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22/08/2025

ANDREA LAFONTAINE: «J'aime l'ambiance particulière de l'Italie: un mélange d’élégance, de chaos et de chaleur humaine»

Après avoir secoué la scène belge avec The Bukowskies, groupe rock au succès local solide, Andrea Lafontaine poursuit son chemin en solo. Après des explorations en anglais ou flirtant avec l’électro, il sort La Fatalité, son deuxième album solo, mais le premier intégralement en français. Un disque à l’image de l’artiste liégeois: métissé de rock, de poésie, d’Italie et de mélancolie lumineuse. Rencontre avec un musicien qui aime brouiller les frontières musicales et culturelles.


GUIDO: D’où te vient ce goût prononcé pour l’Italie?
Andrea
: Depuis l’enfance, l’Italie a toujours été un fil rouge dans ma vie. Bien sûr, il y a les paysages, la gastronomie, le vin… Mais ce qui m’attire vraiment, c’est cette ambiance particulière: un mélange d’élégance, de chaos et de chaleur humaine. J’y vais chaque année, souvent pour de longues semaines, parfois juste pour un court séjour improvisé. Que ce soit une flânerie dans les ruelles de Rome, un café sur une piazza de Bologne ou de longs apéritifs dans les plaines toscanes, je repars toujours avec des images et des sons qui nourrissent ma musique. En Italie, je me sens en phase. Même quand je n’y suis pas, elle est présente: dans ma cuisine, dans mes playlists, dans mes lectures. Et Florence et moi avons ce rêve un peu fou de nous installer à Bologne d’ici quelques années. C’est une ville où l’on croise des étudiants, des profs, des musiciens de rue… Tout le monde y semble à la fois occupé et disponible.

GUIDO: Tu parles couramment italien? À quand un premier album en italien?
Andrea
: Je parle aussi mal l’italien que le français. (rires) Tu sais, mon prochain album sera en italien, et ce n’est pas une blague. Il est en préparation et sortira directement en Italie. Mon italien n’est pas parfait - dans le sens où la perfection est rare, mais il est vivant: appris dans les conversations, dans les chansons, pas dans un manuel. C’est une langue qui colle aux émotions. L’anglais me permettait une certaine distance, le français m’offre la précision, mais l’italien, c’est la chaleur immédiate.

GUIDO: Tu as une culture musicale encyclopédique. Quels sont tes artistes italiens préférés?
Andrea
:
Calcutta, Giorgio Poi, Andrea Laszlo de Simone pour sa richesse orchestrale et surtout Lucio Battisti, qui est pour moi l’un des plus grands chanteurs de tous les temps! Julian Casablancas des Strokes et Battisti m’ont montré qu’on peut être à la fois populaire et exigeant.

GUIDO: Tu passes facilement d’un style à un autre…
Andrea
: J’ai besoin de bouger. Rester dans une seule case me donne l’impression d’étouffer. Avec The Bukowskies, on était dans un rock brut, très Strokes, très Libertines. Puis j’ai eu envie d’explorer des textures plus électroniques, des atmosphères plus planantes. La Fatalité est un disque très éclectique, sans aucun doute mon plus ambitieux. Chaque chanson a sa couleur: certaines sont nerveuses, d’autres très calmes.

«Je fonctionne par immersion totale: je mange, je dors et je vis avec le disque jusqu’à ce qu’il soit terminé»

GUIDO: Comment s’est déroulée la création de l’album?
Andrea
: J’ai commencé à composer sérieusement en mars 2025. Deux mois intenses, à travailler tous les jours, parfois jusqu’à très tard dans la nuit. Je fonctionne par immersion totale: je mange, je dors et je vis avec le disque jusqu’à ce qu’il soit terminé. J’avais fixé la sortie à juin et cette échéance m’a forcé à rester concentré. Je n’aime pas traîner sur un projet: l’urgence aide à garder une cohérence et une fraîcheur.

GUIDO: Que dit La Fatalité sur toi?
Andrea
: C’est un disque qui reflète mes contradictions: un pied dans le rock, un autre dans la pop, avec des influences parfois inattendues. On y trouve des chansons pop très 80’s, des solos de guitare comme dans les années 70, mais aussi des chansons teintées de classicisme ou plus dansantes. Les textes parlent souvent du fait qu’on ne contrôle pas tout. Ce n’est pas pessimiste, c’est un constat qui libère: on ne choisit pas toujours ce qui nous arrive, mais on peut choisir comment y réagir. Mes morceaux préférés? Ennui mortel, pour son côté direct, et La Piscine, qui a cette mélancolie douce que j’aime. Et puis il y a Le miroir de la piscine, une version courte et réarrangée qui agit comme un écho. J’aime aussi beaucoup Dans la nuit, une chanson très personnelle, inspirée de la nuit où j’ai rencontré Florence. Ce n’est pas une narration classique, mais plutôt une suite d’images et de sensations. Elle a un côté cinématographique, presque comme une bande-son de souvenir. Mais évidemment, je les aime toutes!

GUIDO: Florence t’accompagne aussi musicalement…
Andrea
: Oui, elle est très présente. Parfois avec des voix discrètes dans certains titres, parfois juste par ses conseils ou son regard. Elle me connaît par cœur, elle sait quand un morceau sonne juste. C’est aussi elle qui m’a poussé à explorer TikTok alors que je n’étais pas emballé au départ. On parle beaucoup de mes textes ensemble, mais la production, la création et les arrangements, c’est mon domaine.

GUIDO: Tu joues tous les instruments sur l’album?
Andrea
: Oui. La guitare est mon instrument de base, mais je joue aussi du clavier, de la basse (avec un style un peu hybride de guitariste) et de la batterie, souvent un mélange entre acoustique et électronique. Je dirais que j’ai touché à 5 à 7 instruments sur ce disque. Avoir un studio à la maison, ça permet de tester des idées sans limite.

GUIDO: Et The Bukowskies dans tout ça?
Andrea
: Le groupe existe toujours. On se retrouve pour quelques concerts par an ou pour enregistrer un morceau. C’est une amitié, pas uniquement musicale, mais La Fatalité et le futur disque italien sont clairement mes priorités. The Bukowskies m’ont donné mes bases, l’énergie brute et ça, ça reste.

GUIDO: Un dernier mot pour conclure?
Andrea
:
Je crois que cet album a un équilibre rare: il parle à ceux qui aiment les textes, mais aussi à ceux qui veulent juste une mélodie qui accroche. J’aime l’idée qu’une chanson puisse être écoutée en fond lors d’un apéro et qu’en même temps, si on tend l’oreille, on y trouve des détails, des images, des subtilités, des émotions. Cet album est un mélange de simplicité - dans le sens de direct, d’instinctif - et de choses assez complexes. J’espère pouvoir le défendre sur scène bientôt, et pourquoi pas en Italie aussi.


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