ne nous connaissait pas. Nous l’avons contacté pour lui demander s’il acceptait d’être présent sur le clip de Seine Saint-Denis style. Et il a accepté après avoir écouté la chanson. Depuis, nous sommes toujours en contact et on a fait ses premières parties.

 

GUIDO: Sur En attendant l’album se trouve une reprise formidable de Hanging Tree, la chanson du film Hunger Games. Et aussi un superbe clip. Tu peux nous en dire un mot?

Lucie: C’est Metropolitan, la société qui distribue le film en France qui a pris contact avec nous pour savoir si nous pouvions faire une reprise de la chanson du film. Comme nous avons vu les possibilités qu’offre la chanson, nous avons immédiatement accepté. On a adoré reprendre ce titre et la réalisation du clip était magique. Les figurants sont des gens qui sont abonnés à notre page et le tournage était lui aussi super. C’est une nuit, puisqu’il a été tourné en une seule nuit, qui restera gravée dans nos mémoires.

 

«Nous voulons garder notre ADN, notre identité»

 

GUIDO: Votre prochain album est prévu pour le premier semestre de 2016. Qu’est ce qu’on va y retrouver? Des compos originales dans l’esprit de La dalle ou des reprises?    

Lucie: Normalement, que des compos originales. Et au niveau des arrangements, nous voulons garder notre ADN, notre identité. Donc voix et violoncelle. Mais cela n’exclut pas l’ajout d’un instrument ou l’autre. Et des textes en français principalement.

 

GUIDO: Le fait d’être sous contrat avec Universal sous-entend qu’on met les grands moyens à votre disposition?

Lucie: Non, on travaille avec notre producteur, Tefa, qui est à la base un producteur de rap et qui a produit le premier album de Stromae. Il nous a découvertes à nos débuts il y a deux ans et c’est à la fois un producteur et un ami. On enregistre chez lui, dans son studio et normalement, on continuera ainsi. Mais nous avons signé avec Mercury pour avoir plus de moyens au niveau de la promo et de la distribution.

 

GUIDO: Comment se déroule votre processus créatif? Séparément ou ensemble?

Lucie: Généralement, c’est Juliette qui apporte quelques accords. Et puis, on bosse ensemble les mélodies. Pour les textes, nous sommes quatre, car notre manager Cyril, qui est aussi slameur, se joint à nous.

 

GUIDO: Quand on parle de Seine Saint-Denis, on pense bien sûr en Belgique à Molenbeek. Alors, pour toi, Saint-Denis et Molenbeek, même combat?

Lucie: Je ne sais pas si on peut dire «même combat». Il est vrai que nous avons été touchées par les attentats parisiens et l’assaut de Saint-Denis, à une rue de chez nous. Par ailleurs, nous sommes très fières d’avoir grandi là-bas. Il y a beaucoup de solidarité et quand on traverse une rue, on traverse tous les pays du monde à la fois. Maintenant, je ne sais pas si c’est comparable à Molenbeek. Je ne connais Molenbeek que par ce qu’en disent les médias. Je pense que c’est le métissage qui fait la force d’une ville.

              


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