Axelle Dauwens: «Au plus j'étais occupée avec l'athlétisme, au moins j'accordais du temps à mes études»
Année après année, Axelle Dauwens a réussi à se hisser sur la première place des Championnats de Belgique dans le 400 mètres haies, mais l'athlète de 25 ans n'a malheureusement pas réalisé de nouveau record lors des J.O. de Rio. Pourtant, nous sommes toujours fan de cette sportive généreuse. Toi aussi, après cette interview, sauf si tu l'étais déjà auparavant, bien entendu.
GUIDO: Tu as commencé l'athlétisme pendant les Jeux Olympiques de 2008, et deux Olympiades plus tard, tu en faisais partie. Tout a donc été très vite pour toi?
Axelle: En huit ans de temps, en effet. Pendant mes études secondaires, j'ai suivi des études de sciences du sport, une orientation qui propose beaucoup de sport. Pendant mes études en communication à Gand, j'ai voulu continuer à faire du sport, j'ai donc décidé de devenir membre d'un club d'athlétisme. Un peu plus tard, j'ai découvert les haies et j'ai trouvé cela plaisant, je me suis donc focalisé là-dessus.
GUIDO: Avec succès. Tout en continuant tes études. Tu étais une bonne étudiante?
Axelle: Je travaillais beaucoup, oui. Au début, en tout cas. (rires) Après les humanités, je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre, je recopiais donc sagement mes cours et je commençais toujours à étudier bien à l'avance. Ces trois années se sont déroulées sans problème, j'ai donc essayé de voir si ça allait aussi fonctionner à l'unif. Je me suis inscrite en Politique Internationale. Grâce au statut de sportif de haut niveau, j'avais le droit de déplacer certains examens, ce qui était pratique, étant donné que beaucoup de compétitions avaient lieu en juin. Vu que j'étais de plus en plus occupée avec l'athlétisme, j'ai passé moins de temps à étudier. Je faisais plus les choses en dernière minute. J'ai même repoussé d'un an mon mémoire, que je viens seulement de rendre il y a quelques mois. J'ai aussi eu quelques examens de passage. Soit, j'ai mes diplômes et c'est le plus important.
GUIDO: Que veux-tu en faire maintenant?
Axelle: Pendant mes études en communication, j'ai réalisé un stage dans la maison de production Woestijnvis, ce qui m'a beaucoup plus. Attention, j'ai dû aussi effectuer des tâches qui ne me semblaient pas très enrichissantes. Comme un job d'étudiant donc. Mais ça fait partie du jeu. Si je n'avais pas atterri dans le monde de l'athlétisme, j'y serais bien restée. Ou quelque chose dans la même direction.
GUIDO: Tu es de plus en plus populaire. Tu reçois beaucoup de courrier de fans? Des hommes qui te demandent en mariage?
Axelle: Non, ça ne va pas aussi loin. Je reçois de temps à autre des demandes d'ami sur Facebook ainsi que des messages. Dans les jours et les semaines qui ont précédé les Jeux de Rio, par exemple. «Quand cours-tu?», «Tu y es déjà?», «Bonne chance, on va te suivre», etc. J'essaie de répondre au maximum, même si ce n'est qu'un court merci. Histoire qu'ils ne pensent pas: quelle impolie celle-là.
GUIDO: Tu as du temps pour ça? On a l'impression que tes journées sont déjà bien chargées.
Axelle: J'ai un programme très strict, c'est vrai. Je m'entraîne chaque jour, même le premier janvier par exemple, mais j'ai encore du temps libre. On peut comparer cela à quelqu'un qui travaille à temps plein, les heures sont juste différentes. Je fais aussi parfois du shopping. Pour les city-trips, je dois malheureusement passer mon tour, car je dois rester dans le quartier de mon lieu d'entraînement. Après le Mémorial Van Damme, qui a lieu fin août, je prends toujours un mois de repos. Trente jours sans athlétisme, je peux enfin desserrer la ceinture. Je pars alors en voyage, je bois un peu plus… Et si je veux une glace tard le soir, je me le permets enfin.
GUIDO: Je me disais bien que j'avais aperçu une petite bouée...