Le Nom de la Rose: Le repaire des étudiants namurois
Savais-tu que le Nom de la Rose était le kot-à-projet (KAP) le plus vieux de Namur? Que ses soirées attirent les étudiants en masse les jours sans bunker? Qu'il propose à ses "clients" un panel de 75 bières spéciales à des prix sacrifiés? Non?! Il est alors grand temps de faire connaissance avec l'équipe ultra-motivée du Nom de la Rose!
GUIDO: Pourquoi avoir décidé de rejoindre ce kot-à-projet?
Paul: Il faut commencer par la raison officielle ou officieuse? (rire général) Bon, je dirais que ce qui m'a intéressé (prend un ton très sérieux), c'est le côté social, l'accès à la culture pour tous, la découverte des produits du terroir belge, … Le tout concentré dans un bar ouvert à tous!
Florence: Ce qui nous permet de rencontrer des tas de gens.
Laurent: Notre projet est très complet, ce n'est pas seulement la vente de bières, c'est également la culture. Et contrairement aux autres kots-à-projets, on n'est pas bloqué sur un seul thème, on peut accueillir des soirées de divers horizons, multiculturelles.
«On goûte à tout ce qu'on propose aux étudiants. Avec une carte de 75 bières, c'est difficile, mais on se force!»
GUIDO: Hormis le bar ouvert le dimanche, lundi et mercredi, quelles sont les autres activités proposées par Le Nom de la Rose?
Florence: Le dimanche, on propose uniquement le bar, la soirée la plus prisée par les étudiants pour venir boire un verre au sortir de leur week-end.
Simon: Le mercredi, on met en place des soirées à thèmes en collaboration avec les autres kots-à-projets pour promouvoir leur projet auprès des étudiants. Reste le lundi où on organise nos activités propres, comme un film par exemple.
Laurent: On propose aux étudiants une carte de 75 bières différentes, qu'on peut leur faire connaître et apprécier puisqu'on les goûte toutes avant! C'est difficile, mais on se force! (rires)
GUIDO: Grâce à ces activités, vous rencontrez beaucoup d'autres KAP de Namur. Comment est l'ambiance entre vous?
Florence: Il y a certains kots qui reviennent plus que d'autres, on les connaît donc mieux et le courant passe alors plutôt bien entre nous.
Laurent: Pour tenir un bar avec quelqu'un pendant quatre heures, une petite complicité est importante et bienvenue.
GUIDO: Les étudiants ne sont pas toujours réputés pour être très contrôlables quand ils ont bu. C'est facile de les gérer soir après soir?
Florence: On n'est pas dans un cercle, les gens font bien la différence.
Simon: Ici, on est plus dans l'ambiance d'un bar, personne ne jette les bières à terre. Les gens sont respectueux.
Laurent: Etant donné qu'il y a une caution sur les verres (on est écologiques, on n'a pas de gobelets en plastique), on n'a pas trop de casse…
Florence: En tout cas, pas exprès!
GUIDO: Vous dormez tous un étage en-dessous de la salle, c'est facile d'avoir une vie d'étudiant modèle dans ces conditions?
Augustin: Cela ne m'empêche pas d'aller à tous les cours, d'avoir de très bons points! (sur un ton volontairement lèche-bottes)
Simon: L'année passée, ce n'était pas le cas, ce qui était moins pratique pour nous et surtout plus difficile pour les gens qui kotaient en-dessous.
Florence: C'est plutôt bien insonorisé, mais de toute façon, quand les autres travaillent, on est souvent là aussi pour boire un verre.
«On s'occupe de toi les soirs où le Bunker ne te prend pas en charge!»
GUIDO: Quel slogan utiliseriez-vous pour convaincre les étudiants de venir boire un verre au Nom de la Rose?
Laurent: Une de nos phrases d'accroche est la suivante: «On s'occupe de toi les soirs où le Bunker ne te prend pas en charge!»
Augustin: C'est un lieu idéal pour boire un verre tranquillement entre potes, sans avoir des pleins morts dans tous les coins.
Simon: On doit aussi parler de nos prix hyper démocratiques, pour mettre en avant des bières belges méconnues et permettre aux étudiants d'en goûter plusieurs sans se ruiner. Ce qui marche particulièrement bien auprès des Erasmus qui aiment goûter nos bières belges. Il y en a même une qui fait la collection des étiquettes.
GUIDO: Quelle est l'affluence moyenne du Nom de la Rose?
Augustin: Oh, quelque chose comme 1500, 2000 personnes! (rire général)
Florence: Même si on n'en est pas encore là, on doit souvent ouvrir la deuxième salle les dimanches soirs où il y a le plus monde. On doit alors être entre 100 et 200 personnes.
GUIDO: Gérer un bar au jour le jour n'impose-t-il pas de mettre ses études sur le côté?
Simon: Il arrive que les brasseurs ne livrent pas dans la tranche horaire convenue, ce qui nous oblige à brosser parfois quelques cours ou à s'arranger avec un autre cokoteur.
Augustin: Moi, je vais à tous les cours! (crie) Maman, je vais à tous les cours!
Florence: On s'arrange toujours, les cours n'en paient donc pas les pots cassés. Si on n'y va pas, ce n'est pas nécessairement à cause du projet! (rires)
Laurent: Dans un autre sens, si on ne fait pas un truc pour le projet, c'est rarement à cause des cours.
GUIDO: Jamais de couacs à signaler dans votre organisation pourtant bien huilée?
Laurent: On a quand même perdu l'équivalent d'un fût. On l'avait percé la veille d'une soirée, mais ce qu'on avait oublié, c'est que les pompes étaient restées ouvertes. Résultat: tout le fût s'est écoulé tranquillement pendant la nuit et on s'est retrouvé le lendemain matin avec un énorme tas de mouse par terre.
Augustin: De temps en temps, il y a aussi des gens qui restent coincés dans notre ascenseur. Vu qu'il est assez vieux, il est déjà arrivé que certaines personnes passent la soirée dans l'ascenseur. En attendant le technicien qui met du temps à arriver en plein milieu de la nuit.
Laurent: Me voici donc obligé de rester à côté de lui jusqu'à deux heures du matin. Le lendemain, impossible d'aller au cours, forcément. (rire général)
Augustin: Moi, j'me lève quand même!
GUIDO: Merci Augustin, je pense qu'on a bien compris que tu étais un étudiant modèle! Sur ce, si on se buvait une petite bière?
Tous: Avec plaisir! Et santé à tous les étudiants qui nous liront!