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02/10/2017

GIRLS IN HAWAII: Nocturnal animals

Quatre ans après le formidable Everest, sommet d’une discographie en tous points exemplaire, les Girls nous reviennent avec un nouvel opus de haut vol où ils explorent le monde de la nuit et laissent les machines envahir leur univers boisé. Nous avons eu la chance de rencontrer Lio, l’une des deux têtes pensantes de la formation originaire de Braine-l’Alleud, quelques jours avant que le groupe ne se produise au Pukkelpop.  


GUIDO: L’accouchement d'Everest a été difficile vu les circonstances. Comment avez-vous abordé celui de Nocturne?

Lio: On a eu l’impression de terminer un cycle avec Everest. Du coup, on a voulu renouveler des choses. On a pas mal simplifié l’écriture pour laisser plus de place à la production du disque, travailler le son. On avait déjà commencé à faire cela avec Everest dont Luuk Cox était également le producteur. À la fin de la session d’enregistrement de l’album, nous avions commencé à expérimenter un peu plus. On avait essayé d’autres choses: retirer des guitares, travailler plus la composition, …

GUIDO: Retravailler avec Luuk, c’était donc une évidence pour vous après l’enregistrement d’Everest?

Lio: On a eu l’envie de continuer le processus et d’aller encore un peu plus loin avec lui. On a dépecé nos morceaux pour les rendre très simples. Au final, ce sont peut-être moins des pop songs classiques, mais il y a plus de place pour la production.

«Les chansons de cet album sont nées de manière assez naturelle»

GUIDO: Quand avez-vous commencé à vous atteler à l’écriture de Nocturne?

Lio: Antoine et moi avons attaqué l’écriture des compos dès la fin de la tournée acoustique Hello Strange. Et cette fois, cela s’est passé plus rapidement qu’auparavant. Du coup, les compositions sont sans doute moins parfaites. Nous avions l’habitude de beaucoup peaufiner et il n’y avait plus de place pour un véritable travail en studio. Cette fois, nous avons voulu travailler un peu comme des peintres. Avec des teintes, des nuances…

GUIDO: Vous avez à nouveau composé chacun de votre côté, pour ensuite échanger le fruit de votre travail?

Lio: Absolument. Antoine a travaillé pas mal en Normandie et à Bruxelles. Et moi, j’ai passé plusieurs semaines chez des amis en Islande.

Contrairement à l’écriture d’Everest, qui a été longue et douloureuse, Nocturne s’est écrit… presque tout seul. Nous avions décidé de nous donner la plus grande liberté possible et d’éviter de cadenasser l’inspiration. Et finalement, les chansons de cet album sont nées de manière assez naturelle.

GUIDO: Vous vous éloignez pas mal des atmosphères boisées de vos débuts pour flirter de plus en plus avec l’électro…

Lio: Oui, c’est vrai. Nous nous sommes rendus compte qu’assez paradoxalement, ajouter des machines au dépend des guitares pouvait amener plus d’émotion. La technologie, elle peut nous élever. Ces dernières années, de plus en plus d’artistes mêlent avec bonheur arpèges de guitares et nappes de synthés ou beats électro. Cette idée de créer de l’émotion avec des machines est très excitante et ouvre énormément de possibilités pour l’avenir.

GUIDO: Sur un morceau comme Walk, le son des Girls est à peine reconnaissable…

Lio: On a un peu viré notre cuti sur ce morceau. On flirte avec quelque chose d’un peu commercial. Soyons honnêtes… Il y a un petit compromis sur ce titre. Il est plus radio, plus lisse, grand public. Moi qui suis très fan d’Abba par exemple, je t’avoue que je l’adore. Il y a eu pas mal de discussions quant à savoir si on voulait le mettre sur l’album ou pas, s’il était cool ou pas. Ce titre était un peu en balance entre du Girls et autre chose. C’est la première fois que l’on a ce type de débat au sein du groupe. Mais je pense que c’est bon signe, cela veut dire qu’il y a quelque chose qui se passe, qu’il y a du sang neuf.

«Tous les membres du groupe sont devenus papas, notre vision sur le monde a évidemment évolué»

GUIDO: Les textes du groupe ont évolué et s’ouvrent beaucoup plus sur le monde…

Lio: Sur les albums précédents, et en particulier sur Everest, les textes tournaient surtout autour de nos états d’âme, nos angoisses. Forcément, la disparition de Denis était omniprésente dans nos esprits… Nous avons changé et avions envie d’aborder d’autres sujets, nous ouvrir sur le monde. Les textes sont évidemment un peu cryptiques, mais ils abordent des thèmes différents. L’actualité par exemple, qui est assez remuante ces dernières années (Blue Shape évoque ainsi le corps du petit Aylan retrouvé sur une plage turque). Nous ne sommes plus des ados. Depuis l’album précédent, tous les membres du groupe sont devenus papas. Un véritable tir groupé. Notre vision sur le monde a évolué.

GUIDO: Pourrais-tu nous parler de la pochette de l’album?

Lio: Nous voulions trouver une image qui résume bien l’ambiance générale de l’album. Au tout début, on avait quelques images en tête. Pas mal de peinture. De l’art naïf, des trucs du Douanier Rousseau. Mais on voulait éviter de choisir quelque chose de connu. On est tombé sur Tom Hammick après pas mal de recherches. Et on a trouvé qu’il y avait un cousinage entre l’atmosphère de l’album et ses peintures. 

GUIDO: Nocturne est un disque de nuit, mais on y retrouve néanmoins des contrastes importants et des couleurs vives!

Lio: Et je trouve que l’on retrouve cela dans la peinture de Hammick. Le coté lucioles dans la nuit, l’éclairage public. C’est ce que nous aimions bien dans la pochette. Dans le noir, toutes ces lumières. Cela parle aussi de l’époque. On vit dans une époque assombrie, en crépuscule. Et avec des changements qui se profilent.

GUIDO: Pourquoi avoir écrit et signé seul un morceau pour le générique de la série Ennemi Public?

Lio: Matthieu Frances et Christopher Yates sont des amis de longue date. Christopher avait réalisé le documentaire Not Here qui est sorti un an après la sortie de Plan Your Escape. Spontanément, ils m’ont demandé un générique. J’en ai parlé avec Antoine, mais le timing n’était pas idéal pour réactiver le groupe. Nous étions trop tôt dans le processus d’enregistrement de l’album. Nous n’étions même pas encore entrés en studio. J’ai donc choisi de sortir le morceau sans en faire la promo.

GUIDO: Nouvel album et… nouveau batteur! Comme d’hab en fait, non?

Lio: Boris est un excellent musicien et on savait qu’il avait beaucoup de choses sur le feu. Nous n’avons pas vraiment été surpris lorsqu’il a annoncé qu’il quittait le groupe. Le temps qui se réduit et les choix qui s’imposent… Pour la toute première fois, on a auditionné des batteurs mais notre choix s’est porté assez naturellement sur Bryan. Bryan avait voyagé avec nous avant en tant que backliner. Il est excellent et son intégration a été très facile.

Girls in Hawaii: Nocturne (PIAS)


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