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06/06/2023

Les années IHECSiennes de Catarina Letor

Elle faisait partie des journalistes présents au lancement de LN24. Si elle a choisi de quitter la chaîne belge d'info en continu, nul doute qu'on reverra le visage de Catarina Letor dans les mois à venir sur notre petit écran. La jeune journaliste fourmille en effet de projets. En attendant, elle a accepté de répondre aux questions de GUIDO sur son parcours étudiant.


GUIDO: Le journalisme s'est toujours imposé à toi, même depuis ta petite enfance?

Catarina Letor: Toute petite déjà, dès que j'ai commencé à pouvoir écrire, j'aimais inventer des histoires. J'ai toujours eu la volonté d'écrire, de raconter des choses. Quand j'ai demandé à ma mère quel était le métier qu'on pouvait exercer pour raconter des vraies histoires, elle m'a immédiatement répondu «le journalisme». Depuis ce moment-là, j'ai réellement fantasmé ce métier et ça ne m'a plus jamais quitté.

GUIDO: Tu t'es donc tout naturellement retrouvée à l'IHECS…

Catarina Letor: Globalement, je garde un excellent souvenir de mes années à l'IHECS. Encore aujourd'hui, quand je rencontre des étudiants actuels à l'IHECS, j'éprouve une empathie immédiate pour eux. C'était réellement incroyable ce qu'on a vécu là-bas, il y avait une fierté pour nous de faire partie de cette école. Il y régnait une chouette énergie.

GUIDO: Y a-t-il des cours qui t'ont plus marquée que d'autres?

Catarina Letor: Je garde un excellent souvenir des cours en auditoires durant les premières années. OK, on n'y allait pas tout le temps… Des cours de vidéo à 8h30 où tu passais deux heures à mater des films dans le noir alors que tu n'es pas hyper frais, tu t'endors assez vite! (sourire) La condition de mes parents était claire: «en première année, tu ne kotes pas, et si tu réussis, on te paie un kot». J'ai donc respecté cet accord tacite entre nous. Ensuite, évidemment, les cours les plus appréciés à l'IHECS, ce sont les cours pratiques. On avait ce qu'on appelait les cours-blocs, qui consistaient par exemple à faire un JT entre étudiants ou réaliser une émission de radio, une véritable mise en pratique du métier. On restait de 5h du matin à 23h à l'école, il nous arrivait même de prendre nos matelas pour dormir sur place.

GUIDO: Étais-tu une étudiante consciencieuse?

Catarina Letor: Je n'ai jamais été bonne élève pour être bonne élève. J'étais super bonne dans ce que j'aimais. Dès que j'étudiais, j'avais de très beaux points. Par contre, je bricolais avec ce que j'avais pour les autres cours, je lâchais un peu prise, je n'étudiais plus du tout. Je me rappelle un projet-photo que j'ai rendu à la toute dernière minute… Par contre, dès que ça me passionnait, j'y allais à fond.

GUIDO: Quels sont les profs dont tu gardes un souvenir plus précis, qu'il soit positif ou négatif?

Catarina Letor: En troisième, un professeur de radio avait un discours sur les études un peu particulier. Il aimait beaucoup nous décourager en insistant sur la difficulté du métier de journaliste. Si lui avait réussi, c'est parce qu'il était un génie, et nous étions des merdes qui n'allions jamais y arriver! Je n'allais jamais à son cours, j'avais un problème humain avec lui. Le jour de l'examen, quand j'ai terminé, il me demande «Tu penses que c'est bien?». Je lui réponds: «C'est à vous d'en juger, c'est vous le professeur». Là, il me déclare qu'il me donne 10/10 pour la théorie tout en ajoutant que «la vie, ce n'est pas que de la théorie». Et il me donne le conseil de changer de voie tant qu'il en est encore temps. Je suis donc rentrée totalement paniquée chez moi, avec l'idée d'arrêter mes études. Heureusement que mes parents ont insisté pour que je continue…

GUIDO: Comme quoi, il ne faut pas toujours écouter ses profs!

Catarina Letor: J'entends ce genre de mésaventure tellement souvent. C'est un message que je veux adresser aux étudiants: écoute tes professeurs, c'est bien, mais écoute plutôt Orelsan qui te dit d'écouter ta voie. (rires) Ce genre de profs frustrés, je ne comprends pas, à partir de quel moment c'est pédagogique de dire à une étudiante de troisième année de changer de voie? Le plus drôle de l'histoire, c'est que je me suis retrouvée en face de lui pour mon premier boulot à RTL. Inutile de préciser qu'il ne m'a jamais dit bonjour ni reconnue!

GUIDO: Quel genre d'étudiante étais-tu?

Catarina Letor: J'ai découvert pas mal de choses en tant qu'étudiante. En premier lieu, une formation de journaliste que j'ai rêvé de faire depuis toujours. Mais aussi la capitale, Bruxelles, moi qui venais de Rixensart. Je traversais tous les jours la Grand-Place, par exemple. J'étais une étudiante pleine de vie, d'énergie, qui se cherchait (un peu comme tout le monde). J'avais une grande gueule et je devais être un peu pétasse sur les bords! Une fonceuse, en quelque sorte. Je ne suis pas vraiment différente aujourd'hui, sauf que je suis peut-être un peu plus mature et mesurée qu'avant.

GUIDO: Tu étais une grande sorteuse?

Catarina Letor: Oui, je suis sortie comme une dingue pendant mes études. Ce qui peut sembler paradoxal pour mes amis parce que ça fait maintenant 5 ans que je ne bois plus d'alcool, on me connaît donc actuellement comme celle qui ne boit pas. Mais à l'époque, j'ai connu des teufs de dingue et je me suis fait des tas d'amis.

GUIDO: Quels étaient tes modèles de journalistes?

Catarina Letor: Mon plus grand rêve, c'était de devenir reporter de guerre. J'étais obnubilée par cette idée-là, à tel point que ma chambre d'étudiante était décorée par 20 portraits de reporters de guerre. Il y avait d'office Florence Aubenas, Christine Ockrent… J'avais envie de me réveiller tous les jours devant ces femmes qui m'inspiraient. En parallèle de cela, Virginie Efira m'inspirait aussi. Je ne l'assumais pas beaucoup à l'époque, maintenant plus. J'appréciais la dualité de la femme de télé qui se lançait au cinéma. J'ai également beaucoup apprécié la douceur et la poigne de Léa Salamé à ses débuts.

GUIDO: Après 4 ans, tu quittes donc LN24… Avoir participé à la naissance de cette première chaîne belge d'info en continu a représenté quoi pour toi?

Catarina Letor: C'était extraordinaire et je les remercie beaucoup. On a grandi ensemble en quelque sorte, on a appris beaucoup de choses sur le tas. Ça m'a énormément appris de faire partie d'un tel projet. Je n'ai jamais compté mes heures, mais c'était énorme, il m'est arrivé de faire trois émissions par jour. C'est une expérience que je vais garder précieusement pour la suite de ma carrière.


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