Le Kap Europe à l'honneur
Depuis trois ans, le Kap Europe rassemble des étudiants motivés à faire connaître l'Europe à leurs condisciples. Au dernier jour d'une session d'examens mouvementée, ils ont accepté de nous rencontrer autour d'une bière afin de présenter leur projet.
Renaud: Le Kap Europe a trois principales fonctions. La première est de faire découvrir aux étudiants le côté plus institutionnel de l'Europe. C'est l'UCL qui a insisté pour qu'on développe plus ce point de notre projet. Différents types d'activités sont donc organisés, comme des conférences d'hommes politiques importants au niveau européen ou des visites du Parlement Européen. Deuxièmement, on essaie d'insister sur le côté multiculturel de l'Europe en mettant l'accent sur les différentes cultures en présence dans tous ces pays. On a organisé par exemple un karaoké avec dégustation de boissons venant des quatre coins d'Europe. Enfin, le kot a également une fonction informative: on dispose d'un centre de documentation où les étudiants peuvent venir puiser des infos pour des travaux sur l'Europe.
«Avant de faire partie de ce kot, l'Europe se résumait pour moi à l'Eurovision!»
GUIDO: Qu'est-ce qui vous a motivé à rejoindre ce kot-à-projet bien spécifique?
Antoine: Je ne connaissais personne avant de faire partie de ce kot. Bien que je ne fusse pas un grand connaisseur de l'Europe avant de rejoindre le kot, j'ai eu très envie de faire partie de l'aventure. A la soirée de sélection, j'ai même dit que l'Europe se résumait pour moi à l'Eurovision, point barre. (rires) Et pourtant, j'ai été pris, comme quoi!
Charline: Moi non plus, je n'y connaissais pas grand-chose avant d'arriver ici. Et c'est pour cette raison que j'ai rejoint le Kap Europe, pour apprendre. Et depuis, via nos activités, j'ai pu en apprendre plus, notamment grâce à un échange des savoirs entre les gens du kot.
Mathilde: Le recrutement ne se fait bien évidemment pas seulement sur la connaissance de l'Europe. On a recruté les gens sur le feeling ou par leur motivation.
GUIDO: Renaud, tu pars en Erasmus en Estonie dans une semaine. Pourquoi un tel choix?
Renaud: J'ai choisi l'Estonie parce que j'avais vraiment envie de découvrir quelque chose de totalement nouveau. Ils ne sont dans l'UE que depuis 2004 après être sorti du bloc communiste, j'espère donc que ce voyage sera aussi enrichissant que je l'espère. J'ai déjà pas mal voyagé en Europe de l'Est et malgré ce que beaucoup de gens pensent, ils ne sont pas si différents de nous et il y a pas mal de choses à y découvrir.
Antoine: Pendant que Renaud sera en Estonie, on accueillera une Erasmus allemande. On espère qu'elle pourra nous apprendre certaines choses sur son pays.
Charline: Il est important de préciser que ce projet nous permet de rencontrer beaucoup d'Erasmus, des gens de cultures différentes. C'est intéressant de dialoguer avec eux afin d'en savoir plus sur leur pays.
«On forme une grande famille»
GUIDO: Le projet du Kap Europe est-il facilement conciliable avec vos études?
Charline: Honnêtement, je pense que ce n'est pas un projet qui prend énormément de temps. Par rapports à d'autres kots-à-projets qui font des activités toutes les semaines, nous avons moins d'activités à promouvoir, ce qui nous donne la possibilité de mieux les préparer et de passer plus de temps entre nous.
Antoine: ça a directement marché entre nous. On s'entend très bien et grâce à cela, nos projets sont menés à bien dans la bonne humeur.
Renaud: Beaucoup d'entre nous ont des activités annexes au Kap et à leurs études. On ne passe donc pas notre vie à ça.
Thomas: Heureusement, sinon on risquerait de péter un câble!
GUIDO: Vous en arriveriez alors à en avoir ras-le-bol de l'Europe!
Thomas: Peut-être pas de l'Europe, mais plutôt de leurs têtes à eux! (rires)
GUIDO: Pourtant, on dirait que l'ambiance est au beau fixe entre vous…
Charline: Oui, l'ambiance est hyper sereine entre nous. Tout le monde s'investit dans le projet de la même façon, on est donc plutôt en phase…
Antoine: ça va certainement faire bateau ce que je vais dire, mais j'ai l'impression qu'on forme… une grande famille! (rire général) Ce n'est peut-être pas réciproque, mais c'est comme ça que je le ressens! Peut-être pas famille dans le sens papa-maman, bien que Renaud soit notre père à tous, mais dans le sens frères et sœurs. Il n'y a pas de hiérarchie entre nous. On s'accepte tous comme on est, et Dieu sait comme ils ont du boulot avec moi!
GUIDO: Il paraît que vous avez un problème de toilettes dans votre kot!
Renaud: Nos toilettes ont un problème de fermeture. Tu peux donc passer plusieurs jours enfermé dedans tant que personne ne vient te libérer! Il est donc important de toujours y aller avec son GSM pour appeler un cokoteur à la rescousse.
Thomas: La porte d'entrée, quand on n'a pas la clé, ne peut plus être ouverte de l'extérieur une fois claquée. Charline, qui oublie tout le temps ses clés à l'intérieur, s'est donc une fois retrouvée pieds nus dehors pendant une journée entière!
Charline: Je suis restée à pieds nus dehors de dix heures du matin à onze heures du soir!
GUIDO: Pour l'année prochaine, vous avez déjà une idée du logement que vous choisirez? Le Kap Europe, un kot-à-projet, un kot "normal"?
Thibaut: Plus un kot normal non, la vie ici, c'est magnifique! (rire général)
GUIDO: Pensez-vous déjà au futur et pourquoi pas une carrière dans une structure européenne?
Renaud: Beaucoup de gens pensent que les membres du Kap Europe ont une place assurée après leurs études. Ce n'est pas le cas évidemment!
Thomas: Ah bon? Merde alors, moi j'étais là pour ça! (rires) Plus sérieusement, même si ces postes ont l'air alléchants, il ne faut pas perdre de vue que les fonctionnaires européens sont rarement chez eux et ont une vie assez chargée.
(SD)
Tu fais partie d'un kot original? Tu loges dans un lieu insolite? Tu as envie de mettre tes cokoteurs à l'honneur? Envoie-nous un mail à redaction@guido.be et explique-nous les raisons pour lesquelles ton kot devrait être mis à l'honneur