LE KOTLIB: «On n'a qu'une seule envie: que les BD sortent de nos armoires!»

GUIDO: Vous êtes tous étudiants en médecine ou en pharma, des études assez lourdes et pas forcément compatibles avec la gestion d'un kot-à-projet…
Candice: Mis à part quelques projets qui nous demandent plus de temps, on n'éprouve pas spécialement de difficultés à combiner les études avec la gestion du Kotlib. On propose aux étudiants la location de 2000 BD et d'une centaine de mangas. On a des heures de permanence, pour que les gens aient des heures théoriques, mais en gros, on est ouvert tout le temps!

 

GUIDO: Mis à part la location de BD, proposez-vous d'autres animations au cours de l'année?
Candice: On a déjà organisé une sortie au Centre Belge de la Bande Dessinée et il nous arrive souvent de faire des soirées 'Dessins animés' ici au kot. On passe deux dessins animés sur la soirée, on offre des popcorns aux personnes présentes, le tout dans une ambiance cosy et bon enfant.

GUIDO: Achetez-vous régulièrement de nouvelles BD pour compléter votre BD-thèque?
Mathieu: On complète les séries petit-à-petit. Evidemment, on peut se les procurer grâce aux subsides que l'on reçoit, on ne les paie pas de notre poche! Et on les achète principalement en seconde main.

Candice: Si quelqu'un veut une BD bien spécifique qui n'est pas chez nous, il peut venir nous le dire, on n'attend que ça et on se fera un plaisir de lui dégoter, dans la mesure du possible et dans la limite de nos moyens bien entendu. Tout ce qu'on veut, c'est que ces BD soit louées, ce serait en effet trop triste qu'elles restent dans nos armoires. En plus, à un euro pour une location d'une semaine de 4 BD, c'est un prix défiant toute concurrence! Et si quelqu'un a envie de passer un après-midi à lire dans le commu, c'est gratuit!

 

GUIDO: Avez-vous déjà organisé des séances de dédicaces avec des auteurs de BD?
Candice: On y a pensé un moment, mais on a vite oublié. En effet, les étudiants du site sont assez difficiles à bouger. On avait surtout peur de demander à un auteur de se bouger et venir ici et qu'il n'y ait pratiquement personne qui se déplace pour lui.

 

GUIDO: Faut-il obligatoirement aimer la BD pour faire partie de ce kot?
Mathieu: Pas spécialement. En tout cas, moi, avant d'arriver ici, je n'y connaissais pas grand-chose à la BD. Ensuite, j'ai pu m'ouvrir au monde de la BD et découvrir pas mal de séries intéressantes.

Jeanne: C'est pareil pour moi. Même si je n'en lis toujours pas énormément, je trouve ça sympa de se plonger dans une histoire pour quelques minutes et ainsi s'échapper un peu de son quotidien.

Candice: Lors du recrutement, on recherche plutôt des gens sympas, ouverts et motivés, qu'ils aiment la BD ou non. Souvent, ceux qui postulent dans un kot-à-projet sont motivés et savent qu'ils devront investir du temps dans le projet en question.

 

GUIDO: Comment décririez-vous l'ambiance qui règne dans le kot?
Mathieu: Une super bonne ambiance! On s'entend tous super bien. On sort souvent ensemble en soirée…

Damien: Et on a organisé une énorme pendaison de crémaillère en mars! Un grand moment!

Thibault: Ce qui est bien dans les kots-à-projets, c'est que ça mélange des gens d'horizons et d'âge différents. On rencontre beaucoup de personnes différentes et on fait aussi partie du "clan" kot-à-projet. On côtoie donc beaucoup d'autres kapistes du site de Woluwe.

 

GUIDO: Quels sont vos plus grands souvenirs de cohabitation?
Candice: Des souvenirs, Thibault n'en a jamais! (rires)

Thibault: Tout dépend du moment et surtout… de l'heure!

Jeanne: On est tous des fans du déguisement ici, il nous arrive donc de nous déguiser en Schtroumpf ou autres lors de différents événements.

Mathieu: On aime aussi se retrouver dans le commu et manger des pâtes tous ensemble tard le soir et se raconter notre soirée alors qu'on était tous au même endroit!

Candice: On est tous de bons sorteurs, on sort pas mal pendant l'année. Nos meilleurs souvenirs restent donc associés aux soirées.

 

GUIDO: Les garçons, comment se passe la cohabitation avec les filles (majoritaires, cinq sur huit)?

Thibault: On se fait pas mal maltraiter par les filles!

Damien: Moi, je trouve qu'elles pourraient nous faire plus souvent à manger!

Mathieu: Pour ma part, je trouve qu'elles ne font pas assez la vaisselle! Je dois également ajouter que j'ai eu pas mal de surprises en voyant le comportement des filles qui n'ont pas hésité à clasher des trucs sur les portes de nos chambres! C'était gentil, mais j'ai quand même dû passer trente minutes à essayer d'effacer leur œuvre! On se chamaille pas mal en fait.

Thibault: Un kot mixte, c'est vachement différent. Il m'est arrive de ne koter qu'avec des garçons et ce n'était pas du tout le même trip! Il y a certaines choses qu'on ne peut pas faire devant les filles!

 

Candice: On les materne beaucoup, nos garçons.

Thibault: Elle nous mate plutôt, je dirais!

Candice: C'est vrai que c'est souvent les mecs qui font à manger, la vaisselle ou débarrassent la table.

Jeanne: Nous, on leur dit ce qu'il faut faire et ils s'exécutent!

Thibault: Le truc, c'est d'avoir beaucoup de psychologie féminine et leur faire croire qu'elles ont le pouvoir!

GUIDO: Thibault, tu as commencé tes études à Namur et te voici maintenant à Woluwe, quelles sont les grandes différences entre ces deux campus?
Thibault: Personnellement, je préférerais peut-être mes années namuroises.

Candice: Ah ben, merci!

Thibault: Je veux dire, au sens large, pas au niveau du kot! Le plus à Namur, c'était la présence de beaucoup de facultés différentes, ce qu'on ne retrouve pas ici.

 

GUIDO: Et les soirées?
Thibault: Je dirais match nul pour ne froisser personne!

 

GUIDO: Enfin, votre avis sur le campus de Woluwe en général?
Candice: J'adore le site de Woluwe! Quand on arrive ici, on devient hyper casanier. Pas dans le sens 'enfermé dans son kot' mais plutôt à être habitué à sortir aux mêmes endroits tous les soirs: le lundi en Pharma, le mardi au Spix, le mercredi à la Mémé, le jeudi en Pharma. Le vendredi, on rentre chez soi, le dimanche c'est bar Mémé et c'est reparti pour un tour!

 

(SD)