Rois et Reine
Véritable fable sur la vie et la mort, Rois et Reine a été plus qu'encensé par la critique française, certains prétendant même le hisser meilleur film de 2004. Si Arnaud Desplechin arrive habilement à nous faire osciller entre fous rires et chaudes larmes, on constate néanmoins une subtile envie de la part du réalisateur de nous plonger dans le mélo.
Après le décès de son premier mari et le fiasco de sa seconde idylle, Nora (Emmanuelle Devos) semble avoir enfin trouvé le bonheur avec son futur mari. Quand son père, atteint du cancer, est en phase critique, elle se rend à son chevet et se retrouve confronté à la réalité de son état. De son côté, Ismaël (Mathieu Amalric) touche le fond quand il est emmené de force dans un hôpital psychiatrique. Quel est le rapport entre ces deux personnages? Un enfant que Nora va demander à Ismaël d'adopter.
L'intrigue et le scénario ne sont pas exactement les points forts de Rois et Reine. En effet, la réalisation syncopée de Desplechin vaut plus le détour que son scénario linéaire et sans réelle surprise ni retournement de situation. Ce qui intéresse le réalisateur et de s'incorporer dans les sentiments contrastés de ses deux anti-héros à qui il confère tout le pathos suffisant pour nous les rendre attachants. Malheureusement, l'absence de suspense et la longueur du film (2h30) ne servent pas cette palette d'émotions si bien décrites dans le film.
Notre avis: ★★☆☆☆
(SD)