Les étudiants sont-ils plus fragiles qu'avant?
Même si ses propos n'étaient pas destinés à blesser les étudiants, certains d'entre eux ont été choqués par la récente interview donnée par le Recteur de l'UNamur à La Libre. Dans celle-ci, Yves Poullet affirmait que les étudiants étaient «plus fragiles, plus dispersés qu'avant, moins structurés» et que les plus fragiles se réfugiaient dans la boisson et le divertissement.
Très rapidement, la Fédération des Étudiants Francophones a tenu à se manifester devant de telles affirmations, par la voix de son président Maxime Mori: «S'il existe une forme de mal-être étudiant, nous tenons à rappeler qu'il est essentiellement dû aux conditions socio-économiques dans lesquelles ont grandi les étudiants. Il y a un lien direct entre le contexte socio-économique et les fragilités de certains étudiants. Si le monde universitaire souhaite lutter contre ce mal-être, qu'il nous rejoigne pour que nous puissions lutter ensemble pour améliorer les conditions économiques et sociales du plus grand nombre.» Du côté de l'Unécof, qui regrette tout autant ces propos, les difficultés rencontrées par les étudiants ne sont pas dues à un mal-être mais à la difficulté de trouver leurs marques en première année.
Infos: www.unamur.be
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