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21/01/2013

Kot + Humain = Humanikot

Qui a dit que les étudiants d'aujourd'hui étaient individualistes et s'engageaient de moins en moins dans l'humanitaire? Que nenni! La preuve avec les membres motivés de l'Humanikot qui veulent sensibiliser leurs congénères à l'humanitaire médical.


GUIDO: Décrivez-nous votre projet en quelques mots…

Charlotte: Un KAP qui s’intéresse à l’humanitaire médical nous paraissait indispensable sur un campus rempli d’étudiants de ce domaine! (ndlr: le Kap se situe sur le campus de Louvain-en-Woluwe) C’est pour ça qu’on a créé le MSFKot en 2010 avec un autre étudiant, Alessandro. A la base, on a choisi MSF pour ses valeurs… Maintenant que notre réputation de kot humanitaire médical est bien établie auprès des étudiants, on va devenir l’Humanikot: nom plus large et plus englobant … mais le projet reste le même!

Ingrid: Notre but, c’est de faire découvrir l’humanitaire à un large public, de provoquer des débats, de sensibiliser aux différentes réalités qui existent dans le monde, …  Nous voulons montrer qu’il est possible de s’investir dans plein de projets de solidarité tout en étant étudiant!

«Il vaut mieux une poignée de gens motivés qu’un car de touristes!»

GUIDO: Vous organisez des actions pour sensibiliser les étudiants. Est-ce facile de les convaincre?

Charlotte: Pas toujours! Mais ça dépend plus de la date de l’événement que du projet en lui-même! Cette année nous avons du déplacer la date de notre film-débat First Mission pour ne pas tomber en même temps que le fameux casino du Kot-é-Jeux! Les étudiants ont juste trop de choix.

Ingrid: Mais de toute façon, pour aller dans un centre de réfugiés, il vaut mieux une poignée de gens motivés qui ont envie de s’impliquer qu’un car de touristes! Et puis, quand on fait une big promo, ça fait plaisir de voir qu’on touche quand même un certain nombre de gens.

GUIDO: Envisagez-vous ensuite de vous engager dans l'humanitaire?

Stephan: L’humanitaire m’a toujours passionné. Partir faire de l’humanitaire quand je serai médecin est une idée que j’ai toujours gardée en tête pendant mes études. Certes, les gens en Belgique ont besoin d’aide médicale, mais dans les pays en voie de développement, il y a un manque de médecins. Partir à l’étranger sera aussi une expérience enrichissante dans ma formation de médecin.

Charlotte: Pareil pour moi, même si c’est dur de savoir où on en sera dans notre vie dans cinq ans! Faire de l’humanitaire, ce n’est pas forcément partir à l’autre bout du monde! Faire une journée de bénévolat par mois pour Médecins du Monde ou la Croix-Rouge, c’est déjà un bel engagement! Ce kot est une façon de s’engager déjà ici et maintenant, pour faire bouger un peu les mentalités et créer de nouvelles vocations.

GUIDO: La gestion de votre kot est-elle facilement conciliable avec la réussite des études?

Toumane: Je pense qu'il est important d'avoir un certain équilibre entre le travail et les activités extrascolaires, on ressent rapidement une fatigue mentale en se focalisant uniquement sur les études. Avoir la possibilité de sortir la tête de mes bouquins et m'engager dans un univers plein de découvertes fait partie des raisons pour lesquelles je me suis lancé dans ce projet. Il faut toutefois être capable de garder la même intensité de travail et être à 100 % lors des activités que l'on réalise dans le cadre du projet. Honnêtement, ce n'est pas toujours évident, mais ça vaut le coup!

«C'est génial de vivre avec des gens qui ont des intérêts personnels similaires, cela rapproche et créé une certaine complicité»

GUIDO: Quelles activités ponctuent votre année académique?

Ingrid: Avec Carnet de voyages, on donne la parole aux étudiants qui sont déjà partis faire de l’humanitaire. On organise des projections-débats avec MSF ou Louvain Coopération. On met en place des modules de prévention aux MST et à l’hygiène dentaire avec les réfugiés de Fedasil.

