Le Kot Certino vous invite à l'Open Jazz Festival!

Dans chaque numéro du Guido Magazine, nous mettons un kot-à-projet à l'honneur. Et c'est aujourd'hui Chloé du Kot Certino qui a accepté de répondre à nos questions.

Pourquoi un kot-à-projet?
Chloé: Bruxelloise d’origine et partante pour tenter l’expérience de l’université, il aurait été logique que j’aille étudier à l’ULB… Mais au moment de prendre ma décision, ma grande sœur m’a avoué avec un grand sourire: «Chloé, il faut que tu ailles à Louvain-la-Neuve car tu pourras intégrer un kot-à-projet et je crois que ça te correspondrait à merveilles». J’ai repensé à tous ces moments où elle m’en parlait avec des étoiles dans les yeux et j’ai finalement opté pour découvrir cette contrée lointaine.

Le projet?

Chloé: Le Certino est une ASBL créée en 1997 regroupant une quinzaine de membres autour d’un projet artistique et culturel. Grâce aux diverses activités qu'ils proposent, les membres participent activement au foisonnement de la culture sur le site de Louvain-la-Neuve. L'objectif de l'ASBL repose sur le désir de promouvoir l'accès à tout type de style musical tel que le Reggae, le Jazz, le Ska et le Folk. Cependant, depuis l’année passée, le Certino n’est plus un kot-à-projet car nous n’avons pas été reconduits…

Les activités?

Chloé: Puisque nous nous regroupons autour d'un amour commun pour la musique, nous en profitons pour faire quelques concerts amateurs, au gré des événements qui nous invitent, et ce toujours avec beaucoup de plaisir! Les membres du Certino organisent également depuis 17 ans l'OpenJazz Festival, un festival de jazz qui réunit des artistes issus de tous les coins du monde. Cette année encore, c’est avec plaisir que nous organisons sa 18ème édition qui se déroulera du 13 au 18 mars 2017 à la Ferme du Biéreau, lieu spécialisé depuis une dizaine d’années dans l'événementiel musical sur Louvain-la-Neuve.

Différent d'un kot 'traditionnel'?

Chloé: Comme je l’ai dit précédemment, le Certino n’est plus un kot-à-projet, mais il possède toutefois le statut d’ASBL. Ses membres motivés plus que jamais sont prêts à proposer à nouveau leur projet au collectif des kots-à-projets, l’Organe, chargé de la reconduction annuelle des KAP. Nous n’avons donc pas un toit commun mais heureusement on parvient à s’organiser et à se réunir toutes les semaines pour porter au mieux notre projet. Toutefois, sur les 12 membres du Certino, nous sommes 6 à vivre dans une même colloc. C’est vraiment génial! C’est dans ce lieu que nous stockons notre matériel et que nous organisons la plupart de nos réunions. Les 6 autres membres de l’ASBL vivent aussi à Louvain-la-Neuve, ce qui est très pratique pour l’avancement du projet.

Avantages et inconvénients?

Chloé: Un kot-à-projet, c’est une team dont les membres se complètent par leurs atouts, et aussi par les faiblesses… Comme pour tous les projets! C’est incroyable de faire partie d’une équipe au sein de laquelle chaque personne apprend des choses à l’autre. C’est essentiel pour se sentir équipé pour la suite de sa vie active. Selon moi, faire partie d’un KAP c’est faire partie d’une bande qui assume ses délires et ses objectifs. Il faut dépasser ses limites. Il faut créer, ensemble. Faire partie d’un KAP te donne une certaine identité. D’ailleurs, la plupart des kapistes se promènent (ou peut dire “se pavanent”) dans les rues avec leurs pulls/casquettes/t-shirts de KAP. C’est une appartenance. Et moi j’estime que c’est super, d’autant plus que chaque KAP apprend à connaître les autres projets. Il ne s’agit donc pas d’une dynamique individualiste, au contraire, le but est de participer aux activités des autres teams! Seconde partie de la question, des inconvénients? Mmm… Je dirais avec toute sincérité qu’intégrer un KAP demande une énergie de fou! Faire partie d’un KAP, c’est aussi accepter de faire des sacrifices, comme prendre ton train à 16 heures le dimanche soir pour aller à ta réunion.

Un meilleur souvenir?

Chloé: Fin novembre de cette année, nous avons décidé de faire un week-end à Saint-Ghislain chez le papa de Lyssia, l’une des membres de l’ASBL. Nous n’étions pas au complet mais nous avons beaucoup ri, mangé pour mille et testé pour la première fois une Loop Station que je trimballe dans mes bagages d’étudiante depuis 3 ans, sans jamais l’avoir utilisée. C’était hilarant!

Une anecdote?
Chloé: Cela concerne Lucía, la présidente du projet et chaleureuse Espagnole. Lors d’un concert, nous étions en duo sur une chanson très sensuelle Siempre me quedara de Bebe et la fusion était telle que j’ai eu droit à plusieurs réflexions du style «Comment ça va avec ton amoureuse espagnole?»! C’est vrai que les KAP sont perçus comme de véritables agences matrimoniales, mais il faut savoir qu’au sein d’un même KAP, les membres ne sont pas censés vivre des histoires d’amour! On appelle d’ailleurs ça 'l’inceste de kot'! Toute une institution les KAP, n’est-ce-pas? (rires)