La C2 et la Panda vont-elles détrôner l'irréductible Twingo?
Ça fait près de 10 ans que la Twingo sillonne notre réseau routier. L’arrivée de la nouvelle C2 et de la Panda va-t-il changer la donne? Sur le plan de l’habitabilité, les deux nouvelles venues ont du mal à soutenir la comparaison avec la Twingo dont l’habitabilité est tout bonnement exceptionnelle. Si l’accès à bord de la C2 est aisé grâce à des portes à l’angle d’ouverture généreux, y prendre place à l’arrière demande une certaine souplesse tandis que l’espace aux jambes est très limité. Mais l’exemple de la Twingo a porté ses fruits: les deux sièges arrière sont montés sur rails dès l’exécution SX.
Reculés au maximum, ils donnent un peu d’aisance aux occupants, mais réduisent alors le volume du coffre à la portion congrue. Celui-ci n’offre plus, dans ces conditions, que 166 dm3 utilisables, contre 224 quand les sièges sont en position avancée. Guère plus habitable à l’arrière que la C2, la Panda peut cependant disposer en option, tant en Dynamic qu’en Emotion, d’une banquette coulissante moyennant un billet de 250 €.
Laquelle choisir? En performances pures, c’est encore Twingo qui s’en sort le mieux. Sensiblement plus nerveuse que ses camarades de jeu, elle profite de son poids moindre: 100 kg de moins que la C2 et une trentaine de moins que la Panda, pour les semer à la moindre réaccélération. Bien que décevante sur le plan des performances, c’est cependant la C2 qui tire le mieux son épingle du jeu sur la route. Plus équilibrée, mieux tenue par ses suspensions, elle s’avère plus vive et sa direction à l’assistance bien calibrée permet de la placer avec plus de précision. Lors des passages à la pompe, la partie est très serrée et, en conditions de conduite courantes, l’écart entre les trois voitures est de 0,4 l/100 km: De 7,4 l/100 pour la Panda à 7,8 pour la C2. Sur la délicate question du budget, sachez de la C2 se fait payer cher. A 10.290 €, on a droit au programme minimum: 4 airbags, alerte de survitesse programmable, ABS et aide au freinage d’urgence, ordinateur de bord et allumage automatique des feux de détresse en cas de freinage brusque appuyé; voilà pour l’aspect sécuritaire. Par contre, pas de vitres électriques d’ouverture des portes à distance. Affichée à 8.100 €, la Panda offre aussi le strict minimum. Mieux vaut se tourner vers la finition Dynamic offerte à 9.000 € et nettement mieux équipée. La Twingo de base, affichée à 8.500 €, n’est guère plus engageante que la Panda, mais dès le niveau Expression, elle dispose, outre les traditionnels airbags frontaux et ABS, de lève-vitres et de rétroviseurs électriques ainsi que du verrouillage centralisé des portes.
La querelle des anciens et des modernes Qui aurait pu croire que la Twingo ferait preuve d’une telle résistance? En dépit de quelques défauts d’importance, mais aussi en partie grâce à son grand âge qui lui a permis d’échapper à certaines contraintes, elle donne du fil à retordre à la C2 et à la Panda, notamment en matière d’habitabilité et de performances. Et comme son esthétique n’a pas pris de rides, elle demeure concurrentielle. Cependant, la C2 et la Panda, en jouant des cartes radicalement différentes, lui apportent une forte contestation. La Citroën dispose d’une ligne craquante et d’un comportement routier très honorable qu’elle fait, hélas, payer au prix fort, tandis que Fiat, qui fait un effort sur le prix, l’équipement et la qualité apparente, déçoit en retour en matière d’habitabilité et de modularité. Nous voici donc confrontés à l’éternelle querelle des anciens et des modernes. A vous de trancher.
(DS)