"L’héritage d’Emilie": Balade irlandaise
Emilie est donc cette charmante petite danseuse parisienne des années folles (1923) qui apprend un beau jour qu'elle est devenue l'unique héritière de John Hatcliff, son irlandais d'arrière-arrière-grand oncle. Il lui a fallu un tome pour apprendre l'anglais (on se demande encore comment…), traverser la manche, une bonne partie de l'Irlande et arriver au pied du manoir Hatcliff.
Il a donc disparu en 1808, laissant un vieux grimoire, une montre et de beaux restes domaniaux. Emilie, cette fois-ci, ne perd pas son temps: quelques galipettes avec Bran (une page et deux cases après leur rencontre, peste!), le neveu de Lady Darkmooth, l'occupante des lieux et en avant pour le tour de propriétaire.
C'est que le Tonton John aurait enfoui un trésor quelque part dans la propriété. Et là, c'est à peu près tout ce qu'il y a lieu d'en dire. A ce stade-ci du récit, l'auteure retombe dans ses travers du premier tome, y associant quelques touches de fantastique qui tombe comme un cheveu dans une bonne Ginder Ale. Les amateurs de trolls, farfadets et autres bestioles antédiluviennes y trouveront peut-être leur compte. Dommage, les journées d'Emilie sont bien plus passionnantes que ses nuits, son brouillard, ses embrouilles.
L’héritage d’Emilie – T2: Maeve par Florence Magnin, chez Dargaud, 48 pp., mars 2003,
www.dargaud.com. Prix: 12,60 €