VIVE LA FETE et vive les beefsteaks!

Le duo de choc et de charme de ce groupe flamand (mais chantant en français) nous fait part de leurs expériences en festival. Tout cela dans la bonne humeur et la décontraction, bien sûr!


‘LE SPECTACLE EST BIEN, JE RESTE. SINON, JE VAIS MANGER UN BEEFSTEAK’

GUIDO: Quel a été ton tout premier festival?
Els: Le Pukkelpop. J’ai vraiment trouvé ça très impressionnant, tout ce monde sur une si grande pelouse, c’était même un peu effrayant. J’ai trouvé le Pukkelpop cool, c’était agréable avec l’herbe et les arbres tout autour de nous. Je trouve la foule à T/W horrible.

GUIDO: Peux-tu quand même vivre un festival à fond?
Els: C’est comme si tu allais à un barbecue géant, mais qu’il pleut. Alors, je n’arrive pas à comprendre comment certains continuent si longtemps. Depuis que nous nous produisons sur scène, Danny et moi, on va à des festivals, mais je préfère ne rester qu’un seul jour. Les festivals durent maintenant jusqu’à trois jours, c’est vraiment long. A ce genre de festivals, tu ne vois presque pas le podium et ceux qui s’y trouvent.

GUIDO: As-tu déjà rencontré une de tes idoles en backstage? Els: Au Beach Rock, j’aurais voulu voir David Bowie. Mais, quand il est arrivé, tout le monde a dû sortir des backstages parce qu’il devait passer. Je trouve dommage que le Beach Rock n’aie pas lieu cette année.

GUIDO: Que faites-vous pour gagner la sympathie du public?
Danny: On les laisse chanter, on passe le micro au public.
Els: Il ne faut penser à rien et se laisser emporter par la musique. Nous avons déjà été trois fois au Beach Rock et ça a toujours été très chouette. Tout le monde te regarde avec admiration. Ca te donne un bon coup de pied et après, on commence et on fait notre truc. Ca me comble aussi de recevoir cette reconnaissance, de voir notre travail récompensé et que le fait de vivre pour notre musique donnent des résultats concrets

GUIDO: Est-ce que vous êtes encore bluffés quand vous allez voir un concert?
Els: J’ai vu Iggy Pop il y a deux ans à l’AB et j’ai été épatée de voir l’énergie qu’il dégage.
Danny: Il y a deux ans, j’ai vu les Cure qui jouaient d’anciens morceaux. Très fort. Ils sont toujours restés eux-mêmes, contrairement aux autres, et ça me plaît.

GUIDO: Vous vous êtes aussi produit à l’Eurorock?
Els: J’ai été très étonnée du public, tout le monde était habillé en noir, tous des new-wave ou des punks. Beaucoup de monde est venu à notre concert. Bien que nous soyons les new-wave les plus heureux qui existent.
Danny: On était aussi le seul groupe à jouer en live. La plupart des autres avaient des cassettes. Et ça manque vraiment à un live, les gens préfèrent nettement un live-set complet. C’est logique vu que tu peux transmettre plus d’énergie.
Els: Je ne peux vraiment pas m’imaginer faire chaque semaine un concert avec une cassette. Ca deviendrait ennuyeux et je veux l’éviter. On doit pouvoir à chaque fois se surpasser.

GUIDO: Comment décrirais-tu ton festival idéal?
Els: Un beau paysage dans les Ardennes, ou une prairie avec un bois et un grand barbecue. Du beau temps. Et Elvis Presley devrait aussi venir! Un seul podium pour que tout le monde soit à l’aise. Je me laisse porter par mon humeur. Le spectacle est bien, je reste. Sinon, je vais manger un beefsteak.

GUIDO: Jeune fille, t’étais-tu imaginé être maintenant à ta place?
Els: Je me trouvais très laide et j’avais des frères et soeurs que j’enviais, à qui tout réussissait. Je me considérais comme le vilain petit canard qui deviendrait un magnifique cygne plus tard.Tu mélanges tout cela avec le monde de la mode, Karl Lagerfeld, notre groupe et tous ces spectacles, alors je me dis que «Voilà, j’ai réussi, le canard est devenu cygne».