Les jeunes belges uniques mais complexés?
Une enquête mondiale menée par InSites Consulting relève que 91% des filles aimeraient changer une partie de leur corps!
Réalisée dans 16 pays auprès de 4065 répondants de 15 à 25 ans, cette étude vise à représenter l’évolution des sociétés à travers la génération Y.
Divers points sont abordés, notamment l’image de soi. Et les chiffres sont impressionnants. En Belgique, plus de 9 filles sur 10 se disent prêtes à changer une partie de leur corps si cela était facilement faisable. Le score des garçons n’est pas mal non plus : ils souhaitent pareille modification pour 73% d’entre eux. Quelles parties corporelles sont le plus souvent pointés ? Chez la gente féminine, on trouve sur le podium le ventre (43%), les cuisses (33 %) et les seins (22%). Les mâles possèdent un autre trio de tête : la masse musculaire (18%), le ventre (17%) et le sexe (11%).
Heureusement, une minorité du panel songe à passer à l’action en recourant à la chirurgie esthétique. Ils sont en moyenne 15% se déclarant capable d’utiliser cette solution extrême (17% de filles contre 12% de garçons) Des chiffres déconcertants qui sont pourtant en deçà de la moyenne de l’enquête. En regroupant les seize pays consultés, on monte à 23% chez les filles, et 16% chez les mecs. Les « champions » étant les Brésilien(ne)s.
Joeri Van Den Bergh, expert en génération Y et auteur du livre « How Cool Brands Stay Hot » explique facilement ces résultats : « Les jeunes d’aujourd’hui sont plus narcissiques. Ce n’est donc pas surprenant que l’apparence ait tant d’importance. Mais attention, ce constat n’est pas à limiter aux jeunes! ». Il suffit effectivement de jeter un coup d’œil au design des produits pour attirer les publics…
D’autres aspects ont été soulevés par InSites. Notamment le fait de posséder une sensation d’unicité. Ici encore, avec « seulement » 57% de sondés qui se déclarent unique, notre pays est considéré comme très modeste, là où plusieurs pays frôlent la barre des 80%!
Nos représentants estiment pouvoir se distinguer des autres via leurs conversations (42%), leurs vêtements (37%) et leur profession (36%). Suivent alors les hobbys, la musique ou encore les voyages effectués. M. Van Den Bergh souligne le fait que les employeurs ne comprennent pas encore assez qu’en présentant un job comme unique, ils attireront du beau monde. Une arme sous-estimée?
Autre outil utilisé pour se différencier en société: les marques, bien évidemment! L’exemple d’Apple vient tout de suite en tête. Une stratégie commerciale qui doit tenir en deux caractéristiques pour se rendre unique. Pour la marque à la pomme, on retiendra « design » et « convivialité ». De quoi se différencier de la concurrence et d’être un signe de distinction pour ses acheteurs! Ce qui marche bien chez les jeunes.
Enfin, cette étude pointe également les qualités que ces jeunes veulent laisser transparaître. Et ce qui semble important pour 4 jeunes sur 10, c’est d’être considérés comme de bons amis. D’autres qualités sont mises en exergue : la fiabilité (31%), l’amabilité (27%) et l’honnêteté (21%). Comme quoi, la jeunesse d’aujourd’hui est peuplée de pas mal de bons bougres!
JDT