KOT FÉDÉ: «On est quand même la reine des régionales!»

Venant des quatre coins de la Belgique, les sept membres du Kot Fédé nous ont écrit afin de mieux faire connaître leur kot aux autres étudiants. Voilà qui est chose faite après un petit passage de notre journaliste dans leur quartier général situé en plein cœur de Louvain-la-Neuve.

Composition du Kot Fédé

GUIDO: Qu'est-ce que la Fédé?
Joul: La Fédé est un des cinq collectifs présents sur Louvain-la-Neuve, avec l'Assemblée Générale des Etudiants de Louvain (AGL), le Groupement des Cercles Louvanistes (GCL), l'Organe des Kots-à-Projets et la Commission Générale des Etudiants Etrangers (CGEE). Nous fédérons plus spécifiquement les seize régionales présentes sur le site. On organise différentes activités en ce sens, comme le parking Fédé lors des 24 Heures, la semaine Fédé ou le carnaval. On coordonne tout ce qui concerne les régionales.

«Cela représente un investissement quotidien»

GUIDO: Comment rentre-t-on dans ce kot?
David: On a tous vécu une expérience personnelle au sein de nos régionales. Pour rentrer dans la Fédé, le chemin le plus traditionnel est celui de faire son baptême dans la régionale, de monter dans le comité en devenant président, trésorier, … Enfin, quand on juge qu'on a fait le tour au sein de notre régionale, la Fédé est un moyen de s'investir encore plus et représente une autre expérience pour nous. Quand on rentre dans un kot de régionale, on connaît déjà les gens. Par contre, ici, vu que tout le monde vient de régionales différentes, cela nous permet de faire de nouvelles connaissances.
Alex: Moi, je suis arrivé ici un peu par hasard étant donné que je suis baptisé au sein d'un cercle et non d'une régionale comme tous les autres. Je pense qu'il faut un minimum d'expérience dans l'organisation et la gestion des événements pour faire partie de ce kot.
Amé: Il faut être motivé pour faire partie du Kot Fédé, avoir les nerfs bien accrochés!

GUIDO: Justement, cela n'empiète-t-il parfois pas sur les études de s'occuper de tant de choses?
Amé: Etant donné qu'on doit représenter les régionales, on est souvent présent dans toutes leurs activités. Ce qui demande un investissement quotidien.
Joul: Pour les grosses activités du style des 24 Heures, les délégués en question sont tenus d'assister à énormément de réunions de préparation avec les autorités, les médiateurs, …

GUIDO: Deux filles pour cinq mecs, n'est-ce pas trop difficile à vivre?
Gaëlle: Ce n'est pas très spécifique à la Fédé. Dans les régionales, c'est un peu pareil. C'est sûr que les filles sont plus ordonnées en général! Il faut parfois donner un petit coup de feu pour qu'on nous aide pour le ménage, mais ce n'est pas pénible pour autant!
Joul: Quand il y a de grosses échéances, on met tous la main à la pâte. En général le mardi vu que la femme de ménage passe le mercredi matin! Il faut déblayer pour qu'elle arrive à trouver son chemin!

GUIDO: Arrivez-vous toujours à vous supporter les uns les autres?
Gaëlle: On pousse parfois des coups de gueule, comme dans tous les autres kots! Quand on est sous tension, comme par exemple lors des 24 Heures. Il n'y a jamais eu d'engueulades sérieuses entre nous.

GUIDO: Quelles sont les anecdotes racontables que vous pourriez lâcher sur vos cokoteurs?
Amé: On peut facilement dire que Joul est la personne la plus scandaleuse de ce commu! Il fait beaucoup de bruit quand il rentre le soir! Comme Auroch qui met de la musique à fond le soir…
Auroch: Maintenant, les filles ont trouvé le truc: elles coupent les plombs quand elles en ont marre de la musique!
Amé: Alexis, lui, dort plus souvent dans le commu que dans sa chambre!

«Les rivalités entre régionales sont avant tout folkloriques»

GUIDO: Des rivalités ont toujours existé entre les régionales. Est-ce encore le cas aujourd'hui?
Gaëlle: Ces rivalités sont avant tout folkloriques. Ce n'est pas sérieux du tout.

GUIDO: On suppose que vous avez des régionales de prédilection…
Joul: Comme on sort chacun d'une régionale, on affectionne d'office les activités de cette régionale-là. On a quand même aussi beaucoup d'affinités avec les autres régionales. On essaie de participer à un maximum de leurs activités. On est le représentant des seize régionales, on se doit donc d'aller un peu partout.
Amé: On le fait dans un souci d'impartialité. On représente tout le monde.

GUIDO: Vous êtes presque obligés de sortir, ça fait partie du boulot!
Alex: On aime bien y aller. Quand une régionale organise un souper, on essaie que trois ou quatre personnes du kot y aillent, toujours dans un souci de représentation. On ne fait pas toujours la soirée jusqu'au bout de la nuit, on va juste boire un verre pour voir comment ça se passe là-bas.

GUIDO: Toutes ces soirées auxquelles vous devez participer, la LUX juste en dessous, l'organisation de grands événements, … Comment faites-vous pour ne pas vous laisser happer par la guindaille?
Joul: Si on est arrivé à la Fédé, c'est qu'on a tous quelques années derrière nous. On arrive donc à combiner l'animation, la guindaille avec les études. On est la preuve pour les plus jeunes qui débarquent sur le campus qu'il est possible de gérer et de se contrôler pour aller aux cours le lendemain.
Pissoul: On est tous aussi bien avancés dans nos études, on a donc moins de cours et donc d'examens en fin d'année.

GUIDO: Comment motiveriez-vous quelqu'un à rejoindre une régionale et à faire son baptême?
Pissoul: La première raison que me vient à l'esprit, c'est le fait de rencontrer des gens, tout simplement. Arriver sur un site où ne connaît personne n'est pas toujours facile. Le baptême entraîne un certain nombre de choses et cela permet de créer de nouveaux liens avec d'autres personnes de sa région.

GUIDO: On peut donc dire en résumé que vous êtes tous fiers de faire partie de ce kot.
Joul: Il faut savoir que cette année, la Fédé est quand même la reine de toutes les régionales (ndlr: un concours d'à-fonds en équipes de cinq). On a donc gagné ce concours.
Auroch: C'est facile de gagner. Il ne suffit pas de boire les bières, mais de les manger!
Alex: Je ne me rendais pas compte de ce qu'était le concours de reine des régionales avant de le faire. Certains seraient prêts à mourir, à tuer père et mère pour gagner! C'est impressionnant.

(SD)