Luana Fontana: «Les soirées étudiantes, ce n'était pas mon délire»
Depuis 2020, Luana Fontana est le visage des Niouzz, le journal télévisé destiné aux enfants. Mais, en cette rentrée, la pétillante animatrice se retrouve propulsée dans la deuxième saison de The Voice Kids où elle sera en quelque sorte la nounou des jeunes talents. Nous l'avons rencontrée pour en savoir plus sur son parcours étudiant plutôt atypique.
GUIDO: Quel a été ton parcours étudiant?
Luana: J'ai eu un parcours étudiant un peu long. J'ai commencé par trois ans à Marie Haps, en psychologie clinique, avant un an de passerelle à l'ULB pour faire un master en psychologie clinique. Ensuite, j'ai enchaîné avec une année d'agrégation, pour devenir prof. Après avoir travaillé pendant un an comme psy, je me suis rendu compte que finalement, ce n'était pas ce que je voulais faire du tout (rires) Et donc je suis retournée aux études avec un master en journalisme à l'UCLouvain.
GUIDO: Pour quelle raison t'es-tu tournée vers des études en psychologie?
Luana: C'est arrivé un peu par hasard… On ne sait pas toujours quelles études on a envie de faire quand on termine les secondaires. Et la psychologie m'intéressait. J'ai donc commencé par ça. C'est seulement quand j'ai commencé à travailler comme psychologue que je me suis rendu compte que ce n'était pas vraiment ce que j'avais envie de faire de ma vie. Au fil du temps, la communication m'a de plus en plus intéressée, c'est pour cette raison que j'ai continué par ces études-là.
GUIDO: Quelles différences as-tu notées entre les études en psychologie ou en journalisme?
Luana: Les études en journalisme, ce sont les seules auxquelles j'ai vraiment été en présentiel. En psycho, je séchais un peu! (sourire) Les cours obligatoires, ça j'y allais, mais les cours en grand auditoire à 8 h du mat', très peu pour moi qui aime bien dormir! Par contre, en journalisme, j'y allais vraiment tous les jours.
GUIDO: Tu as donc particulièrement aimé ces études de journalisme?
Luana: Ce qui était super chouette dans ce master, c'était l'alternance entre cours théoriques et exercices pratiques. On avait vraiment une formation continue et concrète de ce qu'on allait faire comme métier après. Et ça, j'ai beaucoup aimé. C'était vraiment hyper bienveillant, si bien que je n'avais pas l'impression d'être à l'unif, chaque élève était vraiment pris en compte, on n'était pas des numéros, on s'intéressait à nous, à notre parcours, à notre travail. C'était vraiment un peu utopique. Ça m'a encore plus conforté dans mon idée que c'était ça que je voulais faire.
GUIDO: Tu étais une étudiante sérieuse?
Luana: J'étais une grande habituée des secondes sessions! J'aimais bien la jouer cool. Je calculais, je me disais «allez, ces trois là, je les garde pour la session de septembre». Sauf mes dernières années, aussi bien en psychologie clinique qu'en journalisme. Je voulais avoir de vraies vacances avant de commencer à bosser.
GUIDO: Tu n'étais pas du tout guindailleuse?
Luana: Je n'étais pas du tout une grande fêtarde. Je ne suis d'ailleurs jamais allée à une soirée étudiante. Ce n'était pas mon délire. Par contre, je n'allais pas aux cours. Le reste du temps, j'allais au cinéma! Je me concentrais trois semaines avant chaque examen. Je lisais le cours plusieurs fois parce que j'ai une mémoire visuelle, c'est comme ça que j'étudiais mes cours.
GUIDO: Tu te souviens d'un cours en particulier?
Luana: La bête noire en psycho, ce sont les stats. En général, les profils psychologues ne sont pas des matheux. Donc, on avait ce cours un peu à pètes (les statistiques) que j'ai traîné quelques années quand même. À l'ULB, on avait un prof particulièrement vicieux qui faisait des examens genre +5 si tu avais la bonne réponse, 0 si tu ne répondais pas et -10 si tu donnais la mauvaise réponse. Et en plus avec des questions encore plus difficiles que celles que tu avais vues au cours. C'était un examen hyper stressant. Et ce qui est fou, c'est que ce prof était élu chaque année 'prof préféré des élèves' tellement il était chouette. Ses auditoires étaient toujours remplis. Je pense que c'est un des seuls cours auxquels j'allais vraiment. Je l'enregistrais et je le réécoutais entièrement, parce qu'il était drôle en fait.
GUIDO: Tu as pu tester les campus de Bruxelles et de Louvain-la-Neuve. Quel est celui que tu as préféré?
Luana: J'ai préféré Louvain-la-Neuve, mais sans doute parce que j'y ai été plus présente. Je pense que je suis allée davantage au cours à Louvain-la-Neuve, même si j'y ai passé moins de temps. J'ai bien aimé cette atmosphère de petit village étudiant où tout est fait pour les étudiants. Il y avait tout le temps quelque chose qui se passait et une super ambiance. Au cours des premières semaines, je me suis dit que j'aurais dû venir à Louvain-la-Neuve dès le début.
