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26/12/2016

TOM BARMAN (TaxiWars): «On prend un plaisir fou. Avec TaxiWars, il est possible d’improviser en plein concert. Avec dEUS: impossible.»

Tom Barman est décidément insatiable… Entre un opus avec Magnus et avant un nouvel album de dEUS, il fait aujourd’hui le buzz avec TaxiWars. À la frontière entre le jazz et le rock, le groupe fondé avec le formidable saxophoniste Robin Verheyen se joue des étiquettes et propose une musique vibrante, excitante et finalement terriblement moderne. Rencontre avec Tom et Robin, têtes pensantes et chercheuses du projet.


Tom Barman: C’est clair que mon intérêt pour le jazz ne date pas d’hier. D’ailleurs, il y avait pas mal d’influences jazz sur les deux premiers albums de dEUS. Ce que je voulais avec TaxiWars, c’était proposer quelque chose de différent. Pouvoir insuffler un groove et une énergie que l’on ne retrouve pas habituellement dans ce type de musique. J’avais envie de commencer un truc complètement différent, à la frontière entre le rock et le jazz. Je me suis mis à la recherche de musiciens avec lesquels je pourrais développer ce projet et j’ai rencontré Robin par l’intermédiaire de mon manager. Robin s’est montré tout de suite très enthousiaste et a vite compris ce que j’avais envie de faire. Après seulement quelques semaines, il m’a présenté une vingtaine de morceaux.

 Robin Verheyen: Le challenge m’excitait beaucoup. Quand Tom m’a parlé de son projet pour la première fois, j’ai assez vite compris ce qu’il recherchait. Un son chaud, vibrant. Très rock. On a pas mal échangé par rapport à nos goûts musicaux. En fait, on a pas mal de goûts et d’envies en commun. Tom et moi avons par exemple une passion commune pour les disques de Pharoah Sanders. Il n’était évidemment pas question de composer pour un chanteur accompagné par un groupe de jazz traditionnel.

Tom: L'idée de départ, c’était de tenter le format jazz court avec un trio de musiciens. Sur ce nouvel album, il y a bien deux titres un peu plus longs mais sinon, tous les morceaux font trois ou quatre minutes max. Je voulais du groove, du swing. Un truc frais, nerveux.

GUIDO: Pourquoi avez-vous souhaité étiqueter TaxiWars comme un groupe de jazz?

Tom: Avec le recul, je pense que c’était plutôt casse-gueule d’avoir étiqueté notre premier album comme un album de jazz… TaxiWars est un projet très difficilement identifiable, qui va partager les fans de jazz comme les fans de rock… En fait, peu importe dans quelle section les disquaires vont nous placer. On s’en fiche… Le plus important pour nous, c’était de proposer une musique bouillonnante, bourrée d’énergie et de fraîcheur. Sur laquelle tu as envie de danser, de t’éclater.

Robin: Le jazz est une musique terriblement difficile à définir. Il y a des centaines de styles différents… c’est également le cas avec le rock…

Tom: Le jazz souffre d’un problème de perception. Avec Fever, nous voulions prouver que TaxiWars pouvait proposer une musique festive.

«Ce que j’adore dans ce projet, c’est la spontanéité»

GUIDO: Ce second album est très éclectique. Sur l’album précédent, il y avait une sorte de fil rouge entre les chansons. Je n’ai pas l’impression qu'on le retrouve cette fois

Tom: En effet, il n’y a pas vraiment de fil rouge. Fever est plus une collection de chansons. Certaines sont d’ailleurs assez personnelles, comme Airplane Song qui est une chanson d’amour ou Egyptian Nights, que j’ai écrit après une grosse dispute avec une personne très proche.

Robin: Les textes, c’est le domaine de Tom. Je ne lui donnerai jamais de feedback à ce propos. Comme il utilise pas mal de métaphores, on ne sait pas trop à quoi il fait référence et on s’en fiche pas mal.

GUIDO: On vous sent tous les deux terriblement enthousiastes et impliqués dans le projet.

Tom: Ce que j’adore dans ce projet, c’est la spontanéité. Le travail avec dEUS, c’est assez lourd. Cela prend des plombes d’enregistrer le moindre morceau. En plus, pas mal de titres naissent ou évoluent en studio. Il en va de même pour Magnus, mon autre projet musical (avec le DJ anglais CJ Bolland). Avec TaxiWars, le processus d’écriture et d’enregistrement est nettement plus léger. C’est fluide. Robin compose à la maison, et il enregistre ensuite avec Nicolas et Antoine. On répète cinq ou six fois, et c’est dans la boîte. Cette manière de travailler est fun, excitante. Les deux albums ont tous les deux été enregistrés en quelques jours aux studios ICP à Bruxelles.

            

GUIDO: Concrètement, comment naît un titre de TaxiWars?

Tom: Nous travaillons à distance. C’est Robin qui compose les chansons de TaxiWars. Il m’envoie les fichiers, et je propose ensuite des mélodies et des textes. Mais c’est clairement sur Robin que repose la pression d’amener du matériel.

GUIDO: Ce projet est-il une parenthèse pour vous deux?

Tom: Absolument pas. Nous avons l’intention de continuer et j’espère que nous pourrons enregistrer un troisième album l’année prochaine. Nous avons signé pour deux albums avec Universal. Maintenant, la balle est dans leur camp, mais en ce qui nous concerne, on voudrait sortir un troisième album l’année prochaine.

GUIDO: Tom, quand pouvons-nous attendre un nouvel album de dEUS? As-tu d’autre projet pour les prochains mois?

Tom: Pour le moment, le groupe est en pause. Et comme tu le sais, Mauro vient de nous annoncer qu’il quittait dEUS pour se concentrer sur d’autres projets. Je sens néanmoins que l’envie revient petit à petit. Je sens l’appel de la mer. En ce qui concerne Magnus, j’ai enregistré un album l’année dernière avec CJ Bolland. Donc, le projet est également en pause. Je sais que cela fait des années que j’en parle mais j’ai aussi commencé à bosser sur mon second long-métrage. C’est encore un peu tôt pour en parler, mais je peux déjà dire que ce sera un film plutôt noir et en anglais. Et pour la bande-son, il y aura certainement des morceaux de Magnus et TaxiWars…

GUIDO: Vous tournez énormément. Et partout dans le monde!

Tom: La vie est courte, mec. Il faut en profiter à fond! On a fait plusieurs centaines de dates durant ces derniers mois. Nous ne sommes pas souvent chez nous (rires). Mais on prend un plaisir fou. Avec TaxiWars, il est possible d’improviser en plein concert. Avec dEUS: impossible. Je t’avoue que j’adore la liberté que nous offre ce projet. J’ai aussi l’impression de revenir aux sources, comme lors des premiers concerts avec Stef (Kamil Carlens) et Rudy (Trouvé). On tourne beaucoup, surtout dans des petites salles. Partout en Europe, mais également en-dehors. On a fait quelques concerts au Japon par exemple. Ce nouvel album, il nous permet d’étoffer notre répertoire, qui était forcément très limité.

GUIDO: Et où vivez-vous lorsque vous n’êtes pas en tournée? 

Tom: Je partage mon temps entre Anvers et Sesimbra, sur la côte portugaise. C’est à une heure de route de Lisbonne et c’est une région absolument magnifique.

Robin:  J’habite New York depuis bientôt dix ans. Si tu veux faire carrière dans le jazz, c’est sans aucun doute la meilleure ville au monde.

TaxiWars: Fever (Universal)


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