Et de deux! Pourquoi ne se contenter que d'un seul diplôme?
Après avoir passé quelques années à suer sur les bancs des auditoires les plus craints, te voilà en possession de ton diplôme tant mérité! Mais, malgré le travail à accomplir, tu ne veux pas en rester là et tu décides de te lancer vers l'acquisition d'un nouveau diplôme. Quelles sont les choses à ne pas laisser de côté? Guido t'aide à y voir plus clair…
Pour commencer, il est utile de dire que le fameux processus de Bologne viendra encore bouleverser les DEC, DES et DEA existants. Il est donc pour le moins périlleux de te dresser un bilan des études complémentaires sans se soucier des changements apportés par Bologne.
Néanmoins, ces changements n'interviendront que dans minimum trois ans, tu es donc en tant que licencié toujours concerné par les anciennes législations.
DEC, DES ou DEA?
Que tu souhaites te spécialiser dans ta branche ou que tu veuilles appréhender un nouvel axe dans ta carrière universitaire, il te faudra choisir entre les trois possibilités suivantes: DEC, DES ou DEA.
Que ce soit pour l'un ou pour l'autre de ces diplômes supplémentaires, ceux-ci ne peuvent être réalisés qu'au terme de ta licence (bientôt rebaptisée master). Ces diplômes (DES et DEA) sont organisables jusqu'en 2007 et seront petit à petit intégrés dans les masters à venir. Par contre, les DEC sont logiquement supprimés.
Le
diplôme d'études complémentaires (DEC), maintenant assimilé au master, s'effectue généralement en un an et concerne une matière totalement différente de celle que tu as étudiée auparavant. Il s'adresse aux étudiants désireux d'élargir leur formation et de ne pas se focaliser sur seulement un aspect. Celui-ci peut être préalable à un DEA ou un DES dans la discipline concernée. Souvent, ces formations peuvent être suivies en même temps que tes licences, ce qui sera le cas dès la rentrée académique prochaine.
Le
diplôme d'études spécialisées (DES), comme son nom l'indique, est une formation de troisième cycle pour les étudiants qui désirent se spécialiser dans leur propre domaine d'études. Le DES sera assimilé à un master avec orientation professionnelle. En effet, ces formations poussées sont très axées sur la transition professionnelle.
Le
diplôme d'études approfondies (DEA) correspond à une formation poussée à destination scientifique, une étape utile en vue d'un doctorat. C'est donc le diplôme idéal pour ceux qui seraient intéressés de s'orienter vers la recherche.
Infos:
www.ucl.ac.be/postgrad www.fundp.ac.be/etudes/cours/complement MBA Mania Un des diplômes les plus courus et les reconnus est le MBA, le
Master in Business Adiminstration. C'est en effet le seul diplôme qui contenait déjà l'appellation de master avant même les bouleversements de Bologne. C'est un diplôme qui est quelque peu plus international que ses condisciples, mais ne deviendra-t-il pas un peu dépassé une fois que tout le monde deviendra master? Seul l'avenir nous le dira! La Solvay Business School de Bruxelles reste la référence en la matière
Infos:
www.solvay.edu www.mba2u.org Quelques chiffres
• La popularité des diplômes complémentaires n'est plus à faire. Si l'on se réfère aux chiffres de 2002, ce sont les DES les plus courus, ceux-ci rassemblaient plus de 6000 étudiants alors que les DEC et les DEA ne culminaient pas plus haut que les 2000 étudiants.
• Plus d'un étudiant sur 5 se lance dans un diplôme de troisième cycle au terme de leurs études.
• C'est dans le domaine des sciences humaines que la majorité des diplômes de troisième cycle ont lieu. Près de 2000 diplômes ont en effet été délivrés dans cette discipline lors de l'année académique 2001-2002 en ce qui concerne les étudiants des universités francophones. (Source: Banque de données du Conseil des recteurs)
• Selon notre enquête Guido, 65% des étudiants actuels compte suivre une autre formation après avoir décroché leurs diplômes.
