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24/12/2012

Jelle Vossen: «J'aurais aimé vivre une vie d'étudiant dissolue»

Tout s'accélère pour Jelle Vossen. Depuis qu'il s'est octroyé une place de titulaire au KRC Genk, il n'arrête pas de faire des étincelles. La capitaine de l'équipe limbourgeoise ne cesse de marquer. En plus, il est l'exemple-même du garçon sympathique qui a réussi à concrétiser ses rêves. «Beaucoup d'étudiants aimeraient être dans mes chaussures,» nous explique Jelle Vossen en venant à notre rencontre.


GUIDO: Ton père était également footballeur professionnel et affirme se montrer très critique à ton encontre. Tu as besoin de quelqu'un qui te remet les pieds sur terre?

Jelle: Pas vraiment, mais j'apprécie toujours ses conseils. Je ne pense pas que je commencerais à m'y croire si ma carrière devait s'emballer. Après un match, mon père commence directement par énumérer les choses qui n'étaient pas bonnes, il en a toujours été ainsi, même quand j'étais petit. Cependant, je préfère ça plutôt qu'une salve de louanges.

GUIDO: Etant donné ton bon état de forme, on associe souvent ton nom à des clubs étrangers. Tu considérerais cela comme un échec de jouer toute ta vie à Genk?

Jelle: Absolument pas. J'aurais alors une carrière fantastique derrière moi. Naturellement, c'est évidemment mon rêve d'aller plus haut et de briller à l'étranger. Je suis donc dans une position de luxe pour le moment. (réfléchit) Ce sont des problèmes de luxe!

GUIDO: Au début de ta carrière à Genk, tu étais très superstitieux. Tu continues à aller dormir chez tes parents avant un match?

Jelle: (rires) Non. C'était, heureusement pour ma petite amie, une période passagère. Quand c'est possible, j'essaie toujours de m'en tenir à certains rituels. Cependant, après deux matches moins bons, ils disparaissent comme neige au soleil.

GUIDO: Ta petite amie étudie le droit et déborde d'ambition. Est-ce important pour toi d'avoir une femme avec une carrière plutôt qu'une femme au foyer, typique pour un footballeur?

Jelle: C'est très important pour moi. Je lui ai toujours dit que je n'aurais pas apprécié qu'elle arrête ses études pour moi. Même si je suis transféré à l'étranger, elle continuera ses études. Je suis très fier d'elle et je la soutiens totalement. Nous avons tous les deux nos propres ambitions que nous espérons effectivement réaliser dans le futur. Je n'aime pas les femmes qui sont entièrement dépendantes de leurs maris, juste parce qu'ils gagnent bien leur vie avec le football.

GUIDO: Ne trouves-tu pas dommage de ne jamais avoir vécu une vie d'étudiante dissolue?

Jelle: J'aurais en effet bien aimé le faire. Mais d'un autre côté: il y a beaucoup d'étudiants qui aimeraient être dans mes chaussures, je pense. (sourit) Je suis super content de la vie que je mène actuellement. J'y ai travaillé dur pendant ma jeunesse et j'en récolte les fruits aujourd'hui.

GUIDO: Est-ce toujours aussi facile de vivre en tant que footballeur professionnel?

Jelle: (hésite) En fait, oui. Mais cela ne m'empêche pas non plus de boire une bière de temps en temps. J'aime recevoir des amis et je suis toujours le même qu'il y a dix ans. Naturellement, je suis reconnu partout maintenant. C'est parfois ennuyant, mais après quelque temps on s'y habitue. Les infos vont tellement vite maintenant qu'il faut faire attention de ne pas faire de choses scandaleuses. Tout cela fait partie du jeu. Je pense que je ne pourrai confirmer si cette période de ma vie était fantastique uniquement que quand elle sera terminée. C'est pour cette raison que j'essaie de profiter de chaque jour.


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