Mais on fait aussi des activités "culturelles"! On va voir des expos-photos engagées, on est allé au Festival des Libertés, etc ! Cette année, on a lancé notre Humani-Mag.

GUIDO: Quels sont les avantages et inconvénients à faire partie d'un KAP?

Laura: Dans un kot-à-projet, tu trouves une occupation presque 24 heures sur 24! Tous les jours, tu as une activité, que ce soit une conférence, un dîner de kot, un article pour le journal, une réunion avec un autre kot… C'est dingue, cela enrichit beaucoup, que ce soit au niveau humain, culturel ou intellectuel. C'est génial de vivre avec des gens qui ont des intérêts personnels similaires, cela rapproche et crée une certaine complicité. Le désavantage, il n'y en a qu'un, c’est que cela prend énormément de temps. Pas toujours facile de devoir renoncer à d'autres activités.

GUIDO: Quel est le quotidien de votre kot, chacun a-t-il une tâche bien précise?

Maité: Pour ce qui est des activités associées à notre projet, on essaye de se répartir les tâches. Souvent, chacun est plus ou moins responsable d’un projet, mais auquel tous les membres du kot participent activement. C’est juste en quelque sorte le coordinateur de l’activité. Il y a un responsable et coresponsable qui animent les réunions et veillent à la bonne entente. Il y a un trésorier qui s’occupe des comptes. Et à huit, si on se répartit bien, il y a moyen de bien avancer. Pour ce qui est de la vie en kot, les soupers de kot par exemple sont cuisinés chaque fois par un (ou deux) cokoteur qui s’est proposé pour faire un bon repas. C’est toujours l’occasion de manger des petits plats originaux. Les tâches moins marrantes, comme descendre les poubelles par exemple, sont indiquées sur un tableau par semaine; pour que chacun y passe!

«On s’est tous retrouvés à cinq heures du mat' pour dormir dans la même chambre. Après une semaine de vie ensemble, ça créé des liens!»

GUIDO: Toumane, qu'attends-tu de cette année par rapport à une année passée dans un kot 'traditionnel'?

Toumane: A la différence d'une simple cohabitation que l'on peut trouver dans un kot "classique", je me suis engagé dans un kot-à-projet pour participer à une vie en communauté davantage présente, accompagnée de soirées toujours bien animées! Cela me donne également l'occasion de faire partie d'un groupe d'étudiants dynamiques centrés sur un objectif commun qui nous tient tous à cœur.

GUIDO: Votre avis sur votre campus?

Elodie: C'est un petit site, un genre de mini Louvain-la-Neuve. On ne risque pas de s'y perdre, même s'il y a de quoi se distraire tous les jours en semaine, en dehors des cours. C'est fort animé, par contre le week-end, c'est mort! Dès qu'on saute dans le métro, on est en ville, c'est pratique. Les gens se connaissent mieux au fur et à mesure qu'ils avancent dans leurs études. Les personnes qui font partie d'un kot-à-projet connaissent en plus beaucoup mieux ceux qui font partie de ce petit monde!

Quentin: Sur le campus, il y a au moins deux choses que tout étudiant digne de ce nom connaît. Premièrement, l’endroit où se déroule chaque semaine les immanquables soirées organisées par les cercles (Mémé, Pharma et SPIX) et deuxièmement les kots-à-projet. La recette est simple: prenez des gens de tout horizon, toute culture et avec une énergie débordante et mettez tout ca derrière un projet captivant! Le résultat? Des soirées endiablées, des rencontres, des soupers mémorables entre les différents KAP et des activités ludiques pour chacun.

GUIDO: Une petite anecdote pour finir? Un meilleur souvenir?

Ingrid: Laura, l’infirmière de notre kot était en stage au début de l’année. Les infirmiers commencent super tôt le matin, et notre chère cokoteuse a un réveil chaîne hi-fi très bruyant et qui va crescendo… Un jour où elle avait oublié de l’éteindre en partant, on s’est tous retrouvés à cinq heures du mat' pour dormir dans la chambre la plus éloignée de la sienne… Après une semaine de vie ensemble, ça créé des liens!


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