Sam Lamiroy: «J'ai appris à surfer par moi-même. It still shows!»
Bien qu'il ait été adopté depuis des années par le Royaume-Uni, il reste toujours belge dans l'âme. Et pas un des moindres. Sam (33 ans) a été deux fois le meilleur en Grande-Bretagne et au pro tour du Royaume-Uni. En plus, il a même décroché une médaille d'or en dehors des frontières de l'Europe lors d'une compétition à La Barbade. Il était donc temps de rencontrer ce surfeur hors du commun.
Sam: Je suis à 100% belge car mes parents sont belges et je suis né à Blankenberge. Cependant, à l'âge de deux ans, nous avons déménagé, d'abord en Allemagne, ensuite en Angleterre.
GUIDO: C'est en Angleterre que tu as mis pour la première fois les pieds sur un surf?
Sam: C'est exact, à Newcastle, dans le nord-est de l'Angleterre. C'est là qu'on trouve les meilleures vagues du monde, qui sont néanmoins nettement plus froides et capricieuses que celles d'Australie ou d'Hawaï. J'ai appris à surfer par moi-même, it still shows. (rires) Cela m'a procuré quelques satisfactions, car j'ai maintenant pas mal de compétitions à mon palmarès. Avant, je surfais beaucoup dans des compétitions, j'ai ainsi pu faire le tour de la terre au cours des onze dernière années. Je me suis quand même un peu calmé ces derniers temps. Afin de venir plus souvent en Belgique et de me consacrer à mes autres passions: écrire, manger et boire, faire du snowboard, du foot, du tennis et du golf. Ce dernier est même devenu une véritable obsession. Le surf reste quand même ma principale source d'intérêt. Et quand je commence à en avoir un peu marre, c'est à moi d'être plus créatif et donc redevenir amoureux de ce sport.
GUIDO: Les blessures sont donc vite oubliées?
Sam: Je me suis pas mal amoché, je dois dire. Des grands trous dans la tête, des ligaments déchirés et un ménisque abîmé, un pied cassé, un coup du lapin, une anche cassée, … Les accidents se produisent le plus souvent dans l'eau peu profonde. Quand la vague et grande, c'est qu'il y a de l'eau en suffisance et plus de sécurité. A moins que ces vagues ne soient monstrueuses, évidemment.
GUIDO: Tu gagnes assez d'argent pour pouvoir vivre de ta passion?
Sam: Certains surfeurs gagnent des centaines de milliers d'euros lors de compétitions, mais malheureusement je ne peux pas en espérer autant. Je gagne juste assez d'argent pour le faire à plein temps. Mais, ce n'est pas l'argent qui rend heureux. Ma femme, Hannah, et notre bébé Huxley.
GUIDO: Hannah surfe aussi?
Sam: Oui, mais c'est une vraie femme. Elle aime l'eau chaude, les plages de sable blanc, les vagues parfaites, les beaux palmiers et encore quelques dauphins avec lesquels jouer. Ces circonstances sont assez rares chez nous. (rires)
GUIDO: Tu es l'homme le plus heureux du monde?
Sam: Je pense que l'on doit rechercher soi-même le chemin vers le bonheur et je pense y être arrivé. Plus par ma vie de famille que par mes prestations sportives. Pourtant, j'adore surfer et en faire son métier est un luxe inestimable.
GUIDO: Tu souhaites continuer à surfer jusqu'à tes 70 ans?
Sam: Je l'espère de tout cœur, mais je ne suis pas sûr de pouvoir encore faire des jumps ou des tricks à cet âge-là! (rires)