DRIES MERTENS: «Mes années d'études n'ont pas duré longtemps!»
Avec l'Euro de foot au calendrier, les Belges se massent à nouveau derrière les Diables Rouges. Les trois couleurs nationales fièrement arborées sur les joues et un trident à la main, le douzième homme est prêt au combat. Mais qui sont ces hommes qui portent sur leurs épaules toutes les attentes d'une nation? GUIDO a réussi à jongler entre toutes les demandes d'interviews pour finalement obtenir une conversation avec l'attaquant Dries Mertens, qui fait depuis trois ans la pluie et le beau temps dans le club italien de Naples.
GUIDO: Tu es de Louvain, la ville étudiante par excellence. Étais-tu un étudiant exemplaire?
Dries: Non, pas vraiment. J'accordais beaucoup de temps au football, ce qui me donnait moins l'occasion de travailler pour l'école, et j'étais donc toujours heureux avec un 'satisfaisant'. Je n'ai jamais bissé une année, ce dont je suis fier. Après mes études secondaires, je me suis inscrit pour des études en Éducation Physique à la Hogeschool Gent, mais je devais m'entraîner deux fois par jour et c'était impossible pour moi de suivre les cours. Mes années d'études n'ont donc pas duré longtemps. (rires)
GUIDO: En d'autres mots: si tu n'avais pas fait carrière dans le football, tu serais aujourd'hui prof de gym?
Dries: Certainement, oui. Mon père était aussi prof de sport et je trouvais cela toujours chouette de le voir à l'œuvre. Il faisait son travail avec beaucoup de plaisir et considérait même son job plutôt comme un hobby. Que des montagnes de corrections ne t'attendent pas à ton retour à la maison, c'est naturellement un autre avantage de la profession.
Le premier ballon de Dries
GUIDO: Ton père avait donc le temps de faire quelques passes avec toi après l'école. Tu te souviens encore de ton premier ballon?
Dries: Ouch, c'était sûrement un ballon appartenant à mon frère aîné, avec lequel je pouvais aussi jouer. Dès que j'ai pu marcher, j'ai commencé à jouer au foot, apparemment. Mon père avait installé deux buts dans le champ à côté de notre maison et j'y ai pratiquement passé chaque minute de libre durant mon enfance. J'étais véritablement accro. Sur presque toutes mes photos d'enfance, j'ai une balle sous le pied. (rires)
GUIDO: C'est en forgeant qu'on devient forgeron, car tu fais maintenant partie des Diables Rouges. Sur le papier, une des meilleures équipes du monde.
Dries: Être numéro un, c'était bien, mais cela ne signifie pas grand-chose pour moi. J'aurais préféré être troisième et avoir déjà gagné un Euro ou une Coupe du Monde. Remporter un tel titre, voilà l'objectif à poursuivre. J'espère même apporter ma propre contribution afin de rendre l'équipe encore plus forte, aussi bien pour les Diables Rouges que dans mon club actuel.
Naples... ou Louvain?
GUIDO: Justement, comment cela se passe-t-il pour toi à Naples?
Dries: Je suis très content pour le moment. La nourriture, la météo, la folie des supporters… C'est chouette d'habiter ici et ma famille y est très heureuse. Naturellement, j'aimerais jouer encore plus souvent, mais pour le reste je n'ai rien à reprocher à ce club.
GUIDO: As-tu l'intention de jouer à nouveau pour un club belge?
Dries: Je n'exclus pas un retour en Belgique, surtout si Oud-Heverlee Louvain devait encore jouer en première division à ce moment-là. Je continuerai certainement à habiter à Louvain après ma carrière de footballeur. Boire un verre sur la Place du Vieux Marché, manger un bout dans un des restaurants du centre…
GUIDO: Une pizza napolitana peut-être...
Photos: (c) BELGA