GUIDO: Tu te souviens de tes jobs d'étudiants de l'époque?
Luana: Oui, mon préféré, c'était au cinéma Kinepolis d'Imagibraine. J'y travaillais tous les week-ends. Ce qui est cool, c'est que tu as droit à une place de cinéma par jour quand tu y travailles comme étudiant. J'allais un jour sur deux voir un film, à la séance de 14 heures où il n'y avait parfois que moi dans la salle, c'était génial!
GUIDO: En 2020, tu as donc passé un casting pour Les Niouzz?
Luana: C'était ma première expérience face caméra. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. On m'a demandé d'écrire un sujet sur Donald Trump et les élections. Expliquer les élections américaines en deux minutes! Un sacré challenge! En fait, je n'étais pas du tout stressée, j'étais comme à la maison, c'était trop chouette. Trois semaines après, ils m'ont rappelée pour me dire que j'étais prise.
GUIDO: Une fois que tu as mis le pied en télé, tu as senti que c'était une sorte de vocation?
Luana: C'est quelque chose dans lequel je me suis sentie à l'aise directement et et dans lequel je prenais beaucoup de plaisir. Chaque fois que je vais aux Niouzz, je n'ai pas l'impression de bosser. J'ai l'impression d'aller m'amuser. Même si j'aimais beaucoup la psycho, je n'ai jamais ressenti ça en allant bosser comme psy.
GUIDO: Tu as longtemps hésité avant d'accepter de participer à The Voice Kids?
Luana: C'est allé très vite. Le lendemain de leur proposition (que j'ai acceptée), j'étais déjà sur l'émission. J'ai eu de la chance. Je n'ai pas eu le temps de stresser. Et je trouve ça génial parce qu'au final, je n'ai pas mentalisé le truc. J'ai juste eu le temps de me demander ce que j'allais prendre dans ma valise pour aller au tournage à Liège!
GUIDO: Tu es en quelque sorte la grande sœur des enfants qui les guide en coulisses?
Luana: C'est différent des adultes qui sont laissés seuls en stress room. On essaie de les détendre, de les rassurer, de les consoler s'ils ont un chagrin après avoir chanté. Mon rôle, c'est vraiment de les accompagner. Il n'y a rien d'écrit, j'agis plus selon le feeling du moment.
GUIDO: Tu penses que tes études en psychologie t'ont aidée pour cet aspect?
Luana: Peut-être indirectement. Je ne m'en rends pas compte aussi distinctement. Quand je leur parle, je ne me demande pas ce qu'une psy leur aurait dit… Ce qui est marrant, c'est que je voulais devenir psy pour adultes à la base. Et 90% de mes patients étaient des enfants. J'ai donc toujours été entourée d'enfants, il doit y avoir un truc qui fait que ça matche, même involontairement, avec les enfants.
GUIDO: Est-ce que tu penses déjà à la suite de ta carrière?
Luana: J'ai eu la chance de faire plein de choses sans vraiment chercher à les faire. Pour l'instant, j'espère continuer comme ça, voir ce que l'avenir me réserve et ne pas me prendre la tête. Bon, si je pouvais un peu rêver, je pense que ce serait plus vers le cinéma. C'est vraiment quelque chose dont je suis accro depuis toujours. Sinon, en télé, le mélange de divertissement et d'info, ça m'a toujours plu. Même pendant mes études à l'UCLouvain, je m'arrangeais toujours pour avoir un ton différent, pour avoir une manière de présenter plus magazine et moins info pure. J'aime le principe de vulgariser et d'apprendre en s'amusant.
L'avis de Luana sur les 4 coachs
de 'The Voice Kids'
Black M
«Il ne se prend pas du tout la tête. Il profite, il s'amuse et il n'a pas l'air stressé. Il est complètement détendu dans son rôle. Mais en même temps, il a quand même cette volonté de bosser avec les enfants, de les tirer vers le haut.»
Alice on the roof
«Elle est géniale. Elle ne se rend pas compte à quel point ses remarques sont pertinentes. Elle a le bon mot, elle est juste et elle est vraiment chouette avec les enfants. Vu que c'est sa première saison, elle prend son rôle hyper au sérieux. Elle n'a pas encore de recul et elle est super.»
Typh Barrow
«On sent qu'elle a l'habitude, qu'elle sait vers quoi elle veut aller avec les enfants. Elle connaît les arguments à avancer pour qu'on aille dans son équipe. On sent qu'elle a de la bouteille!»
Matthew Irons
«Humainement, c'est vraiment un coup de cœur pour moi. C'est une personnalité hyper bienveillante, hyper gentille, très psychologue aussi dans sa démarche, même s'il ne le montre pas toujours avec les enfants. Il est toujours dans l'empathie, c'est vraiment quelqu'un de génial.»
Photo: © Arno Partissimo