Infos:
www.statistiques.cfwb.be www.cref.be/Statistiques.htm Trois (ex) étudiants sur la sellette
DEA, DEC, DES, ... C’est bien beau tout ça, qu’est-ce que ça apporte comme expérience complémentaire? Trois étudiants partagent leurs expériences et donnent leur avis sur les deuxièmes diplômes qu'ils ont chacun suivis.
Sébastien est licencié en langues et littératures germaniques et a suivi un DEC en communication multilingue en entreprise. GUIDO: Pourquoi as-tu choisi de faire ce diplôme complémentaire?
Sébastien: Lorsqu’on est licencié en langues germaniques on est quasiment prédestinés à l’enseignement. Or, je ne voulais pas enseigner, j’ai donc recherché un diplôme qui me permettait d’accéder à d’autres fonctions.
GUIDO: Qu’est-ce que ça t’apporte d’avoir suivi ce cursus?
Sébastien: Une certaine déception! Ce diplôme a bien sûr développé certains aspects de la communication qui me semblaient intéressants, mais les cours de langues étaient bien en deçà de ce que j’avais étudié au préalable. Donc, je n’ai finalement pas appris grand chose durant cette année.
GUIDO: Si tu pouvais revenir en arrière, est-ce que tu choisirais le même parcours?
Sébastien: Je crois que si je me retrouvais au sortir de ma licence, je déciderais de toute façon de refaire une année, mais je choisirais quelque chose qui n’aie plus aucun rapport avec mes études précédentes! Par exemple, la commu, ou bien le journalisme.
Note de satisfaction: 3/10
Sophie est licenciée en communication et suis un diplôme d’études approfondies en communication. GUIDO: Pourquoi as-tu choisi de faire ce diplôme complémentaire?
Sophie: Après ma présentation de mémoire, on m’a proposé de suivre le DEA en communication. Comme je comptais de toute façon suivre l’agrégation, je me suis dit que ça ne me coûterait pas beaucoup plus, alors pourquoi pas?
GUIDO: Qu’est-ce que ça t’apporte d’avoir suivi ce cursus?
Sophie: Je dois avouer que grâce à cette année, j’ai fort développé mon esprit critique, de rigueur et de distance par rapport à la matière que l’on enseigne dans la discipline. Mais c’est donc une formation très théorique.
GUIDO: Si tu pouvais revenir en arrière, est-ce que tu choisirais le même parcours?
Sophie: Je ne suis pas sûre! L’esprit que développe ce diplôme est basé sur la concurrence entre étudiants, il y a très peu de travail d’équipe et ce n’est pas tout à fait comme ça que j’envisage les choses. Donc, je ne sais pas si je recommencerais, mais en tout cas, j’y réfléchirais à 2 fois.
Note de satisfaction: 5/10
Vianney est maître en sciences de gestion et suit un master en finance. GUIDO: Pourquoi as-tu choisi de faire ce master?
Vianney: En sortant de ma maîtrise, je me destinais à la finance et j’estimais ne pas être suffisamment spécialisé. J’ai donc cherché et trouvé ce master qui m’intéressait d’autant plus qu’il se donnait en anglais.
GUIDO: Qu’est-ce que ça t’apporte d’avoir suivi ce cursus?
Vianney: J’ai beaucoup appris sur le monde de la finance, j’ai dû énormément travailler en équipe et toujours en anglais, y compris dans les groupes vu que les étudiants viennent de tous horizons.
GUIDO: Si tu pouvais revenir en arrière, est-ce que tu choisirais le même parcours?
Vianney: Je pense que oui, j’ai pris ça comme un défi donc j’étais très motivé et heureusement car la charge de travail est énorme. Il faut donc s’y consacrer à 100% sinon ça devient vraiment difficile.
Note de satisfaction: 8/10
(SD)